Chapitre 2

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Après avoir confié à son amie et colocataire cette grande nouvelle, à coup d'élans passionnés et de langoureux soupirs amoureux, celle-ci acquiesça d'un air résolu sur la tenue qu'allait porter son amie. Robe, ça va sans dire, mais laquelle ? Talons, peut-être ? Et le sac assorti, le collier ; rivière de diamants, perles d'Orient mi-long pour mettre en valeur son cou, ou bien un simple petit sautoir ? Et les bracelets ? Et les bagues ? Et le maquillage ?! Et la coiffure !!!

Tant de choses à penser et auxquelles il fallait méditer :peser le pour et le contre, faire attention à l'excès... La jeune fille en émois ne savait plus où donner de la tête. Mais pour lui, elle était prête à tout ! Quelle robe lui plairait-il ? Et les chaussures ? Et la coiffure ? Et... Voyant son amie paniquée, la femme poisson tenta de la rassurer avec de douces paroles et déclara avec un ton assuré : « Peu importe ce que tu mettras, il l'aimera !Sois en sûre ma petite Carla ».

La jeune fille acquiesça d'un signe de tête... cette simple parole avait su effacer en elle le stress lattant et enivrant de cette soirée qu'elle appréhendait tant. Qui d'ailleurs ne se ferait pas attendre, car c'était bel et bien ce soir. C'était tout Sans ça,attendre la dernière minute pour se décider à demander. Que croyait-il ? Il en faut du temps à une jeune fille pour se vêtir décemment !

Après s'être rincée avec Undyne, les deux jeunes femmes se mirent à la dure tache et entamèrent essayage sur essayage, association avec association pour finir par enfin trouver la tenue idéale: une robe de soirée bordeaux qui épousait et moulait avec grâce la taille et les formes féminines de la jeune fille. Pour accompagner sa tenue, de splendides salomés, dans les mêmes tons que sa robe,soulignaient la légèreté de son pas feutré. Enfin, un petit sac à main assorti à l'ensemble semblait être de loin l'accessoire idéal.

Oui, cette tenue était parfaite et sublimait avec grâce et volupté le corps de la jeune fille qui défila devant les yeux médusés d'une femme poisson passionnée. Quelle élégance, quelle classe,quel chic ! Cet ensemble lui allait à ravir. Le tissu de la robe contrastait à merveille avec sa peau de porcelaine. « J'espère qu'elle lui plaira » songea-t-elle pensivement en se mirant dans la glace. Maintenant que la tenue est choisie, passons à la coiffure. Relevés en chignon, queue de cheval ou nattes enroulées sur elles-mêmes ? Lâchés, peut-être ? Comment savoir...

Dans le doute et l'incertitude du choix, la jeune fille prit soudainement conscience de son teint pâle. Il lui fallait assurément corriger cela ! Ni une ni deux, un simple coup de pinceau et de houppette rehaussé d'une touche de fond de teint et le tour est joué. Son visage en avait vraiment besoin, que penserait-il d'une fille aussi pâle que la neige ? Que celle-ci était malade ou souffrante, atteinte d'un mal contagieux sans doute... Oui, elle avait bien fait. Maintenant, ce sont ses lèvres qui manquent de fraîcheur, sans oublier ses yeux qu'il fallait sublimer d'un trait d'eye-liner. Le ravalement de façade effectué, elle entreprit à nouveau de se coiffer. Mais la tâche, qui auparavant semblait compliquée, se révéla bien plus confuse encore.

 En la voyant s'emmêler dans sa chevelure, Undyne, en bonne amie,vint à son secours et l'aida à se dépatouiller du sac de nœud que formaient maintenant ses longs cheveux d'ébène. Elle les lui brossa un bon moment avant qu'ils ne redeviennent lisses et doux. Puis, elle les noua en une coiffure descendante, surmontée d'un ravissant chignon qu'elle garnit de pinces joliment ornées de petites fleurs finement ciselées dans une sorte de matière nacrée.Le résultat était grandiose et honorait la gente féminine dans ses plus beaux atouts. Le collier délicat en ras de cou mettait bien en valeur la gorge enfantine de la jeune fille, tout comme le fin bracelet en perles apparié à son fin poignée. Les ongles précédemment manucurés d'une agréable couleur de nacre, comme les perles de sa parure orientale, sublimaient plaisamment ses délicieuses mains. Une véritable valse baroque, de grâce et de délicatesse, de volupté et de douceur, qui laisse pantois les mâles aux abois. Quelle créature censée ne tomberait pas immédiatement sous le charme de cette ravissante princesse en la voyant arriver ?  

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