Seuls et perdus

Chapitre 35 - La tempête

Une fois en bas des escaliers on s'approcha de la cuisine. En entrant je fus surprise de voir qu'il n'y avait que Noam dans la pièce. Mes "gardes du corps" me laissèrent et je m'avança timidement vers Noam.

Il se retourna et me fis un énorme sourire.

" Bonsoir Anaëlle.

- ... Bonsoir...

- Je... Je voulais encore m'excuser pour tout à l'heure, je n'aurais pas du réagir comme ça, c'était idiot de ma part...

- Non, non... C'est rien...

- Vraiment ?

- Oui oui !

Je lui fis un faux sourire tout en ayant une voix qui criait "NON RIEN NE VA" dans ma tête.

- Ah bah super alors !

Je fus surprise de voir que c'était lui qui avait fait à manger, et je dois bien avouer que ça sentait très bon...

Il me dit de m'assoir. Il m'apporta le repas et s'assit en face de moi. Le repas se passa sans encombre, j'essayai juste de raccourcir la discussion, j'avais pas envie de discuter avec cet espèce de bipolaire possessif. En arrivant au dessert une alarme se fit entendre, Noam avait du en installer une car dans mes souvenirs il n'y en avait pas. Il se leva et me pris par le bras. Il m'entraina à l'extérieur de la pièce et demanda aux gardes devant la porte se qu'il se passait. J'étais derrière lui, toujours tenue par le bras comme un chien en laisse qui devait suivre son maitre partout. 

- On les a repérés. Ils sont dans le couloir des chambres des trois... Euh... Enfin vous voyez...

J'avais bien vu qu'il essayait de ne pas le dire mais j'avais deviné : Ils étaient près de Sarah, Denis et Rémi.

Noam devint furax (preuve encore une fois qu'il était bipolaire) sa main descendis vers mon poignet et il serra plus fort. Il m'emmena dans les escaliers. Des gardes suivirent. Alors qu'on montait les marches on entendit des bruits de bagarres et des cris de douleur. J'espérais que ce n'était pas ceux de Scott... Noam cria aux gardes d'aller dans cette direction. Pendant ce temps, il m'emmena dans un des nombreux couloirs de la demeure. Je ne savais pas vraiment où on étais mais je savais une chose que m'avais dite l'amie de mon père, quelques mois auparavant : tout les couloirs se rejoignaient par les deux bouts. Il n'y en avait pas qui étaient sans issu. Noam tourna plusieurs fois à gauche, a droite et on parvint finalement dans son bureau. Il me dis d'attendre près de la porte et je fus soulagée de voir qu'il lâcha mon poignet. Il fouilla dans plusieurs tiroirs et sorti des pistolets. Il les fourra dans ses poches et en garda un dans sa main droite. Je pris peur.

" Tu... Tu ne compte pas les utiliser sur mes amis ?... Hein ?

- Mhmmmm...

Il me répondu en regardant droit devant lui, le regard noir. Ce n'était pas vraiment une réponse claire et je ne fus pas rassurée. Il n'en avait rien a faire de ce que je pouvais penser.

Il me reprit le poignet (Génial) et on repartit dans le labyrinthe de couloirs. On parvint à une sorte de croisement et il s'arrêta contre un mur. On entendais les bruits de bataille tout proches. Soudain il me dis fermement :

" Surtout, tu ferme ta bouche. Ok ?

-...

J'étais trop apeurée pour répondre.

Soudain il fonça dans le couloir du combat et s'arrêta à environ 15 mètres (oui le couloir était grand) de tout le monde. Personne ne l'avait remarqué. J'essayai de repérer Scott ou un de mes amis dans cette mêlée mais c'était impossible. Je l'aperçus une fraction de seconde. Il avait un sourcil plein de sang et des bleus de partout sur le corps. Je crois que j'ai blêmis. Personne ne s'en rendis compte et soudain Noam pointa son pistolet au plafond. Il tira trois coup et le combat cessa. Tous regardaient dans ma direction. 

Scott s'avança en le fusillant du regard :

" Noam. Relâche la tout de suite.

- Tu crois vraiment que je vais le faire ? Si tu le pense vraiment tu es bien naïf.

- Je t'ai demandé quelque chose, Noam. Alors fait le ou tu sais très bien que ça va mal se terminer.

- De toute façon ça ne se termine jamais bien avec toi, et tu le sais.

- Ne commence pas.

- Je fais ce que je veut, je suis chez moi.

La mâchoire de Scott se crispa. Il dit lentement : 

- Re-lâche-la.

L'emprise de Noam sur mon poignet se fit plus forte et il tira légèrement sur mon bras ce qui me fit avancer d'un pas. Je regardait Scott avec un regard désolé. J'avais envie de lui dire de laisser tomber et de partir.

- Vous allez vous rendre bien gentiment et tu va surtout te taire, Scott.

- Et après c'est moi qui est naïf. Dans tes rêves petit frère.

- Ton frère est mort, et tu le sais. Tu sais aussi que c'est ta faute.

- Noam arrête. Tu sais très bien que je n'y suis pour rien ! Tu as causé toi-même ta perte !

- Bien sur. Et que se passera-t-il quand ta petite protégée saura ? Hein ?

- Si tu lui dis ce que tu crois ça va mal se passer, alors que si tu acceptais de voir la vérité en face ce serai bien plus simple !!!

- Tais toi. Faite ce que je vous dis. Levez les mains en l'air. Allez !

Je remarqua que derrière Scott, Maxime et Eliott se trouvait Rémi, Denis et Sarah. Sarah était dans les bras de Denis, les yeux gonflés, le corps maigre. Rémi avait des bleus et des cicatrices sur tout le corps.

Denis et Sarah allaient lever les mains en l'air quand Scott jeta un regard en arrière en leur disant clairement de ne pas obéir.

- Levez les mains en l'air !!!! Tout de suite ! Ou je fais sauter la cervelle à Anaëlle, vous aimeriez ?

Le temps que je réalise ce qu'il venait de dire, un pistolet était posé sur ma tempe. Ok donc un jour il m'envoie des fleurs et juste après il me menace avec un flingue. Je vais devenir dingue.

- Noam, fait pas ça, lui dis-je.

- Je t'ai dit de te taire.

- Alors enlève ce pistolet de mon crâne.

- Ferme la !

- NON !

J'aurais mieux fait de me taire. Il fit descendre rapidement l'arme près de ma cuisse et tira. Je m'écroula au sol sous la douleur...

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