Chapitre 15 - Se faire discret

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Ça faisait 3 jours que nous étions terrés dans le bunker, nous n'avions pas revu le soleil. Je commençais à me demander comment on allait faire pour la suite. Il fallait bien qu'on mange des légumes ou des fruits, et qu'on arrête de se terrer comme des petits lapins. On avait fait des équipes pour s'organiser avec les tâches. On était samedi et j'étais d'équipe cuisine j'étais avec Maxime et Eliott et on faisait des spaghettis bolognaises (j'adore ça).

Maxime s'occupait de la sauce pendant que Eliott mettait le couvert et que je m'occupais des pâtes.
Pendant ce temps l'équipe de Scott et Denis était de garde devant la porte blindée, on sait jamais, il pouvait y avoir des problèmes et l'équipe de Sarah et Rémi jouait aux cartes dans le salon ( ils étaient de vaisselle) .

Pendant que je mettais les pattes dans l'eau bouillante, j'entendis quelqu'un descendre les escaliers de l'entrée en vitesse.

" Denis, Scott ! Qu'est ce qu'il se passe ??
Demandais je.

Scott me bouscula et je me pris de l'eau bouillante sur les pieds. Ils étaient complètement en panique. Denis le suivait, complètement tétanisé.

- Oh je suis désolé ! Ils, ils... 

Scott essayai de parler en reprenant son souffle.

- Calme toi ! Qu'es ce qu'il se passe ? Pourquoi tu es affolé comme ça ? Demandais-je en le tenant par les épaules et essayant d'attraper son regard.

- Ils nous... ont... trouvé. Ils sont en train... de faire un trou dans la porte avec.. une machine..
Disait il entre 2 bouffée d'air.

- Quoi ??????? Tu rigoles ???

Pour me répondre j'entendis creuser à travers le plafond du bunker.

- Oh pu****...

Je mis les pattes à la poubelle pendant que Maxime jetai la sauce. On rangea tout et on éteignit les lumières. Tout le monde était dans la cuisine, trop en panique pour prendre une décision.

J'essayais de garder mon sang froid pour les calmer : 

" Alors, on ne s'affole pas, on s'enferme chacun dans sa chambre et on fait le moins de bruit possible pour ne pas éveiller les soupçons. Je compte sur vous. Prenez chacun dix boîtes de conserve et une baguette de pain, vous avez tout dans vos chambres ? Il faut qu'il ne reste rien dans les pièces qui ne seront pas fermées, comme la cuisine, le salon, le hall etc... Ok ?

J'arrivai étonnement à rester calme.

- Je vais juste chercher mon ordinateur dans le salon. Dis Denis.

- Fait vite. Tous dans sa chambre, aller !

Scott et moi fonçons au bout du couloir et je ferma la porte blindée à double tour même si, si ils arrivaient à entrer dans un bunker ils arriveraient facilement à ouvrir cette porte. Le but était de leur faire croire qu'il n'y avait personne.
Je m'écroula de tout mon long sur le lit.

- Tu sais très bien ce qu'il cherche non ? Explique moi, il a le livre, qu'est ce qu'il vient faire ici ? 

- C'est moi qu'il cherche. Tu l'a bien entendu la dernière fois...

- Mais je pensais pas qu'il irait aussi loin !! Il ne t'aura pas ! Non mais qui à bien pu me faire un frère aussi ... Aaaah !!!!!!!

Il mis un coup de poing dans le mur.

- Oh ! Calme toi ! Il ne m'emmènera pas, ne t'inquiète pas! Je sais me défendre. Enfin a peu près.

Je mis mes bras autour de sa taille et il se détendit un peu.

- Désolé pour ton mur...

- Y a rien t'inquiète pas, c'est sensé être du béton armé.

On entendait plus fort la perceuse maintenant. Enfin la machine qui arrivait à percer une épaisseur énorme de béton. Comment c'était possible même ?

- Je dis bien sensé. Ils vont nous trouver, dis-je en étant de moins en moins rassurée.

- Sois pas pessimiste. 

Me dit il en me faisant un sourire qui se voulait rassurant.

- Je suis réaliste. Dis je en détournant le regard. Je croyais qu'on étaient entrés discrètement, qu'il ne nous retrouverai pas...

- Chut, faut pas qu'ils nous entendent.. 

Chuchota t il en me serrant plus fort dans ses bras.

- J'ai peur... C'est un gros taré..

- Oui mais je suis là, ne t'inquiète pas.

On entendit un gros blam !, Signe qu'ils venaient de péter le semblant de plafond blindé.
On entendit des pas, ils étaient cinq ou six. Un peu trop à mon goût. La porte nous protégeait des hommes mais on entendait tout, surement grâce au conduits d'aération.

" Anaëlle ! Où es tu ?" Cria la voix de Noam.

- Scott calme toi ! Chuchotait je.

Il avait le regard noir et il respirait fort.
Je le pris dans mes bras et l'embrassa en lui caressant la joue, il se calma instantanément. Jusqu'à ce que je me coupe en entendant quelqu'un crier.

" AAAAHH ! Laissez moi tranquille !!! Denis relève toi ! Denis !" 

C'était Sarah, je l'entendais pleurer. Comment avait ils put rentrer aussi rapidement dans leur chambre ?
J'étais pourtant certaine d'avoir montré à tout le monde comment fermer ces portes.
Qu'allait il lui faire ?.. j'avais autant peur pour elle que pour moi actuellement.

" Les gars, prenez la fille et laisser le garçon part terre. Il servira a rien.

Comment ça servir à quelque chose, elle va leur servir à quoi Sarah ? Cette pensée me fit serrer les dents. Lui et ses hommes étaient capables de tout.

- On défonce toutes les portes ? Fis une voix grave.

- Non, je sais où se cache ma protégée...

On entendit les pas se rapprocher. Puis un bruit de perceuse ou je ne sais quoi qui résonnait jusque dans ma cage thoracique.

- Anaëlle met toi derrière moi. Me dis Scott sur un ton protecteur.

Je m'exécuta et le laissa se rapprocher de la porte. J'entendais la machine de plus en plus fort et voyais de la poussière tomber du mur.
Soudain...

950 mots

Seuls et perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant