À nouveau la toile azur se teinte de nuances orangées, une brise chantant avec les oiseaux pour nous rappeler la réalité, le blé frappant nos jambes alors que dans le souffle de la vie, des rires raisonnent inlassablement.
Je crois que j'ai toujours sourit, jusqu'à transmettre une joie frivole à travers mes paroles, la morosité de mon âme s'envolant avec les feuilles mortes.
Pourtant même sans les formuler, il semblerait que tu ais entendu ses mots, alors que le son des larmes nous rappelait la réalité.
L'orange engloutit le ciel, alors que nous marchions vers un horizon qui ne semblait avoir de fin, mes yeux dirigés vers toi. Si je ne parviens pas à t'atteindre le chant s'arrêtera et tes pleurs résonneront, alors je me mettrai à sourire pour nous rappeler la réalité.
C'est probablement la jeunesse qui nous donne cet air si crédule auquel je ne veux y croire, alors que nos corps disparaissent dans une épaisse forêt, mais que ce soit demain ou dans dix ans la valeur de ces mots ne semble changer.
Je fais semblant de ne pas entendre ta voix aussi fragile que du cristal et continue de courir pour que nos rires se dissipent et enveloppent la réalité.
Sombrant dans un amour informe, je marche devant toi, si je ne te le dis pas, tu l'oublieras, alors je le dessinerais sur les pages blanches et les paysages que l'on regarde sous le ciel orangé.
Ne te bouche pas les oreilles lorsque je te le dis, il n'y a pas que moi ici qui chante des mots magiques. Ce qui risque de s'effondrer ce sont nos rêves d'enfants. Est-ce que je me retrouve seule lorsque tu fermes les yeux et t'enfermes dans un monde qui te rappelle la réalité.
Nos rires flottent encore dans l'air, marquant la peinture orangée, ma réalité je veux te la faire partager, même si ces mots ne sont qu'une erreur de jeunesse.
Je ne t'abandonnerai jamais sont les mots que j'ai gravé dans ton coeur, emporté peu à peu par la chanson qui nous rappelait la réalité.
