Quatrième danse

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"Ladybug&Chat Noir", des noms douloureusement familiers pour le jeune homme.

Il s'agissait là d'un conte de Thomas Astruc. Un projet qui n'était qu'au départ qu'une idée à poser sur papier.

Thomas Astruc avait parlé par tout hasard de cette histoire à une femme, qui avait prit place à côté de lui dans un café, par manque siège libre.

Pour faire court, dans cette aventure, il était question d'un blond et d'une brune, se transformant en super héros ponctuellement pour combattre le mal, un homme qui se faisait appeler le "Papillon". L'un représentait le malheur, un chat noir, tandis que l'autre était symbole de la chance, une coccinelle.

L'idée avait immédiatement conquit son auditrice, Andréa Agreste. Elle lui avait presque immédiatement demandé l'autorisation de lancer une adaptation... En ballet, à la grande surprise de l'auteur, qui n'en resta pas moins charmer par l'idée.

Ils avaient longuement travaillé sur ce projet, à rassembler des données, à jouer de leurs relations, à analyser et transposer les différentes séquences... et ainsi, de fil en aiguille, les premiers plans avaient été dégagés. Le futur ballet prenait forme.
Tout cela dura quatre bonnes années
Ils avaient même convenu que monsieur Astruc lancerait la version papier après l'annonce de la représentation.

"Ça ne s'est jamais fait." pensa Adrien.

Ça ne s'est malheureusement jamais fait, suite au soudain décès de sa mère, laissant cette histoire tomber dans l'oubli.
Il n'avait plus entendu parler ni de l'auteur, ni conte, après ce tragique événement.

《 Attend, attend, attend. Mais comment tu connais ça, alors que rien n'a été rendu public ? s'empressa de demander Adrien, se rendant compte du problème.

- Je suis une grande fan d'Andréa Agreste je te rappelle.

- Mais elle n'en avait parlé à personne d'autre qu'à moi et son collaborateur. Même mon père a appris l'existence de ce projet qu'à sa mort...

- Thomas Astruc était du genre... Trop négligeant en ce qui concerne son portable.

- Tu n'as quand même pas...

- Si. Il m'a suffi de lui emprunter, trouver le code, et relever des informations intéressantes.

- "Emprunter" ?

- Je lui ai rendu.

- T'es pas croyable Marinette... 》

Bien qu'elle n'en étais pas très fière, elle n'avait pas eu le choix, à l'époque.

La bleuté commença à tout raconter à son conducteur : elle savait que pratiquement personne n'était au courant des activités de son idole à ce moment-là, et n'avait pas eu d'autre choix que de trouver les informations par elle-même.

Pourquoi elle n'avait pas attendu que tout soit révélé au grand public, comme une personne normale ? Parce qu'elle voyait là une occasion inespérée de se rapprocher d'Andréa Agreste. De se démarquer.
Non pas en tant que danseuse, mais en temps qu'humain. Marinette ne voyait pas qu'en elle une artiste incroyablement talentueuse, non. Elle voyait plus ce que ça. Elle voyait une bonté inestimable se dégager de cette femme, et son âme de petite fille se sentait inévitablement attirer par cette douce source de chaleur.

Et elle réussit à toucher son Soleil.

Une fois avoir appris les grands traits de l'histoire, elle était allée à la rencontre de son modèle, en usant de sa position de meilleure élève de sa promo et d'un côté espiègle d'elle, qu'Adrien fût ravi de découvrir.

Un conte et rêve d'enfanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant