Je voudrais un doux soleil qui illumine les regards, des étoiles éteincelantes qui accompagnent la lune lors des nuits sombres et glaciales, où mes yeux se baladeraient dans ce décor féerique jusqu'à ce que le ciel reprennent des couleurs pastels aussi délicates que les nuages, ou je m'imagine des anges admirer les péchés des êtres humains.
Je voudrais un refuge entouré d'arbres, où les fleurs et le vent m'écouteront chanter mes malheurs devant lesquels je sourirais devant une beauté imaginaire.
Je voudrais au final, me retrouver parmi ces morceaux de moi même et tous ces noms que l'on me donne sans que je puisse m'y opposer, me réveiller et sourire en voyant les dessins d'un azur caresser les feuilles virvoltantes, que je puisse tout à coup décider de déranger, de désirer, de partir contre vents et marés rien que pour admirer les paysages variés que m'offre le monde dans ma tête.
Je voudrais des ailes pour me laisser tomber du haut d'une falaise, avoir plusieurs chances pour pouvoir risquer ma vie comme je le souhaite, pouvoir rire et pleurer jusqu'à parfois m'en étouffer.
Je voudrais de la magie pour que tout le monde s'émerveille, que ces lumières que je vois seule traversent l'esprit de chacun, et qu'elles s'envolent au gré du vent pour que ces milliards de personnes observent tous le même horizon.
Je voudrais vivre dans ce monde, pouvoir abuser de la vie, être persuadée que mes rêves peuvent se réaliser.
Je voudrais une pluie violente pour danser à en perdre haleine, que les orages couvrent les sons idiots que crachent les odieuses pensées.
Peut être que je m'imagine une utopie, que cette voix néfaste détient la vérité.
Mais je voudrais que ça existe, oui, je voudrais que ça existe.
Tant que ça peut être stupide, tant que ça peut être inutile, tant que ça peut être futile, tant que ça peut être impossible, je voudrais que ça existe.
J'ai voulu un monde imaginaire. Un monde sublime ou chaque coin de rue fait battre notre coeur.
Finalement j'ai trouvé ce monde dans tes yeux.
