De la valeur au temps

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Pdv de Lalyah
Je venais de me réveiller .
Je pris un temps fou dans la douche . En fait sous l'eau de la chasse j'étais perdue dans mes pensées
S'il est vrai que je n'ai aucun souvenir de mon ds ancienne vie , il m'arrive de songer à quoi elle pourrait ressembler.et mp
Avais je un mari , du travail , des enfants ?
Ma famille ? M' ont ils cherchée ? Me croit il morte ?
Quand j' avais  marre de me torturer autant , je dormais ou m' occuper des enfants de Léo .
Là plus le choix , je devais bouger et rechercher du travail.
Je ne me voilais pas la face , j' avais pour pièce d'identité : le seul document que Léo avait signé à l'hôpital où il se portait garant de moi .
Donc à chaque restaurant ou je me rendais , quand on me demandait mes qualifications, je répondais par la négative.
Que la seule expérience que j' avais était savoir tenir une maison .
Sans aucune surprise toutes les portes m'étaient fermées .
Un jour , deux jours puis une semaine, ma paie du mois dernier ne me permettait plus de payer le loyer .
Je devais quitter aujourd'hui le motel .
Un jour j' ai entendu des jeunes parler d'un foyer qui s' occupait des sdf, au point où j' en suis j avais pas trop le choix .
Je fis mes bagages et m'y rendit .
Parmi les mendiants , les alcooliques, les vieux séniles , je remarque un homme , un prêtre surement .
Timidement je m'avance vers lui , les gens me dévisagent.
Sans doute devait il se demander la raison de ma présence car invraisemblablement j' avais pas ma place ici.
Moi ( d' une voix à peine audible ) : Pourrai je m' entretenir avec vous mon père .
Lui ( avec le regard bienveillant): Bien sûr ma fille , qu' est ce qui vous amène en ce lieu ?
Je savais pas comment expliquer , c'est la première que j' ai à demander un toit pour dormir .
Moi ( bredouillant): Il se trouve que je suis comment dirai je à la rue , n'ayant nulle part ou aller , j  ai entendu parler de votre foyer .
Lui ( compatissant): La maison de Dieu est toujours grande ouverte , et pour chaque être vivant sur terre , il prévoit sa pitance .
Moi ( reconnaissante) : Merci vraiment . Je pourrais vous aider dans la distribution de nourriture , faire le ménage ou m' assurer du linge .
Lui : Vous n'y êtes pas obligés . On n' est pas dans du donnant-donnant.
Moi : Je le fais de bon coeur et je vois que vous n' avez pas assez d' employés bénévoles pour vous assister .
Honnêtement, j' insistai car ne rien faire m' aurait condamné à être aussi démuni que les locataires du centre .
Or on n' a pas la même histoire , je n' ai été ni marginalisé par la société , ni ait un aussi lourd passif qu' eux .
Du moins c' est ce dont je me convaincs .
Je n' ai pas toute ma tête certes mais je ne pouvais pas m' en servir comme excuse pour faire n'importe quoi .
J' espere et je dois m' en sortir .
D' ici là, les jours passaient et désormais je connaissais à peu près tout le monde : Albert le militaire estropié que ses enfants ont abandonné, Anita que tout le monde appelle la « putica », Joshua le borgne et Avana la mendiante .
Au début ça peut sembler très cliché comme présentation mais derrière chacune de ses personnes y' avait une histoire,  se cachait des rêves et malheureusement le plus souvent des tragédies .
Donc quand je n' étais pas occupée par mes tâches , ils me racontaient leurs vies , d' une certaine manière ces histoires m' apprenaient la vie en général.
Au fur et à mesure je réactivais mes  connexions neuronales comme Dr Schafer me
l'  avait conseillé : il me répétait toujours l'humanité , c' est une seule vie  nuancée en des milliards  d' exemplaires.
Pdv de Rachid
Moi : Bousso , où sont mes chaussettes dépareillées ?
Bousso ( riant ) : Alvin et Martin.
Moi : Oui qui d' autres.
Bousso : Bah je les ai jetées .
Elle m ' énerve quand elle s' y met des fois .
Elle s' attendait à ce que je fasse une scène , mais je n' en fis rien .
Bousso ( sourire aux lèvres ) : Cheri, tu dis rien ?
Je la dépasse et  me rendis au bureau sans chaussettes.
Au bureau le même tralala habituel , signer des papiers ,  donner le feu vert pour certains projets , rejeter d' autres . Assister à des présentations dont le but des exposants était plus de m' impressionner que de bien maîtriser leur sujet .
Bref je m' ennuyais clairement.
J' étais pieds sur mon bureau , chaises tournantes à chanter I  only love my bed and my mum , I m sorry .
Quand mon effrontée de femme entra .
Bousso( exacerbée ): Et ça s' appelle  un patron ça .Imagine si c' etait un client .
Moi ( remonté): Étant donné que c' est mon bureau non seulement j'y fais ce que je veux  mais des gens bien élevés toqueraient avant que je leur donne la permission d'entrer .
Et je continue à chanter .
Du coin de l' œil , je la voyais noircir d' ego .
Bousso ( se dirigeant vers mon bureau ) : A ce que je vois les chaussettes te sont restées en travers de la gorge .
Moi : ouais c' est ça .
Elle s' adossa face à moi sur le bureau .
Bousso : Arrêtes de bouder , je suis venue t' informer que le chantier avec  Vinci Holding est bientôt fini et que tu dois aller à Paris  demain pour en exposer le bilan . J' ai réservé ton billet , tu pars ce soir .
Moi ( arquant les sourcils ) : Qui dirige cette entreprise ?
Bousso : Moi quand tu es trop occupé à faire l' enfant . Façon tu me remercieras plus tard .
Moi : Mes valises sont prêtes je suppose ?
Bousso ( s'asseyant sur mes  genoux ) : Depuis hier mon bébé , Allez fais bon voyage , je suis pas sur qu ' on se voit avant ton vol .
Moi ( en l' embrassant par intermittence) : Je .. cr..oyais que ma femme avait quelque peu scrupules à ce  qu'on  la surprenne dans pareille posture.
Bousso ( se dégageant langoureusement) : J' en ai que faire , tu viens pas de me rappeler que tu fais ce qui te plaît dans ton bureau , et moi je te plais .
Je finis par la laisser s'en aller , sur le pas de la porte elle me fit un bisou imaginaire et je l ai réceptionné en mimant un pistolet sur ma tempe puis boum .
Cette femme me rend dingue .
Et je me remis à chanter I love my bed and my wiifee i m sorry .
Des heures après
Le voyage s' est bien passé , Arrivé au Lutécia de Paris je m' écroule sur mon lit après une sieste j' appelle Bousso et parle à mon garnement : sacré Bachir .
Puis je sors flâner dans les rues de Paris , j ' en profite pour acheter des cadeaux à Bousso dans les mille et une boutique des champs Elysées façon elle s' était bien arrangée pour glisser sa wishlist dans ma valise .
Puis je dine au Quick  .
J  imagine Bousso me faire une scène pour la mal bouffe et me recommander les restaurants cinq étoiles de paris genre Epicure , L' essence ...
Des fois elle est assez embourgeoisée la petite la mais bon .
Demain je devais voir Léo à son bureau mais il m' a rappelé pour le faire chez lui style dîner .
Pdv de Ayman

Mariée malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant