Le grand méchant loup

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️ Attention ⚠️ ( Outrage de la sensibilité possible.)

Je me souvenais parfaitement de lui, de cette nuit.

J'attendais mes amis au bar, tandis qu'ils draguaient les filles qui bougeaient frénétiquement leurs hanches sur la musique infernale. Moi je restais parmi le bruit des talons qui claquaient contre le sol ciré, les cris des femmes et des hommes qui essayaient de se faire entendre par dessus les enceintes assourdissantes, les verres qui s'entrechoquaient et les grognements agaçants dans les toilettes ou les coins sombres.
Je n'avais jamais voulu venir ici, surtout en étant conscient que j'allais m'ennuyer, seul.
Puis il est arrivé.
Je ne l'avais pas remarqué au départ, vu que tout le monde autour de moi allait et venait aléatoirement.
On lui servit un alcool fort, qu'il but d'une traite, tout en me fixant d'un oeil plus ou moins discret. Je sentais son regard aguicheur se poser sur ma personne, et j'avais déjà pensé une à deux fois de m'en aller. Mais si je pouvais avoir la sensation d'être regardé durant cette soirée désastreuse, je ne souhaitais pas la louper !
Ça me convenait moi, d'être simplement reluqué, néanmoins le destin en avait décidé autrement.
Sa voix était grave, sans résonner comme celle d'un fumeur, juste austère et suave. J'ai gardé la tête baissée sur mon énieme verre, persuadé que je n'étais pas le principal concerné. Mais il insista en se rapprochant excessivement près, au point de sentir son souffle parcourir ma peau. J'ai ravalé ma salive et ais articulé un " Moi ? "d'une voix ridiculement aiguë
Il rit doucement et prononça " Oui " d'un ton bas, tres séduisant. " T'es seul ? " Il s'était tourné complètement vers moi, je ne voyais plus un vague profil éclairé par une faible lumière verte, mais un visage séducteur.
J'ai jeté mon regard vers la piste de danse, et démenti amèrement.
" Moi c'est mon frère qui m'a emmené dans cette boîte d'hétéros "
J'ai écarquillé les yeux, surpris. Peut être que je me faisais réellement draguer, après tout. Il passa sa main dans ses cheveux blonds mi longs tout en souriant légèrement. J'ai frotté mes paumes nerveusement contre mon jean, il était foutrement sexy.
Il se pencha, en appuyant ses doigts entre ma cuisse et mon entre jambe et chuchota :
" Tu es gay, pas vrai ? "
J'ai reculé, ne sachant comment réagir. J'étais effrayé par la suite des événements, contrairement à lui qui semblait parfaitement à l'aise.
Ses iris bleus nuits se confondaient dans l'obscurité, qui lui donnait un air mystérieux que je trouvais particulièrement attirant.
On lui servit à nouveau un verre, qu'il but à nouveau en une gorgée. J'essayais de ne pas paraître étrange, mais je n'arrivais plus à sortir un son.
" Le moulant ça fait pas très macho, on est bien d'accord ? "
Il avait prit le temps de m'examiner alors que j'avais bloqué sur ses sublimes attraits.
J'ai élargie mécaniquement mon débardeur blanc à cette remarque, mais il s'empara de ma main pour m'en empêcher.
" Mais c'est pas grave quand on est bien foutu comme toi "
Je rougis, et il s'amusa devant ma réaction. C'était la première fois qu'un homme aussi beau me draguait ouvertement - Autres que ces réseaux ou les internautes se donnaient des pseudos très explicites et où l'on se retrouvait à le faire seul sur des photos retouchées -
Il but un troisième verre d'armagniac avant de se lever, et de me glisser à l'oreille : " Suis moi si tu oses "
Et il se mêla à la foule de danseurs. Je l'avais suivi des yeux, et constatai qu'il s'engageait dans un long parcours parmi les charmeurs bourrés pour arriver aux grosses portes de sorties, dissimulées derrière les cloisons.
Ça aurait pu être n'importe quel dégénéré du coin, mais si mes imbéciles d'amis pouvaient se faire deux trois inconnues, j'avais le droit de tenter le coup.
Je finis mon verre et retraçai son chemin pour le retrouver dix mètres plus loin, entrain de fumer. Il faisait nettement plus frais à l'extérieur, ce qui m'incita à remettre ma veste en cuir. Je ne savais quoi faire alors je l'ai attendu dans le froid, la nuit, les mains dans les poches, comme un misérable.
Heureusement il ne tarda pas à venir avec un air satisfait malsain.
J'étais gêné, cependant je gardais mes yeux verts dans les siens.
" Le petit chaperon rouge à suivit le grand méchant loup."
Il avait bloqué mon corps contre sa poitrine, ses coudes de chaque côté de mon visage, le tout dans une expression d'amusement. Il avait beau dire toutes ses métaphores étranges, j'avais sincèrement envie d'être baisé par cet homme.

