Lors d'une sortie entre amis, nous découvrîmes quelque chose d'incroyable. Le hasard fit que nous tombâmes sur une lettre d'une personne apparemment disparue. J'ai moi-même pris soin de la retranscrire sur ordinateur car nous eûmes beaucoup de mal à comprendre. Je tenais à la partager avant d'en faire part aux autorités.
D'après l'entête, la lettre date de 6 ans.
« Elle est partie... J'en profite vite pour vous expliquer ce qui nous est tous arrivé.
Je m'appelle Sephora Daniel. J'habite dans la région d'Alsace. Je travaille en tant qu'assistante aux personnes âgées. Je ne sais toujours pas depuis combien de temps je suis bloquée dans cet endroit. Je ne sais pas non plus comment je suis arrivée ici. En tout cas, je tenais à vous dire que je pense qu'au moment où vous lirez cette lettre, je ne serai plus des vôtres.
Il ne me reste que très peu de temps pour vous raconter ce qu'il se passe ici. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis prisonnière de cet enfer. Je ne sais pas si je suis condamnée pour toujours dans un cauchemar, un monde parallèle ou une espèce de coma. Je rêverais qu'à ce moment même je me réveille dans mon lit et que mon mari vienne me rapporter le petit déjeuner. Je redoute le moment où je commencerai d'oublier le visage de mes proches à chaque minute qui défile. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas vu la lumière du jour.
La première fois que je me suis réveillée dans cet endroit, j'étais dans une sorte de chambre envahie par l'obscurité. J'ai tout de suite compris que quelque chose n'allait pas ici. J'étais seulement habillée d'un long t-shirt blanc ainsi que d'un pantalon type pyjama. Je pouvais entendre des gouttes d'eau venant du plafond s'écraser au sol. Dans la pièce se trouvait seulement un matelas sur lequel je pouvais distinguer des taches étranges que je ne pourrais malheureusement pas vous décrire. La seule source de lumière était une petite fenêtre carrée placée sur la porte en métal de la chambre. Elle donnait vers un long couloir comportant d'autres chambres, ou devrais-je plutôt dire des cellules.
J'avais dû rester au moins plusieurs jours sans manger jusqu'à temps de voir du mouvement. Il y avait deux hommes vêtus d'habits d'infirmier. Ils transportaient une femme endormie sur un lit d'hôpital. Je me souviens qu'elle était attachée par des barbelés qui lui tenaient les pieds et les mains. C'est alors que je remarquai que j'avais également été attachée de la même manière. Cela devait faire plusieurs jours que je ne m'étais pas réveillée puisque mes blessures étaient déjà cicatrisées. Les deux hommes mirent la jeune femme dans la chambre juste en face de la mienne. Ils étaient étrangement silencieux. Lorsqu'ils eurent refermé la porte, ils se tournèrent vers moi et s' approchèrent. Leurs yeux avaient complétement disparu, comme si quelque chose les avait enlevés minutieusement. Tous deux avaient leur bouche soigneusement cousue. Jamais je n'avais été témoin de telles horreurs. J'imagine que vous non plus. Ils sont ensuite repartis d'où ils venaient. Paniquée par les évènements, j'ai hurlé en leur suppliant de me sortir d'ici. Au lieu de répondre ils éteignirent les lumières du couloir.J'ai réussi à m'endormir. C'était sûrement dû à la fatigue, Morphée avait gagné. À mon réveil, il y avait une assiette posée sur le côté du matelas. L'odeur qui se dégageait du plat ne laissait présager rien de convaincant. Il était impossible pour moi d'ingurgiter une chose pareille. Désespérée, je m'étais recroquevillée près de la porte en essayant de percevoir un quelconque bruit. C'est alors que j'entendis une personne sangloter. C'était un homme, il ne se trouvait pas bien loin de ma cellule. Je me souviens encore qu'il avait répété sans cesse la même phrase pendant au moins une demi-heure avant qu'on vienne lui rendre visite. "Regardez ce qu'ils m'ont fait... Regardez..." Voilà ce que je pus discerner. J'entendis tout à coup une porte s'ouvrir. Je me suis levée afin de voir ce qui se passait. C'était les deux mêmes infirmiers. Ils transportaient un chien qui semblait haleter. L'un des deux "médecins", si je puis les appeler ainsi, ouvrit la porte du pauvre homme, puis l'autre jeta le chien dans la cellule et la referma aussitôt. De nombreux cris de douleur et de désespoir suivirent, puis plus rien. L'animal se nourrissait de son cadavre. Vous pensez qu'il s'agit forcément d'un acte inhumain, mais je ne vous ai pas tout raconté... Des choses bien pires se sont déroulées ici mais je n'ai plus beaucoup de temps et je suis épuisée. Bientôt viendra mon tour, je le sais. Tous ceux qui sont enfermés ici, avec moi, finiront par être assassinés, quelle qu'en soit la manière.
Un jour, les deux infirmiers m'ont emmenée de force dans les douches et l'un deux m'a fait signe de me laver. L'eau était terriblement froide et tellement sale que je ne me suis pas attardée à prendre ma douche, mais je l'ai laissée couler. Ils m'avaient laissée seule dans la pièce et je m'étais dit qu'il fallait absolument que j'essaie de sortir de cet enfer. Sur le mur se trouvaient de nombreuses inscriptions écrites en plusieurs langues, dont deux en français. L'une d'entre elles disait: "Si l'Homme est à l'image de Dieu, pourquoi existe-t-il de tels individus ?" et l'autre révélait: "Tu n'es plus qu'un souvenir maintenant". Je fus soudain surprise par un cri strident venant de la porte où se trouvaient les deux infirmiers. Terrifiée, je me suis dirigée vers la douche afin de l'éteindre pour ensuite tenter de me dissimuler. Je ne voulais en aucun cas voir ce qui avait provoqué la mort des deux psychopathes. Quelques instants plus tard le courant fut coupé et des cris de frayeur venant des cellules se firent entendre. Quelqu'un avait-il réussi à s'échapper ?
