Je voulais absolument le voir et lui demander c'était quoi son putain de problème. Edward Cullen occupait toutes mes pensées, je voulais savoir pourquoi il me haïssait autant sans raison. Ça ne se fait pas, non mais ! A cause de lui je ne dormis pas cette nuit là, je somnolais en regardant le plafond, à imaginer les raisons pour lesquelles il m'avait regardé de la sorte. J'étais à la fois impatiente et craintive d'être le lendemain, pour le confronter devant tout le monde.
Bon j'avoue que parmi toutes ces heures passées à me torturer l'esprit, il y a bien eu quelques instants où j'ai fantasmé sur son physique de rêve. Ses cheveux étonnants, sa peau aussi blanche que la craie, ses cernes violacées et surtout... ses prunelles d'un noir d'encre, si hypnotiques. Plus je pensais à lui plus je réalisais à quel point il est...magnifique, pas sexy ou désirable, ce sont des mots trop vulgaires pour sa beauté. Immaculée, incroyable, stupéfiante. Probablement un des plus beaux garçons que j'aurai la chance de croiser.
Ma déception est cuisante le lendemain, lorsque je me rends compte qu'il est absent. Pourtant ses incestes de frères et sœurs sont tous là, lui seul manque à l'appel. Que fait-il ? Est-il malade ? Ou prépare-t-il un plan machiavélique pour liquider ma personne ?
Il s'avère que bien que je sois soulagée de ne pas l'affronter, je suis surtout déçue. J'avais vraiment envie de le revoir, j'attends donc le lendemain avec impatience.
Or les jours passèrent et Edward Cullen manquait toujours à l'appel. Ça devenait étrange.
Le week-end je ne fais rien de bien spécial, hormis essayer d'éviter la présence de Charlie le plus possible. Ce guignol me tapait vraiment sur les nerfs. Au moins, durant ces deux jours à la maison, mon voisin de table avait déserté mes pensées et je retrouve alors le même état qu'avant. Je suis coincée dans une ville de merde avec rien à faire, excepté tolérer la présence de personnes qui se croyaient être mes amis, or j'en ai rien à foutre d'eux.
Jessica Stanley est une pie, la pire qui soit, une hypocrite impensable qui croyait que je gobais ses compliments hypocrites. Mike est un toutou certes pas méchant mais tellement collant, bien que j'avoue profiter de ses services quand ça m'arrange. Je suis sûre de ne pas me tromper lorsque j'en déduis qu'il aimerait sortir avec moi. Berk. Eric était plutôt sympa mais il est d'un ennui mortel, qui d'autre ça branche les maths sérieux ?! Seule cette asperge d'Angela m'était sympathique, même si elle m'emmerdait avec ses états d'âmes de dépressive. Madame est «secrètement » amoureuse d'Eric et en souffre... oh pauvre chose. Lorsqu'elle a la décence de m'épargner son mal-être, elle est sympa et nous parlons plutôt bien mais quand elle se lance... bordel elle est chiante. Bientôt je vais finir par lui demander de fermer sa grande gueule et d'aller manger des nems avec son putain de joueur d'échec.
Le lundi, Edward me revient brièvement en tête mais je ne m'en soucie plus, cet épisode commence enfin à être oublié. A l'instar de la semaine dernière, il ne sera probablement pas là aujourd'hui, un moment viendra où j'arriverai à me lever le matin sans lui accorder la moindre pensée. Lorsque je quitte la maison, j'ai la (déplaisante) surprise de découvrir Charlie penché sur ma bagnole.
- Oh tu fous quoi là ?
- J'ai changé tes pneus, les routes sont très glissantes.
- Oh !... merci.
Des fois il ne mérite pas que je sois si agressive, même si la plupart du temps ce soit justifié. Je dois me souvenir que ce n'est pas de sa faute si je suis exilée ici, je ne peux m'en prendre qu'à moi même après tout. Tout ça pour le bonheur de cette enfoirée de mère. Blasphème !
En me dirigeant vers ma Cunégonde, le verglas m'oblige à finir sur le cul. Charlie explose de rire. Étonnamment, ça ne m'agace pas pour une fois, mieux encore, certains de mes gloussements se joignent à son hilarité. Il me relève sous les aisselles, comme il le faisait quand j'étais gamine et que je me cassais déjà la gueule. J'ai soudainement l'impression de faire un bond incroyable et nostalgique dans le temps.
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Twilight Chapitre 1 : Fascination PARODIE (terminée)
Humor"Isabella (alias Bella sinon gare à vous), une ado aux allures sataniques, emménage dans la ville ennuyante de Forks. Au bord du désespoir elle se résigne à commencer une autre vie avec son père Charlie, qui ne se prive pas pour sortir les bouteille...