J'ai rapproché ma bouche d'une lenteur hésitante de la sienne.
" Pas ici "
Il avait mit sa main entre nous. J'ai observé les alentours, et confirmai sa phrase d'une mine embarrassée.

J'ai jeté ma veste au sol.
On avait grimpé les escaliers de secours de l'immeuble d'en face. Il m'avait fait courir, sûrement impatient de savoir si il faisait toujours autant d'effet au lit, alors que moi j'avais simplement hâte de jouir avec un partenaire, chose que je n'avais pas faite depuis cinq mois.

C'était une grande pièce blanche sans meuble, à une seule fenêtre par laquelle nous étions rentrés. Ça devait être un appartement à vendre.
Il a retiré mon débardeur, et m'a plaqué contre la surface blanche pour lécher chaque centimètres de ma peau.

Sa langue était si chaude, et mon corps si froid, que je n'arrivais à m'en lasser. J'ai ôté sa chemise, alors qu'il suçait la trace de la morsure précédemment faite. J'avais à peine sentis la douleur. Il posa sa main gauche sur mon membre pour s'assurer que l'on pouvait accélérer la cadence, et constata avec joie que j'étais dur.
Il enleva d'un geste vif mon jean après m'avoir projeté sur un vieux futon disposé plus loin.

Alors qu'il allait arracher le peu de vêtement qu'il me restait, je pris sa tête entre mes mains et l'embrassai maladroitement, frissonnant d'extase. Nos yeux se croisèrent, et nos sourires se rencontrèrent à nouveau.
" Nom. Âge. Nationalité."
Epela-t-il en caressant mon corps entier, le découvrant avec engouement.
" Petit chaperon rouge. 10 ans. Forêt enchantée."
Répondis -je, me fichant de savoir son identité ou quoi que ce soit d'autre n'impliquant pas lui en moi.
Il haussa les sourcils, et retira d'une lenteur calculée mon boxer. Je frémis de plaisir, et il rit avant de me caresser, cette fois ci entièrement nu.

Impatient, je passai mes cuisses autour de sa taille, pressant son entre jambe contre mon fessier.
" Petit chaperon rouge est très sale. "
Dit-il en se mordant la lèvre inférieure. Il déboutonna son pantalon, baissa son boxer pour laisser ressortir sa virilité imposante.
Je pressai de plus en plus, envieux et excité, incapable de parler, juste de supplier qu'il me pénètre.
Il s'enjoua de mon envie, et fit perdurer son plaisir en caressant allègrement mon orifice, en remontant jusqu'à mon cou pour me mordre, nos bas ventre se frôlant.
C'était insoutenable et pourtant si plaisant..
Il finit par céder à mes gémissements plaintifs et me pénétra.

J'ai laissé passer un petit cri entre mes dents tellement me soulager était puissant, et lui commenta de sa voix ensorcelante : "Tellement serré.."
Il donna plusieurs coups, de plus en plus profondément, si bien maîtrisés que me taire en devenait impossible.
Bientôt son souffle devint court, et nos deux corps s'élancerent au rythme des vas et viens. Les sensations qu'il me faisait ressentir étaient juste assez douloureuses pour qu'il capture mon coeur. Il poussa un dernier soupir, signe de la fin, et l'on jouit ensemble.
J'étais comblé.

Il me laissa reprendre mon souffle tandis qu'il fouillait dans ses poches pour finalement sortir une cigarette.
" T'en veux une ? "
J'acceptais.
" T'as bien aimé ? "
Demanda-t-il avec un petit sourire moqueur. Je ne répondis pas, honteux.
" On est quand même un peu con de s'envoyer en l'air et de se quitter comme si de rien était. Alors qu'on a partagé des choses. "
Je m'approchais de lui et essayais de comprendre son ton mélancolique.
" C'est pas si mal que ça.
- Un jour tu verras que c'est con, la vie. Mais que nous aussi on est sacrément con. "
Il enfila sa chemise et son boxer.
" Pourquoi ça ?
- Parce qu'on répète incessamment les mêmes erreurs. C'est con.
- C'était une erreur de coucher avec moi ?
- C'était une erreur de ne pas connaître ton nom. "
Il remit son jean, et recoiffa ses cheveux.
" Connor. Connor Roberts. "
Il se tourna et sourit.
" Jay. Jay Valentino. "

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