Chapitre 5 - La vie d'avant

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Je fus réveillée par un débile qui me secouait.

" Debout !!!! Anaëlle... Il est déjà midi, tu compte pas dormir toute la journée si ?

- Pourquoi pas... je marmonne en mettant ma tête sous l'oreiller.

- Nan nan debout !

- Laisse moi dormiiiiiir !!!!!

Il se coucha sur moi. Un peu trop à l'aise le gosse.

- Scoooott... Dit comme ça son prénom ressemblait plus à un râle d'ours... Les joies du matin...

- Tu crains les chatouilles ?

Et merde. Je crois bien qu'il faut que je me lève.

- Je me lève !!! Pas de problème je suis debout dans 2 minutes !

- Trop tard, il fallait le faire avant !!!

C'est parti... 

- Non ! Non ! Hahahahahaha !!!! Scoootttt !!!! Hahahahaha ! Stop !!! Arrête ! Hahahahaha !

Il fini par s'arrêter et dire :

- Je crois que tu es réveillée là. Il fit un grand sourire, fier de sa connerie.

- C'est vrai que ça refait les abdos... 

- Tu en avait déjà.

- Oh ! Toi aussi tu mate alors !

- Oui mais j'assume contrairement à certaines. Il me fit son grand sourire narquois. Je me suis cramée toute seule là.

- Moi c'est juste que j'ai trop d'égo pour te faire un compliment. Je lui tira la langue. Aller, va manger, je te rejoins.

- Ouais c'est ça, viens pas au réfectoire avec ta combinaison de dragon.

- Sors de là. Vite. Avant que tu ne le regrettes.

Il sorti de la chambre sans refermer la porte. Je l'entendis crier dans le couloir : " Roaaaarrrr !!!" son imitation m'arracha un sourire. Espèce d'idiot. J'étais à deux doigts de sortir avec ce pyjama juste pour lui faire honte mais bon, y allait pas que lui qui allait avoir honte. 

Je partit me changer et sorti de la chambre. Sauf que, petit problème, comme je l'avais dit, je n'ai pas suivi la visite d'hier ! Ca faisait dix minute que j'arpentais les couloirs et il me semble que je tournai en rond. Moi qui était sensée avoir un bon sens de l'orientation. Au bout de 20 minute je croisai Scott.

" Tu étais pas au réfectoire ? Je demande.

- Nan, je suis venu te chercher et chercher un truc dans la chambre. Tu es perdue ?

- Non non, je retournai à la chambre chercher un truc aussi...

- Alors pourquoi tu entres pas ?

Je me retourne et regarde avec stupéfaction la porte qu'il ouvre juste derrière moi. Effectivement je tournai en rond...

- Oui, bon, ok, je me suis perdue...

- Je vois ça. Tu m'écoutais pas du tout hier en fait.

Je l'attendais pendant qu'il cherchait un truc dans ses affaires. Puis je le suivis jusqu'au réfectoire. 

A table se trouvaient tout mes amis et ceux de Scott. Tous se tournèrent vers nous à notre arrivée. Sarah me souris, au contraire de la dénommée Chloé qui me lança un regard noir. Qu'est ce qu'elle a elle ? Je lui ai rien fait. Je m'asseyais entre Sarah et Maxime et pris du pain. J'en profitais parce que dans notre situation les boulangeries ne vont plus être remplies d'ici peu. Et faudra que je fasse cette délicieuse baguette moi-même. Un peu la flemme quand même. 

C'était notamment de ça que parlaient toute la tablée. Qu'il fallait commencer à faire un potager, trouver des matières premières dans les magasins et peut être même aller chasser. Elles vont pas se produire toutes seules nos protéines. 

D'autres personnes mangeaient pas loin. Ils étaient tous en petit groupe. Heureusement, dans cette situation mieux vaut rester avec d'autres et ne pas s'isoler. Je reconnaissais quelques personnes que j'avais du croiser en cours ou dans les couloirs. Les autres ne me disaient rien. Il faut dire que l'université est proportionnelle à la taille de l'internat, c'est à dire qu'elle est plutôt grande et par conséquent qu'il y a beaucoup d'étudiants. Enfin il y avait. La notion de cours et de scolarité avait une toute autre importance désormais. 

Après manger, je laissait les autres à leurs occupations et parti explorer le campus. Cette ambiance était angoissante mais attisait aussi ma curiosité. Scott me suivi.

"Tu vas où ? 

- Explorer, tout doit être différent dans le campus, je n'ai eu l'occasion d'y être que quand il y a énormément de monde. 

- Je viens avec toi. Me dit il en souriant.

Je ne disait pas non à un peu de compagnie. Ok ça devait être différent mais ça n'était pas moins flippant pour autant. 

C'était le début du printemps. On entendait les oiseaux, le vent. Inhabituel pour cet endroit habituellement. Ca aurait pu être un bel été. Les étudiants se seraient tous retrouvés au lac ou dans la forêt. On se serait baignés. Mes parents auraient peut être enfin trouvé du temps pour qu'on parte à la mer. Je connais la mer, mais je n'y suis allé qu'avec Sarah et mes grands parents. Ces souvenirs me firent sourire.

" A quoi tu penses ? Demanda Scott en s'asseyant sur un banc.

- A ce qu'on aurait pu vivre si rien n'avait changé. Répondis-je en souriant.

- Ca n'a pas l'air de te rendre triste. M'interrogea-t-il.

- C'est vrai. Je l'étais au début mais je me rend compte que cette vie me conviens aussi. Je n'ai jamais eu de vie de rêve ou de métier qui me donnais envie. Je suivais des études que tout le monde recommande. Ici, j'ai un peu l'impression que c'est un autre monde où je peux être un plus moi. 

- Tu n'étais pas toi avant ? 

- Je sais pas trop. Je crois pas non. Je me faisait pas remarquer, j'avais des bonnes notes. Mais je ne serais jamais venue ici, au milieu du foyer, au milieu des gens. J'étais pas à l'aise avec les autres. Je sais pas ce qui fait que maintenant je le suis. 

- Peut être que avant tu faisais ce que tes parents te disaient de faire et que tu ne te sentais pas libre. 

- Peut être. Mais j'aimerai quand même qu'ils soient encore là.

Même si c'est leur faute. Pensais-je.

" Et toi Scott, comment elle était ta vie d'avant ?

- Cool. Dit-il en rigolant. J'étais dans l'équipe de natation, j'étais même plutôt doué et populaire.

- Oh le cliché ! Me moquais-je.

- Hé ! Moi au moins je faisait pas l'insociable. Dit il en me tirant la langue.

- On ne se seraient jamais entendus dans la vie d'avant. Tu aurais été bien trop prétentieux. Lançais-je en lui tirant la langue à mon tour.

- Je le suis toujours héhé. Dit il en se levant et mettant ses poings sur ses hanches, fièrement. 

On continua de se lancer des piques en rigolant. La fin de l'après-midi se fit calmement. Je passais un peu de temps avec Sarah et parti prendre ma douche.

Après le diner, je partis réfléchir a l'extérieur, j'avais souvent l'habitude petite de me réfugier dans les arbres pour m'isoler. Je monta en haut d'un gros chêne et réfléchi à ces derniers jours.

Papa, pourquoi tu as écrit ce foutu livre ?



1100 mots. Je viens de rallonger le chapitre de plus de 700 mots. Applaudissez moi svp.

Seuls et perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant