ELLE SERA PARFAITE

7- Phase ultime.

Nous sommes tous disposés aux endroits stratégiques. Nous n'avons pas droit à l'erreur.
Pas cette fois.

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— Excusez-moi, ma voiture n'est pas très moderne, lui dis-je en lui ouvrant d'un geste galant, la porte passager.

Ne pas la troubler surtout ! Pas maintenant.

— Oh ! L'important est d'en avoir une. Le modèle et l'âge sont sans intérêt pour moi.

Oh, petite Yseult, je choisis toujours avec beaucoup de soin, le modèle...

— Montrez-moi le chemin, je vous écoute. Ah, cette ceinture est d'époque, elle aussi. Puis-je vous aider, je connais tous ses petits caprices. Et pour finir de la rassurer complètement, je lui fais un petit clin d'oeil.

— Et moi, je suis très maladroite.

Oh, ce petit sourire accompagné d'une légère rougeur est charmant. Si elle n'était pas volontairement trafiquée, tu y arriverais...
Me penchant sur elle, j'en profite tout en la maintenant fermement pour la piquer avec la seringue. Ses yeux s'affolent un bref instant avant de se fermer.

— Dors, petit ange.

Je m'engage dans la circulation. J'ai menti bien sûr, je n'habite pas en ville. Trop compliqué, j'ai besoin d'espace et d'un isolement minimum.
Pontivy est l'endroit idéal.

Pas trop d'habitants mais suffisamment pour ne pas être repérable. Mon premier voisin est à trois-cent mètres. Cela fait un mois que je suis là. A m'efforcer de me rendre insoupçonnable.

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— C'est parti. Je commence la filature, tu me relayes dans cinq minutes avec la moto. Tu as une info avec la plaque ?

— Oui. Je viens d'envoyer quelqu'un à l'adresse obtenue.

— C'est où ? Campagne ou ville.

— Campagne. Pontivy.

— Ça pourrait le faire. Des informations sur le propriétaire ?

— Écrivain. 25 ans. Le métier idéal pour exiger une certaine tranquillité !

— Et une bonne excuse pour des horaires particuliers. Une allure d'étudiant mais assez correcte pour ne pas inquiéter. Tu me mets deux personnes là-bas. Discrétion est le maître mot. S'il se tire, on aura fait tout cela pour rien.
Par prudence, demande d'envoyer une ambulance avec un médecin. Nous ne savons pas ce que nous allons trouver.

— Et si ce n'est pas lui ?

— Je me prendrai une semonce ! Mais, imagine qu'il y ait une femme mal en point ! Je ne veux pas avoir cela sur la conscience.

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Elle dort profondément, il faut dire que j'ai un peu surdosé le somnifère.

L'excitation me gagne à l'idée de découvrir sa réaction quand elle se réveillera.

Sera-t-elle déçue de s'être fait duper d'une si magistrale manière ?

Sera- t-elle terrorisée en imaginant les multiples raisons de son enlèvement ?
Je connais déjà toutes ces réactions et comment y faire face.
Me surprendra-t-elle ?

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Nous sommes postés à l'affût. Attendant la confirmation ultime que c'est bien lui.
Une voiture s'approche de la maison. Plus aucun doute n'est possible. Au pire des cas, il s'agit d'un banal maniaque sexuel. Dans le meilleur, c'est lui. Mon obsession depuis deux longues années.

— Est-ce que nous donnons l'assaut, Monsieur ?

— Pas encore. Je veux être sûr.

— Est-ce que ce n'est pas dangereux pour elle ?

— Peut-être... Mais l'arrêter définitivement en sauvera d'autres. Il me tarde de découvrir l'antre de la bête... Et ce moment arrive.

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Le voyage a été long car j'ai fait quelques détours essentiels. Je sais que l'on me cherche, cela me plaît de savoir que quelqu'un ressent ce plaisir de la traque...

Je ne vois rien d'alarmant et m'engage sur le chemin.

La phase ultime arrive.

Celle que je préfère.

Celle qui sublime toutes les autres.

Découvrir si c'est elle !!!
La parfaite femme. Ma femme.