Saisons

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C'est comme les contes qui brillent sous un doux soleil, envolés par une brise fraîche qui laisse entendre le cri de l'espoir.
Bien sûr ce rayon de bonheur qui m'aveugle, je le cache de mes mains.

Je traverse les ruelles mélancoliques, le coeur chancelant, et bientôt ma silhouette se fera absorber par le décor idyllique de la ville portuaire, et le bruits des vagues m'inondera aussi facilement que les larmes.
Mes mains pianotent le bord du pont, ou l'eau reflète un portrait indiscernable.
Pourquoi je vis, alors que je vois les fleurs du champs se faner à mon contact ?
Ou serait-ce le temps qui se refroidit alors que je flâne au gré des saisons, des photomatons désormais vides ?
Je crois que mon souffle devient mon pire ennemi, à moins que ce soit l'hiver qui efface les souvenirs d'été ?
Mes pieds dansent sur l'asphalte mouillée des premières pluies gelés, les vagues sont de plus en plus enragés.
Pourquoi le temps passe, alors que je erre toujours la ville ensoleillée ?
Ta fenêtre ne s'est pas ouverte aujourd'hui, ni hier, la rue devient soudainement sombre depuis que tu es partis, ou serait-ce les nuages qui s'emparent du soleil ?
J'ai conservé tes rires et tes paroles, mais tout disparaît beaucoup trop vite, tu sais.
Cette balade à peut-être durée trop longtemps, à moins que ce soit les secondes de ce monde qui semblent interminables ?
Pourquoi est-ce que ma maison est vide ?
J'avance dans les saisons difformes, mais je ne te vois nul part, ou serait ce le brouillard nébuleux ?
Mes mains et mes pieds deviennent autonomes, alors que les vagues se taisent et laissent cracher les voitures.
Je crois que ça fait 10 ans que je marche ici, il serait temps que je parte n'est-ce pas ?

C'est comme les contes qui meurt sous une blanche neige, étouffés par l'amertume des sapins qui sonnent l'arrivé d'une nouvelle année.
Bien sûr ces flocons d'espoir je les récupèrent de mes mains.

Un jour, je serais de retour ici, et je regarderai le ciel pour me souvenir que tu as trop observé le sol, lorsque cette ville est devenue ta tombe.

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