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[ Chapitre 08 : « Les enfants commencent par aimer leurs parents, devenus grands ils les jugent et quelques fois ils leur pardonnent. » ]

Je suis sûre que vous vous attendiez presque toutes à ce que ce soit Rayan. Moi aussi j'aurais tant aimée le voir ce jour-là. Mais non, je l'avais attendue pendant des heures et des heures, il ne s'était jamais présenté devant cette gare de métro. Et je pense que c'est ce que je regrette le plus.

Comme je le disais, je me suis retournée, stupéfaite en découvrant la personne qui était à l'autre bout de la rue. Lorsqu'elle s'avança vers moi, je l'a regardait toujours aussi étonné.

– Salut, Neïssa. Ça va ? Me dit-elle en souriant.

– Euh oui, mais tu fais quoi là ?

– Je te laisse deviner. Continue-t-elle.

– Comme tu vois, je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes, Vanessa. Je suis entrain de rentrer chez moi.

Comme vous l'aurez compris, il s'agissait de ma «chère amie/ennemie», Vanessa. Vous avez toutes sans doute fait la connaissance de ma grande compatriote, au début de mon récit et bien la voici de retour, et plus en forme que jamais. Toujours aussi hautaine, elle me regardait de haut en bas comme pour montrer un quelconque signe de supériorité.

– Justement, je te cherchais. Il faut qu'on rentres. Reprit-elle.

– On ?

– Oui, “on”. Allez viens ton père nous attends. Dit-elle en avançant.

À l'instant même, je n'ai pas compris. De quoi me parlait elle ? Et d'où elle connaissait mon père ? Je ne comprends pas, elle sort de nul part pour me dire que mon père me cherche. Et elle penses vraiment que je vais la suivre sachant qu'elle ne m'aime pas et que je ne l'aime pas ?

À vrai dire, je l'aimais bien jusqu'à ce fameux jour. Pour comprendre les raisons d'une tel rivalité, il faudrait​ retournée quelques jours après la rentrée scolaire. On venait toutes et tous d'entamer (sauf pour quelques exceptions) notre première année au lycée. Tout était encore nouveau pour nous, de nouvelles rencontres, pour certains de simples belles retrouvailles. Enfin passons, je venais tout juste de faire la connaissance de Johanna et de Vanessa.

– Et sinon Neïssa, tes parents travaillent dans quoi ? Demande soudainement Johanna.

– Euh mon père est entrepreneur.

– Et ta mère ? Tu nous parles pas beaucoup de ta mère ? Reprit Vanessa avec un sourire narquois.

– Ma mère est en voyage d'affaires. Mentis je.

– Ah ouais ? T'es sûre ? Pourtant, c'est pas ce que tu m'avais dit la dernière fois. Continue Vanessa.

– Excuse moi, j'ai un appel. On se revoit demain. Répondis je en les saluant.

Puis je me suis dirigée à une vitesse incroyable jusqu'à l'arrêt de bus. À mon plus grand malheur, Vanessa m'avait suivie.

– Julia... Ça te dis quelque chose peut-être ? Continue-t-elle.

– Non désolé.

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