Les hurlements de terreur se terminèrent par des cris de souffrance. C'est alors que le calme retomba. Je n'osais plus sortir de la douche. Et si cette chose m'attendait dans le couloir ? J'étais restée un très long moment à attendre près de la porte en écoutant le moindre bruit. Par la suite, je pus distinguer un gémissement qui me fit comprendre qu'une personne se trouvait dans le couloir et était encore en vie. Je devais faire quelque chose. J'ouvris la porte le plus délicatement possible en essayant de garder mon calme. Je ne voyais rien, le noir avait complètement pris le dessus dans cette structure. J'ai alors entendu une femme qui demandait de l'aide en chuchotant. Je me suis approchée d'elle en douceur et lui ai demandé ce qui s'était passé. Elle me répondit, non sans mal, qu'il fallait absolument sortir d'ici, que quelque chose d'inhumain se trouvait dans les parages. Elle me fit comprendre également qu'il ne s'agissait pas d'un infirmier mais d'une chose bien plus inquiétante. Je la pris par les bras afin de la transporter comme je le pouvais. On tenta de trouver n'importe quelle porte nous amenant à une sortie. Au bout du couloir se trouvait effectivement une double porte. Lorsque je l'ouvris, nous hurlâmes en chœur, surprises par un infirmier s'écroulant au sol. La femme gravement souffrante me dit qu'il valait mieux que je la laisse en paix, que je n'avais que peu de chances de m'en sortir vivante si je m'encombrais d'une infirme. Je ne voulais en aucun cas la laisser mais elle insista quand même. Je ne me pardonnerai jamais de l'avoir laissée mourir dans un tel endroit. Le courant venait d'être rétabli dans certaines pièces, dont celle vers laquelle je me dirigeais. C'était une salle bien plus grande que les autres, qui menait à plusieurs chambres d'opérations. Je pris de quoi me défendre dans l'une des chambres ainsi qu'une sacoche contenant un crayon et quelques feuilles. Lorsque je me suis retournée pour reprendre mon chemin, je vis une ombre bien plus grande qu'une personne normale. Sa respiration était étrangement saccadée, comme si elle en éprouvait énormément de mal. La chose marcha vers l'autre pièce qui menait aux cellules. Je me précipitai discrètement avant que la porte ne se referme derrière elle afin de la voir. J'ai alors vu l'auteur de ce carnage. Comment une chose aussi monstrueuse pouvait-elle exister ? Ses mains étaient plus grande que les nôtres. Elle était seulement recouverte d'une peau grisâtre. Ma première pensée fut celle que j'avais été témoin d'une rencontre du troisième type. J'étais tétanisée à l'idée que cette chose était l'auteur de ces atrocités. Je devais absolument trouver un moyen de partir avant qu'elle se rende compte de ma présence.
J'étais arrivée à ce qui devait sans doute être la sortie. La porte était incroyablement grande et épaisse. J'entendais à travers celle-ci comme le son de vagues s'écrasant sur une côte. Cette porte étant fermée, je devais trouver un autre moyen de sortir d'ici. Je m'étais cachée dans une espèce de débarras car j'avais remarqué la présence de deux infirmiers armés de plusieurs outils tranchants. Soit ils me cherchaient, soit ils cherchaient la bête, ou les deux. Le plus horrifiant, c'est que l'un d'entre eux tenait en laisse un prisonnier dont les yeux avaient été retirés de la même manière que les infirmiers. Je l'entendais renifler de partout comme un vulgaire animal. Je réussis à m'échapper lorsque leurs bruits de pas se firent lointains. Je courus le plus vite possible de salle en salle en priant pour trouver quelque chose mais je tombais sans arrêt sur des cadavres de ces psychopathes. Au loin, je distinguais les cris effrayants de la bête qui résonnaient partout dans le bâtiment. J'ai même cru l'entendre rigoler après s'être calmée. Je l'entends de nouveau tenter de forcer la porte de la pièce dans laquelle je suis bloquée. Tout le monde est mort ici, tout le monde sauf moi. Je n'ai rien trouvé au sujet de la créature. En tout cas, je suis persuadée qu'une personne est à la tête de cet endroit, mais je n'ai pas trouvé qui. Le bâtiment se situe apparemment sur une île non répertoriée. J'ai pris soin de prendre une bouteille en verre dans un laboratoire situé juste à côté d'où je suis pour mettre les deux pages de ma lettre à l'intérieur. J'ai la chance d'avoir une fenêtre donnant une vue magnifique sur l'océan. J'aurais bien voulu sortir par-là, mais il m'est impossible de passer. Je termine ce message pour vous dire adieu. Adieu à ma fille, adieu à mon mari, adieu à mes proches. Sephora, 2008. »
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Make Creepypasta Scarry Again
TerrorSalutation toi qui va lire ce livre voici un petit livre de toutes mes petites préférées trouvé sur Internet ou au fin fond de mon cerveau malade bonne chance