Chapitre 22 - A pas de loups

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On s'engagea dans la forêt sombre. Il n'y avait pas de bruit, même pas les cuicuis d'un oiseau. Ni même un craquement de branche. Comme si la forêt retenait son souffle. On se mit à quelques mètres du sentier et je mis ma main dans celle de Scott pour me réchauffer. On avait beau être au début de l'automne, les soirs étaient de plus en plus froids. Je me mis à frissonner.

" Tu veux ma veste ?

- Non non c'est bon.

Mes dents commencèrent à claquer. Il me posa sa veste sur les épaules. Décidément mon corps n'est pas d'accord avec mon cerveau.

- Ça va mieux ?

- Oui, merci !

Je lui donna un baiser et on continua à marcher le long du chemin. J'essayais de plus en plus de m'habituer a ces petites choses que font les couples. Ca devenait presque une habitude et ce n'était pas pour me déplaire... 

Au bout d'un certain temps, on arriva devant le portail de bois et mes pensées changèrent complètement d'ambiance. On rejoins Denis et Eliott en même temps que Rémi et Maxime. Je leur expliquais comment était faite la maison d'après mes souvenir. 

" Il y a deux portes d'entrée, la principale, qui doit être bien gardée et un secondaire à l'opposé d'où on est. J'imagine que personne à envie de crier aux gardes qu'on est là donc on va devoir contourner le manoir pour entrer.

On se mit en marche en restant à couvert sous les arbres et on commença à contourner la demeure. On voyait l'ombre de quelques gardes au loin mais rien de trop inquiétant, il devait surtout en avoir à l'intérieur. 
Scott se rapprocha de moi.

" Je te trouve pas mal comme chef de groupe.  Dit-il en plaisantant.

- Je suis sûre que toi aussi tu es très bon dans ce rôle !

- J'en sais rien, mais en tout cas ça te va bien, tu es confiante et forte. 

- Merci Scott mais non, je ne suis pas forte. Vu à la vitesse où je me vide de mon sang non, je ne suis pas forte... Et puis tout est de ma faute. Tout les problèmes qui nous tombent dessus depuis le début sont à cause de moi. 

Je baissa les yeux, un peu honteuse, Depuis le début tout ce que j'avais réussi à faire c'est nous attirer des ennuis et être un poids à cause de toutes mes blessures. 

- Anaëlle ! Ce n'est pas de ta faute...

- Si ils ne s'en prennent qu'à moi et qu'on a que des problèmes liés à moi alors c'est de ma faute. 

- Non, Charlotte et Noam s'en prennent à toi pour des raisons qui leur son propre, tu n'a pas causé tout ça. Charlotte était jalouse et Noam... Je n'ai pas très envie de le dire mais... Je crois qu'il... T'aime... Mais ne t'inquiète pas je ne le laisserais pas faire ! Il ne t'aura pas ! Tu m'appartient de toute façon !

- Espèce de possessif ! Dis - je en souriant. 

- Non, c'est pas vrai je veux juste te protéger ! S'indigna t'il avec une tête faussement vexée. 

Je me mis à rire. Je rêve ou il assume pas ? 

- Il n'y a rien de drôle !

- Si ! Ta tête !!! Et tu es tellement possessif ! J'ai l'impression que tu penses que je suis un petit animal fragile ! 

Je me remis à rire.

- Mais tu es un petit animal fragile tout à fait. Et tu es MON petit animal fragile !

Je commença à pleurer tellement sa tête était drôle. Il faisait son discours avec une tête déterminée et des gestes exagérés. 

Le rire est contagieux, c'est bien connu, Scott était en train de s'étouffer tellement il se retenait de rire. Au bout d'un moment il ne pouvait plus se retenir et on était quasiment en train de crier dans la forêt. 

Denis s'approcha.

- On était pas sensé se la boucler ? S'énerva t'il.

- Désolé...

On se stoppa net. On se retenait de rire, mais Denis avait bien raison, il fallait être discret.
Au bout de quelques minutes on se calma instantanément car on entendit des bruits. On se rapprocha à pas de loup et on vis...









700 mots contre 509 mots dans l'original.
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Seuls et perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant