Elle

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C'est celle qui est toujours entrain de déranger avec sa joie de vivre.
Mais je lui pardonne après le malheur qu'elle a reçu. Après avoir constaté que les rires étaient plus agréables que les pleurs.
Elle allume toutes les cigarettes mais n'en fumera aucune.
Elle casse les bouteilles plutôt que de les boire.
Elle se met en mini jupe pour afficher ses longues jambes parfaites et nargue les filles en s'empifrant de glace au chocolat.
Elle drague tous les mecs qu'elle croise, et embrasse uniquement l'imbécile que je suis.
Elle reçoit des " Pute " futiles, et elle aime provoquer ceux-ci.
Elle se balade en sous vêtements dans toute la maison.
Elle se met à crier comme une groupie devant des dessins animés, des mangas ou des peluches.
Elle semble se foutre de tout, comme si elle n'avait rien à perdre.
Elle a déjà voler, dans les nuages et dans les magasins ; elle a déjà dansé sous la pluie, piétiné les cultures, hurlé dans les rues peuplées...
Il ne se passe pas un jour ou elle redouble d'effort pour vivre.
Et en tant qu'imbécile, je lui cours après, écoutant le chant du bonheur bercer nos âmes.
Elle ignore les regards furtifs jettés à ses bras abîmés.
Elle assome l'écran de la télévision après les mots " régime " " mal " ou " PD "

Elle aime être une conne, une salope, une bourrée, une amante, une ennemie, une enfant, une dépressive, une optimiste, n'importe quoi qui puisse la rendre vivante.

Elle casse les verres et les oreilles.
Elle oublie des rendez vous et la présence des gens.
Elle se précipite d'aller en cours et chez les anges.
Elle insulte ses défauts et ses habitudes.
Elle dérange.

Parfois elle se brise.
Elle pleure.
Elle s'enferme.
Elle n'en peut plus de se battre.

En tant qu'imbécile, je pense toujours que je suis qu'un obstacle à son bonheur parce que moi aussi en vie.
En tant qu'imbécile j'ignore que je peux transformer sa douleur en larmes de joie. Que je peux la réparer.

Si seulement je n'étais pas un imbécile...

Si seulement j'avais eu le courage de poser des bandages sur ses blessures.
Si seulement j'aurais souris en voyant ses yeux chercher du réconfort.

C'est celle qui est toujours entrain de déranger avec sa joie de vivre.
Mais parfois elle se brise.
Mais parfois j'ouvre mes bras.
Mais parfois elle pleure.
Mais parfois je ne trouve pas les mots.

Si seulement je savais qu'elle m'aimait entièrement.
Mes mots comme mes silences.
Mon sourire comme mes pleurs.

Si seulement j'avais su, je ne serais pas un imbécile.

Imaginaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant