Un conte et rêve d'enfance

Septième danse

« Mais qu'est-ce que tu racontes... murmura la bleuté, la voix tremblante.

- Ecoute-moi jusqu'au bout, Marinette.

- Non, lâche-moi. Lâche-moi tout de suite. articula la jeune fille, commençant douloureusement à saisir le sens des paroles du blond.

- Marinette ! 》 insista le jeune homme.

Mais la danseuse ne voulait déjà plus rien entendre. Comment pouvait-elle le regarder dans les yeux, après de telles paroles ? Elle ne comprenait juste pas.

《 Lâche-moi je te dis ! ordonna-t-elle dans son désespoir.

- Ma Lady, s'il-te-plait ! 》

Ma Lady. Comment ignorer cette appellation ?

Cela eu un effet dévastateur dans l'esprit de la bleuté. Marinette cessa de s'agiter et se figea, une occasion qu'Adrien ne manqua pas :

《 Que veux-tu vraiment ? 》

Ce qu'elle voulait ? Réaliser son rêve. Elle le répétait inlassablement et le lui avait même avoué ses intentions. Comment pouvait-il encore lui poser cette question ?

Sans chercher plus de réponse, le blond poursuivit :

《 Aujourd'hui, tu n'as pas le niveau. Faire un ballet, empocher des danseurs, avoir une salle... Tu n'as pas tout ça aujourd'hui !

- Et alors ? Je chercherai, c'est tout. répondit sèchement la jeune fille.

- Je sais que ce n'est pas la motivation ni le talent qui te manque. Mais les contacts, tu ne peux pas te reposer entièrement sur Miraculous. Il faut que tu fasses quelque chose de grandiose. D'exceptionnel. Qui illustre ce que tu veux.

- Tout le monde respectait Andréa Agreste. répliqua Marinette.

- Tu ne vas quand même pas utiliser son nom ? 》s'exclama le blond, un peu trop brutalement qu'il l'aurait voulu.

La danseuse qu'il avait en face de lui écarquilla les yeux et son visage prit un air horrifié. Il ne saurait dire si elle se sentait plutôt blesser ou choquer par ses propos.

Lentement mais sûrement, Marinette se dégagea du jeune homme et souffla un simple "Je rentre, merci pour le repas." avant de claquer la porte d'entrée, ses affaires sous le bras.

Adrien, qui était resté immobile, se laissa lourdement tomber dans le canapé.

Il avait merdé. C'était le mot. Mais en même temps, il devait le faire. Il devait le dire.

Et puis il se mit à rire aussi.

"Merci pour le repas."

Ils n'avaient même pas mangé.

La bleuté et luine se parlaient plus. Que se soit en cours ou par message. Ils ne se donnaient même plus de rendez-vous, et passaient leur temps à s'éviter.

Ils se perdaient de vue.

Ce n'était pas parce qu'ils s'en voulant spécialement, hein. C'est juste qu'ils ne savaient plus quoi se dirent.

Marinette ne comprenait toujours pas les paroles du jeune blond, mais n'était pas rancunière au point de ne plus vouloir lui parler.

Adrien n'avait aucune raison de l'éviter, mais ne trouvait juste pas les mots pour engager une conversation.

Et puis les examens passèrent et les grandes vacances arrivèrent.

Les séances de danse prirent fin.