- Maman pourquoi ton ventre il est tout rond ?
L'insouciance de ma grande soeur avait fait sourire mes deux futurs parents. Mon père avait posé une main sur le ventre de ma mère, où je me trouvais. C'était très étrange pour moi, encore dans une poche d'eau, pas encore prêt à découvrir la vie qui me tendait les bras. J'avais senti ce contact, et c'est ça qui m'avait poussé à naître. Ça, et les textes que me lisaient chaque jour ma mère ou mon père. N'importes quels livres, ceux qui leurs tombaient sous la main. Des contes pour enfants Perrault, des textes philosophiques d'Aristote...
J'avais attendu huit mois déjà, j'avais hâte de sortir. Mais il se passait quelque chose de noir, au dehors. Une dispute. Et non, pour une fois, ce n'était pas entre mes deux parents, mais entre eux et leurs meilleurs amis. Une dispute au sujet de... de quoi déjà ? Ah oui, leur "mode d'éducation". Pédagogie aurait été un terme plus correcte, mais bon, que voulez vous, c'était des Potter après tout. Je me souviens avoir éprouvé une forte révulsion pour ces deux individus. Puis ils se sont réconciliés, et je suis né.
Il paraît que j'étais un bébé très éveillé, le regard intelligent, des réflexes assidus... cette période de ma vie n'est sans doute pas très intéressante, mais je trouve qu'il est important de connaître le point de vue d'un nourrisson sur le monde qui l'entoure. Ma mère m'avait dit un jour, entre deux tasses de thés, que mon premier mot était d'une remarquable intelligence. Je me souvient qu'à l'époque, du haut des mes cinq ans, j'avais trouvé ça idiot. Comment un mot, après tout, pouvait-il être... intelligent ?
C'était lors d'un jour de pluie, je devais être âgé de six mois, tout au plus. C'est jeune, mais que voulez vous... ma soeur était debout, elle me caressait les cheveux. Quelques cheveux roux qui signaient ma marque d'appartenance aux Weasley. Non pas le fait que je sois roux, j'aurais pu tout aussi bien être le fils de Mondingus Fletcher, mais plutôt la teinte de l'orange qui tentait mes cheveux. C'était un roux plutôt foncé, presque brun, le même exactement que celui de mon père. Ma mère était allongée, fatiguée de ne pas dormir la nuit. Non pas parce que je pleurais, mais parce que mon père se levait toutes les heures pour vérifier que j'allais bien. Ce dernier était assis, un livre dans la main. Il parlait au deux femmes de sa vie. Il leur disait qu'il avait de la chance d'être entouré d'elles, et de moi. Pendant ce temps-là, allongé dans mon lit à barreaux, je réfléchissais intensément. Je ne sais pas comment, mais la discussion entre mes deux parents aboutis à ceci :
- À ton avis, Ron... où réside le savoir ?
- Coeur.
- Mmm... c'est une intelligente possibilité.
- Hermione. Hermione je n'ai rien dit.
Ils se tournèrent vers moi dans un même mouvement. Je leur souri afin de leur prouver que je ne voulais rien dire de méchant. Rose parla la première :
- Il a parlé.
Je n'imaginais pas alors la conséquence de mon acte. J'avais juste voulu les aider dans leur raisonnement, et tout naturellement, j'avais prononcé une simple syllabe en rapport avec la discussion et la question posée. Mais, visiblement, ce fut un énorme choc pour mes deux parents. Mon père se leva brusquement. Il était perdu, je le lisait sur son visage. Il fit le cents pas et s'approcha de moi. Il me souleva et me dévisagea longuement. Je devait avoir l'air convaincu par ce que je venais de dire, puisque mon père me donna à ma mère en murmurant :
- C'est bien lui qui a parlé.
Et il s'affala sur le lit, à côté de sa femme. Durant tout ce temps, ma mère et ma soeur ne m'avaient pas quitté une seconde des yeux. Hermione Granger me regardait fixement, comme si elle avait voulu détecter un microbe sur ma peau. Mais il y avait quelque chose qui me plaisait dans ce regard. Elle me regardait dans les yeux, comme si elle parlait à un adulte. Ses yeux noisettes me considéraient autrement que les autres adultes, pas comme un petit tas de chair conforme assemblé de façon à ressembler à ses géniteurs. Alors, elle fit quelque chose. Elle me sourit. C'était un sourire qui voulait tout dire. Mais il voulait dire une chose, en particulier. Cette chose c'était ce qu'elle me dit de vive voix juste après :
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Moi, Hugo Granger-Weasley
FanfictionJe suis allé à Poudlard. Pas en vrai, en rêve. Les gens me regardaient avec de grands yeux, parce que je suis leur fils. J'en suis fier. Je les aime vraiment, mais y a aussi le côté négatif. Et contrairement à mon cousin, le problème majeur n'est pa...