Dimanche un : Bilan de la semaine et mesures en place

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Aujourd'hui, comme je m'y attendais, je me suis levé aux alentours de 12h. Oui, c'est tard et c'est "mauvais", mais j'ai fait un rêve tellement bien. Je ne vais pas vous l'écrire ici, malheureusement. Cependant, j'ai envie de vous parler d'un autre de mes rêves. 

Profitons-en pour parler de ce que j'appelle les bagages dans les rêves - expression probablement inspirée de mes recherches sur des forums traitant des rêves. C'est l'ensemble des informations qui caractérise l'univers dans lequel nous sommes durant notre voyage. Par exemple, il prend en compte le prénom des personnes. Toutes ces informations sont, de mon avis, essentielles pour nos rêves. Ce que j'ai toujours trouvé surprenant, ce sont les souvenirs inclus. 

Dans un de mes rêves justement, il y avait une communauté de surhommes. Ils avaient une sorte lentille qui leur permettait d'avoir un ensemble d'informations très importantes pour se déplacer en ville. Sans elle, la ville devenait très dangereuse.
Mon rêve avait commencé dehors. Au début, j'étais dans une maison futuriste, mais avant même que j'ai le temps d'admirer l'intérieur, je me suis mis à suivre, sans raison apparente, une fille qui courait dans la rue. Elle marchait d'un pas léger tout en restant rapide. Sa robe colorée et innocente cassait avec le paysage terne d'une ville moderne, certes, mais polluée et sombre. Je ne la voyais que de dos, et continuais à déambuler dans les larges rues pour ne pas la perdre. Au fur et à mesure que j'évoluais naïvement, d'autres silhouettes envahissaient mon champ de vision, et c'est là que j'eus un déclic : elles avaient toutes le même corps que celle qui je poursuivais, à la différence de leurs vêtements. 
Sous le choc, je me suis perdu et j'ai alors réalisé que j'étais dans un quartier sensible. Un surhomme inexpressif avait décidé de m'aider à rentrer chez moi ; je l'avais compris sans qu'il ne prononce un seul mot. Je l'ai suivi, et me suis rappelé que, dans cette ville, chaque groupe composé d'au moins un surhomme possède un indice de "force". Plus on est nombreux, plus l'indice est élevé. L'utilité de cet indice est d'éviter de se faire agresser en vain par un groupe de voyous à l'indice plus faible. C'est un gain de temps pour tout le monde ici. Mais pour moi, étant un simple humain, j'avais un indice équivalant à 0. Sans l'aide de cet être supérieur, je me serais peut-être fait agresser. 

Il m'a ramené jusqu'à un gigantesque dôme au centre de cette ville. Il était protégé d'une grille d'environ deux mètres. La porte s'ouvrit à mon arrivée et mon sauveur s'en alla discrètement. Avant de partir, il avait pris la parole une seule fois pour me dire que ma sensibilité à la gravité allait être altérée à vie à cause de mon escapade en dehors de la zone humaine, délimitée par ces grilles. Je constatai en entrant dans la zone que j'étais plus léger. Je pouvais encore me mouvoir aisément donc, je décidai de faire abstraction de ce problème. 

Je rentrai dans le dôme et, sans vestibule, me retrouvai dans un couloir. Sur la droite, une porte menait à un gymnase dans lequel se tenaient habituellement de petites soirées films. Comme personne n'était dans cette salle, je conclus qu'ils étaient occupés à faire des corvées. Ici, on passait notre temps à faire des corvées et à s'aider mutuellement.
Je me suis soudainement souvenu que j'avais passé un examen dans la ville pour travailler en tant que militaire - Aujourd'hui, je ne me souviens plus très précisément de la place nouvelle que j'allais occuper dans cette société atypique. Je suis allé poser mes affaires dans ma chambre, que je partageais avec un autre homme. Les liens de sang étaient rares, et pourtant, nous étions les derniers humains à des kilomètres à la ronde. Après m'être aventuré dans ce labyrinthe de couloirs, j'ai rejoint ma chambre et posé mes affaires.
Je me suis alors souvenu du jour où j'avais oublié les corvées, un an auparavant, et que mon compagnon de chambre m'avait sèchement fait le reproche. Je n'allais pas faire la même erreur une seconde fois. Alors, après avoir déposé mes affaires, je me suis immédiatement tourné vers lui pour lui dire que j'allais l'aider et j'avais été reçu. Mes souvenirs s'arrêtent là plus ou moins là.

Vous voyez ce que je voulais dire ? Tout cet univers étrange que je viens de décrire, je ne l'ai pas découvert le long du rêve : je le connaissais déjà au début. C'est ce que j'appelle les bagages dans mes rêves. Pendant ces derniers, je suis dans la peau d'un autre, avec ses souvenirs, ses connaissances, ses relations... sans eux, je serais perdu ! Dans mes rêves, généralement, je ne vie pas une situation hors du commun mais un quotidien ; pour vivre un quotidien, il faut forcément un bon bagage d'informations. 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que ça vous aura intéressé ! Passez une bonne journée et profitez bien de vos rêves. 

ll est 1h01 ! Je ne sais pas si je dois être content, mais c'est une belle heure, non ?
Ah. J'ai oublié le bilan... On va le faire demain, c'est promis !

Deux semaines pour faire un rêve lucideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant