Farce Du Destin

759 44 10
                                    

PDV de Rachid
Vous savez ce moment de la vie où vous vous dites que ça aurait pu être pire. C'est ce que je ressentais actuellement.
Est ce elle ?C est la seule phrase que j'étais capable de me répéter. On a enterré Leila, comment elle aurait pu survivre, que de questions tellement de questions !
Après 10 minutes à reprendre mes esprits, j'ai trouvé le courage d' entrer à nouveau.
Les expressions profondes de chaque personne présente dans cette salle m'indiquaient que tout comme moi, ils avaient du vécu avec Leila. COMMENT ?
Je crois qu'on cherche tous des réponses.
Léo: Rachid, Estelle je vous présente Lalyah une ancienne nounou, actuellement elle remplace notre auxiliaire de vie.

Estelle : Leila, etre une bonne. C'est invraisemblable.

D'une petite voix on dirait même qu'elle avait peur de parler :

Elle :Vous devez sûrement me confondre avec une autre personne. Je confirme les informations que Leo vous a donnés. Excusez moi, il se fait tard, je vais prendre congé de vous. J'espère que vous avez apprécier le dîner.

Elle enleva son tablier, se dirigea vers la cuisine puis on entendit une porte se fermer.

A cet instant je repensais à la première fois où j'avais vu Ayman au Radisson Blu. Lui Comme moi on avait refusé d'admettre notre gemellité.
Si vous connaissez l'expression :passer à côté de l'évidence.
C'est la chose que je voulais éviter à tout prix.
Mon impulsivité aura encore eu raison de moi. Je pris mes affaires et je la rattrape, Leo peut attendre.

Furtive, elle l'était. Je regardai dans toutes les directions, je n'apercevais aucune silhouette féminine à l'horizon.
Il était tard, la nuit était noire, les nuages viraient au marron tabac, le ciel était brumeux il tonnait et ce rond point généralement assourdissant était calme.
Frustré, je me résous à rejoindre ma voiture afin de continuer les recherches.
La visibilité était piètre, penché sur mon volant les yeux à l'affût je la guettais.
Je vérifie les arrêts de bus à proximité mais rien.
Je finis par fermer les yeux un bref instant, j'essayais de réfléchir à un endroit potentiel mais en vrai je cherche une inconnue dans Paris.
L'idée est d 'autant plus absurde que j' aurai pu la retenir chez Leo mais tétanisé par ce que je croyais une apparition morbide, je me laisse aller dans ce que je qualifierai une hallucination fatale.
Le feu vira au verre, je démarre. Quand je tourne la tête à droite, j'eus l'impression que je la vis.
D'un pas décidé, tremblant de partout elle se pressait.
Je klaxonne de façon appuyée, elle se retourne puis accélère, en attendant de pouvoir garer, je la suivais et elle s'en est rendue compte.
Elle devait avoir peur sûrement mais je ne pouvais faire autrement .
Je sors rapidement de la voiture et la rejoins.
Dans ma tête ça devait être elle, j'espérais que ce soit elle.
Elle se stoppa, se retourna me fixa et me demanda :

Elle( tremblante, je ne saurais dire si elle pleurait car il pleuvait toujours, mais j'ai décelé une pointe de détermination dans sa voix) :
Je n'ai rien qui puisse vous intéresser, pourquoi me suivre qu'avez vous l'intention de me faire ?

Moi : Je te connais.

A ces mots elle ne me regarda pas mais me scruta, il est difficile de s'habituer à l'obscurité.

Elle : Moi non.

Moi :Pardonnez moi mon imprudence ou mon insistance, mais vous me rappelez une personne que je ne saurais oublier.

Elle marqua une pause, parut songeuse.

Elle : Je vais être honnête avec vous. Je ne peux vous faire confiance car il n'y a personne à qui je puisse faire confiance.
J'ignore vos intentions, si elles sont mauvaises, vous n'aurez aucune poursuite car personne ne me fera justice. Je suis seule, c'est sans doute une mauvaise idée de l'avouer à un inconnu.

Mariée malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant