LE COMBAT D'UNE MÈRE

Les retrouvailles

*LE COMBAT D'UNE MÈRE*

*BY RITHA JOSIANE*

*CHAPITRE 19*

-Je t'aime

Quoi?!?!  Je le regardais étonnée, ne sachant pas quoi dire. Je mis cela sur le compte des injections que lui avait administré.

-Merci c'est gentil David.

Je sais c'est bête comme réponse d'autant plus qu'il m'avait toujours plu mais je ne voulais pas m'emballer alors qu'il est plus âgé que moi..il me fixa avec un sourire

-Comment se porte ton bébé ?

Il a réussi a changé de sujet si vite j'aurais aimé qu'il me le dise encore une fois..mais je rêve un peu trop

-Elle va bien elle s'appelle I*** Léa Aurora

Je dis cela avec une grande fierté et un sourire large jusqu'aux Antilles

-Wow c'est une fille!!! Je suis sûr qu'elle sera aussi belle que toi,en plus tu as choisi de très beaux prénoms. Je suis fière de toi Évelyne tu es le genre de fille qu'on aimerait tous avoir comme compagne pour la vie

Quand il m'a dis ça dans mon corps c'était la cérémonie des feux d'artifices, si ce n'était pas ma césarienne je me serais levée pour me trémousser. Mais je lui ai juste fais un sourire.

-Merci. Humm cette guerre est enfin terminé...

Il devînt d'un coup très pâle il commença par respirer vite et fort ce qui m'inquieta

-David ça va?

Je crois que je n'aurai pas dû évoquer ce sujet,il commença par devenir agité il n'arrêtait pas de prononcer deux prénoms <<Marc-Pierre>>,plus il les prononçait plus il devenait agité,je recula par réflexe les larmes commencèrent par couler ça me faisait mal de le voir comme çalui qui était toujours un homme fort,l'homme grâce à qui je ne me suis pas donné la mort,l'homme qui a été à mes côtés tout au long de ma grossesse,qui m'a fais voir la vie d'une façon,n'était plus le même, cette guerre a tué cette lueur qu'il avait toujours dans son regard,je sais maintenant qu'il ne sera plus pareille,ça lui prendra du temps pour se reconstruire. Il n'est pas le seul cette guerre a laissé à nos sourires des cicatrices imparfaites. Pendant que je le regardais impuissante,les infirmières et le docteur accoururent on lui injecta une certaine dose de je ne sais quoi et peu à peu il se calma et s'endormit. Le docteur se tourna alors vers moi

-Mademoiselle que s'est il passé ?!?

Je voulais parlé mais j'avais la gorge noué, je ne faisais que pleurer,il s'approcha de moi,mit sa main sur mon épaule

-Calmes vous s'il vous plaît, ne vous inquiétez pas il ira mieux. Jeanne ramener la à son lit.

L'infirmière qui m'avait amené là me ramena,pendant le trajet elle tenta de me calmer mais c'était peine perdu en plus j'avais envie de voir ma fille mais selon elle ce n'était pas encore le moment. Elle l'aida à l'allonger et elle me dit

-Dès demain je vous promets de vous amener la voir mais d'abord vous devez vous nourrir. J'arrive d'accord?

Je n'hocha que la tête pour lui répondre. Je la regarda partir en pensant à mes parents..

*Dans la peau de Léa*

Ça va faire bientôt deux jours que je suis dans ce camp de réfugiés, Vivi s'est finalement réveillé un peu plus aprèsle départ d'Évelyne, moi je me sentais un peu mieux. J'en avais marre de rester coucher j'avais envie d'aller faire un tour un peu histoire de voir si je pouvais retrouver la famille de Vivi ou encore des gens que je connaissais. Il y avait un tableau dans le camp où il était écrit les noms des gens qui avaient disparus,ceux qui était morts et ceux qui étaient dans le camp mais qui recherchaient d'autres membres de la famille. Certaines familles avaient même accroché des photos de leur membres disparus ou morts. Pendant que je scrutais le tableau par la grâce de Dieu je vis les noms de Vivi,Évelyne et Joseph avec leur photo, mon cœur se resserra lorsque mes yeux se posèrent sur la photo de Joseph,je ne pu retenir mes larmes,je l'aimais beaucoup,on s'était rapproché en peu de temps,je toucha son chapelet que j'avais au cou. Je me demandais si je réussirai un jour à aimé un homme comme je l'ai aimé. Je me ressaisi et je me dirigea vers la tente où on prenait les informations. Il y avait là une dame blanche et un monsieur de la sous région

-Bonsoir Madame,j'aimerais savoir s'il vous plaît dans quelle tente vous avez placé la famille M***

-Bonsoir mademoiselle, haa cette famille un instant s'il vous plaît.

Il se mit à feuilleter la paparace pendant une dizaine de minutes avant de relever la tête

-Ils sont un peu plus au nord près de la tente de réserve de nourriture.

-D'accord merci.

Donc je ne m'étais pas trompé ils étaient bel et bien là. Cela me réchauffait le cœur desavoir qu'ils allaient peut être bien. Je m'empressa de partir sans plus attendre, je me faufila à travers les tentes jusqu'à ce que je ne vois de loin la mère de Vivi assise avec d'autres femmes à l'ombre. Lorsqu'elle me vit elle se leva immédiatement et vint me prendre dans ses bras.

-Oh mon Dieu ma fille Dieu merci au moins toi tu es revenue !!! Merci Seigneur

Elle resserra l'étreinte, j'étais vraiment émue qu'elle me prenne ainsi dans ses bras alors que je ne faisais pas parti de la famille. Elle me tira le bras et m'amena dans la tente où son mari était couché

-Regarde regarde elle est envie

Il se releva ému et me serra contre lui. Après ses retrouvailles émouvant elle me fit asseoir et la partie que je redoutais le plus arriva..la partie des questions,de toute façon c'est normal. La maman me regarda avec un air inquiet

-Tu n'aurais pas vu mes enfant???

Je pris une grande inspiration avant de lui répondre

-J'étais avec Viviane,Évelyne et David.

Je pu voir une lueur d'espoir sur son visage

-Mais où sont ils alors????!!

me demanda leur père.

-Hummm

-comment ça hummm?!? Léa dis moi s'il te plaît où sont mes filles!?

Je me mis alors à leur raconter ce par quoi on était passés. Après mon récit on se dirigea vers la tente où était couché Vivi. Les retrouvailles furent toutes aussi émouvantes que je le croyais.Après cela la maman se retourna vers moi avec une regard d'étonnement

-Ce n'est pas le chapelet de Joseph ça?je le reconnais très bien parce que c'estMoi qui le lui avais offert! Où est-il ?

Je précise que pendant mon récit, je n'avais pas parlé de lui pour ne pas les choquer. Vivi et moi on se regardait et on regardait ensuite ses parents..son père s'approcha de moi

-Léa si tu sais quelque chose dis nous s'il te plaît!

Vivi éclata en sanglots m'empêcha de parler...

*A SUIVRE*

*RITHA JOSIANE 30/08/2017 20H55*