ÉPILOGUE.

270 20 11
                                    

Tandis qu'une petite brise caressait mon visage, j'ai relevé ce dernier face au ciel pour laisser les rayons du soleil m'atteindre.

« Et dans tes journées les plus grises, je veux être la lumière qui te guidera. »

C'est en me rappelant de cette phrase que Donghae m'avait dite que j'ai franchie le portail du cimetière. Des mois s'étaient écoulés depuis cet accident de voiture, et j'avais eu la « chance » d'en ressortir sans aucune séquelle importante ou définitive.

Je marchais d'un pas lent, quelques longs instants, avant de finalement ralentir jusqu'à m'arrêter complètement. Je m'agenouillais devant la pierre tombale, laissant mes doigts caresser cette dernière. Sans un mot, j'ai arrangé les quelques plantes que j'amenais presque tous les jours, avant d'y poser celles que j'avais apportées aujourd'hui. Des pivoines, c'est Yesung et Keita qui me les avaient suggérées.

- Finalement ils n'avaient pas tort, elles rendent plutôt bien avec le reste des fleurs...

Un petit sourire triste aux lèvres, je me suis assis à même le bitume avant de reprendre à voix basse.

- Tu me manques tellement. Je me demande si tu me vois vraiment, tu sais, avec ces conneries que les gens racontent et qui parlent de paradis, d'enfer, des morts qui te voient à travers les nuages. Mais toi, toi je suis sûr que tu gardes un œil sur moi. Que tu es dans ce paradis, ou peu importe le nom que porte cet endroit. Parce qu'il doit forcément en exister un pour toi, n'est-ce pas ?

Mes mains posées à plat sur mes cuisses, j'ai fixé le sol quelques secondes, avant de relever mon visage face au ciel. Je plissais quelque peu les yeux à cause des rayons du soleil, souriais encore et sentais mes yeux se remplir de larmes. Dieu que je détestais ça. Enfin, au bout d'un moment, j'ai réussi à poser à nouveau mon regard sur la tombe.

- Tu auras toujours cette place si particulière dans mon cœur. Et je continuerais de t'aimer aussi fort que je le faisais quand tu étais encore là.

Après ces quelques mots, j'ai fini par me redresser complètement. Juste avant de m'en aller, je me suis retourné pour murmurer en souriant.

- A bientôt Ana.

*

Trois ans plus tard, quelque part en Italie...

Donghae

- No, non occorre, grazie.

J'ai raccroché le téléphone d'un air excédé quand j'ai surpris le regard de Hyuk posé sur moi. Il affichait un sourire amusé alors que croisais les bras sur mon torse.

- On peut savoir ce qui t'amuses espèce d'idiot ?

- Toi.

- Quoi, à toi aussi tu veux que je crie dessus en italien ?

A ma question, Hyukjae s'est rapproché de moi en passant ses mains autour de ma taille. Je détestais quand il faisait ce genre de choses, essentiellement parce que ça avait le don de complètement me retourner. 4 ans après, l'effet qu'il avait sur moi était toujours le même, si ce n'est pas qu'il s'était empiré.

- Je vais même te supplier de le faire... Quoi ? Ne me regarde pas comme ça, tu sais parfaitement que j'adore t'entendre parler cette langue.

- C'est faux, ai-je dit en souriant à mon tour. Ce que tu adores, c'est quand je te parle dans cette langue.

- En effet...

Un petit rire s'est échappé d'entre mes lèvres alors que Hyuk en profitait pour y déposer un baiser. Baiser que je m'apprêtais à faire approfondir avant que l'on ne se fasse salement interrompre.

A Piece Of Heaven In HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant