L'accouchement

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*LE COMBAT D'UNE MÈRE*

*BY RITHA JOSIANE*

*Mes loulous je tarde à écrire cette histoire parce que c'est vraiment dure pour moi de ressasser tous ces souvenirs, à chaque chapitre plein de sentiments, d'emotions m'envahissent, je ne sais combien de chapitre il reste encore j'ai faillli abandonner la chronique mais pour vous j'irai jusqu'au bout parce que vous le méritez. Bonne lecture mes amours. ♥*

*CHAPITRE 15*

Pendant qu'on était dans la voiture, mes contractions ne faisait qu'augmenter bien que Léa ne soit pas en état elle était à mon chevet m'encourageant à respirer. Après trente minutes qui me parurent interminables on arriva au cas des réfugiés, on fut immediatement transférées dans la tente de la Croix-Rouge pour des soins. Comme si mon bébé attendait cela il recommença par donner des coups de pieds mais très violemment cette fois, c'était atroce. Franchement avec cette douleur que les femmes subissent à l'accouchement je me demande comment des hommes ont encore le courage de les traiter comme des vauriens, pire des enfants manquer de respect à leur mère, la femme c'est sacré, la femme c'est une héroïne bien que fragile elle donne naissance au prix de sa propre vie, elle porte la vie, elle donne la vie, le moins que l'on puisse faire c'est de leur donner tout l'amour et le respect qu'elles méritent. J'étais entourée d'autres malades, de blessés, des enfants malades, d'autres atteints de la malaria, il faisait si chaud, j'en avais les larmes aux yeux de voir naître mon bébé dans les atrocités de ce monde. J'avais peur pour mon bébé, j'avais peur de le voir grandir et ne plus le reconnaître, j'avais peur que le monde me le prenne, j'avais peur qu'il grandisse sans moi, je devais être forte pour ce petit ange, il/elle fera ma fierté j'en suis sûre, pendant que je souffrais le martyr, je voyais Léa allongée au bout de la ligne de lit me faisant des signes d'encouragements, ma sœur était toujours inconsciente je m'inquietais pour elle mais la douleur que j'avais au ventre me parcourait tout le corps. Une jeune femme toute essoufflée s'approcha de moi

- Madame vous allez bien?!

Non mais elle se fout de moi celle là, tu me vois entrain de crier de douleur tu me demande si je vais bien?! J'allais trop mal pour ouvrir ma bouche! Je l'ai tellement mal regardée elle s'approcha de moi et me dit

- Calmez vous respirez le docteur va bientôt être là ?! Vous en êtes à combien de mois?!

- Je crois.. Crois.. Huiiiiiiit aaaaaah JE VAIS MOURIR J'AI MAL MON DIEU C'EST HORRIBLE MAIS BORDEL OÙ EST VOTRE DOCTEUR!!!

Ça y est la douleur était au top oh oui!!  J'allais être maman à 16ans sympa la vie!!
Le docteur courait dans tous les sens dans la tente, le pauvre, pleins de patients et un seul docteur. Il s'approcha de moi pour m'examiner, l'expression sur son visage ne me rassura pas du tout, il me regardait l'air inquiet

- vous avez quel âge madame?!

- Seize aaaans!!! AAAAAAAH!!! J'AI MAL!!!!

- Écoutez madame votre bébé n'est pas en position de sortir!! Mais si on ne fait pas vite on risque de perdre le bébé ou vous deux. Mais nous n'avons plus d'anesthésie et il n'y a qu'un seul chirurgien. Acceptez vous la césarienne ?! Parce qu'un accou....

- SAUVEZ MON BÉBÉ !!!!!

Je ne le laissa pas finir sa phrase avant de lui crier dessus. Vous allez vous dire que j'étais folle d'accepter une césarienne sans anesthésie mais que pouvais je faire on était dans une tente il faisait plus de trente degré, il y avait d'autres malades qui avaient besoin d'aide. Si on sauvait mon bébé il aura peut être la chance d'être adopté par une bonne famille. Pendant que j'encaissais ma douleur on me transporta dans une autre tente où il y avait plein de machines. Après quelques minutes tout était prêt, il y avait un drap ou rideau qui m'empêchait de voir mon ventre et le docteur. J'avais peur, j'avais mal, j'étais inquiète, la situation n'etais pas des plus drôles.. Une jeune fille très belle s'approcha de moi

- Tu es une vrai guerrière, je connais peu de fille qui aurait accepté cette douleur. Ça va être dur mais je suis là, je vais pas te laisser,serre ma main très fort et tiens toi prête tout ira bien. Je m'appelle Aurora et toi?!

J'hochais la tête en guise de réponse, j'avais le corps qui tremblais mais avec cette fille à côté je me sentais plus rassurée

- Ee... Eee.. Évelyne..

Réussi je à dire entre deux bouffées d'air. Je lui tenais fermement la main la pauvre tellement que je me demandais si j'allais pas l'écraser. Au contact de la lame sur ma peau je lâcha un cri aigu, je sentais la lame déchirer chaque centimètre de mon ventre.
Aurora me disait tout pleins de trucs pour m'encourager, je serrais les dents pour ne pas crier, je m'aggripais aux draps pour ne pas bouger parce que chaque mouvement pourrait m'être fatal ou pire tuer mon bébé. En ce moment de douleur mes pensées se dirigeaient vers ma famille, j'aurai aimé que ma mère soit là pour me dire d'être forte, que mon père bien que sévère m'attendre avec mes frères, ma sœur.. Je repensais à Joseph, je ressentais la douleur de sa perte, la sensation de mes mains sur son corps plein de sang, je revoyais ma sœur se faire violée, Léa se faire battre et ces pauvres enfants mourir sous les balles de ce rebel.. Je revoyais David s'éloigner avec eux, je revoyais comment ma vie était belle avant que Joël n'apparaisse dans ma vie.. Je revoyais mes amis du village.. Ma vie défilait dans la tête.. Chaque souvenir était bien gardé.. J'avais tellement mal qu'au final je me mettais à délirer.. Je me mis à rire toute seule, je pleurais et je riais en même temps.. Et ensuite je revins à la réalité je fermais les yeux pour ne pas souffrir, j'essayais d'encaisser la douleur. Je ne sais combien d'heures cela dura j'entendais juste le docteur me dire ''c'est presque fini'' mais cela ne finissait pas, des infirmières allait et venait dans la tente!! Aurora ne cessait de m'encourager...

- Sois forte ma belle!! Dieu est avec toi tiens bon!! Surtout tiens bon!!

J'hochais la tête en guise de réponse, j'avais les larmes qui coulaient tout seul en ce moment en fixant le toit de la tente je fis une prière à Dieu.. À la fin de ma prière j'entendis les infirmières crier

- C'EST UNE FILLE!!!

Je voulu me lever pour voir mon bébé mais je n'avais plus de force, une petite fille oh une fille une princesse mais dans ma joie quelque chose me vint à l'esprit je me retourna pour regarder Aurora qui semblait inquiète

- Pourquoi elle n'a pas pleuré ?!?!

Lui demandais je.. Je ne savais pas grand chose des bébés mais je savais qu'au moins ils criaient à la naissance... Aurora mis sa main sur ma tête et se mit à me caresser les cheveux

- Chuuut!!! Ne bouge pas ma belle on ne t'a pas encore recousu ne bouge pas s'il te plaît sois forte...

Je voyais rien au delà du rideau qui me séparait des docteurs, j'avais pas le cœur tranquille.. Dans mon inquiétude j'entendis une phrase qui m'aneantit sur le coup

- Heure du décès......

Non dites moi que c'est faux......

*A SUIVRE*

PS: Pendant que j'écrivais ce chapitre mes pensées se dirigeaient vers toutes ces femmes victimes de viol, victime de brutalité pendant les guerres, ces femmes qui perdent la vie en donnant vie, ces femmes qui se battent pour leur droits, et surtout vers ma mère ma 1ere et fidèle lectrice, la femme de ma vie, ma reine celle qui a fais de moi celle que je suis aujourd'hui. Bisou à toi maman, Dieu te bénisse. S'il vous plaît à la fin de ce chapitre faite une prière même si c'est 1minute pour ces femmes de part le monde entier. Bisous je vous aime ❤ et vraiment merci pour vos commentaires vos like et vos partages sérieux ça me touche. 😭😭😭😭😭💋

LE COMBAT D'UNE MÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant