Insomnia

Préface autobiographique

Je vais vous décrire l'homme que je pense être
Celui qui pense, vit, parle peu, manie les lettres : 

Hier j'ai fait un constat affligeant
Celui de l'homme qui n'aime plus les gens

Qu'aujourd'hui on ne s'aime plus qu'avec les yeux
Qu'on ne forme de couple que pour être "beau" à deux

Qu'aujourd'hui on ne s'aime plus avec le coeur
Notre âme peine sans cesse à penser ses rancœur

L'Amour manque de poésie, de souffle, de lyrisme
Aujourd'hui etre romantique est un acte d'héroisme ! 

Hier j'ai fait un constat affligeant
Celui de l'homme qui cesse d'être méchant

Préférant la chevaleresque folie de Don quichote
Aux moulins à parole ces démons qui chuchotent 

Charmant mais pas charmeur je maîtrise les mots, ces lances.
Y cherchant de la beauté, du sens et parfois même...leur essence?

A contre temps j'avance dans ce monde. Sans rythme.
J'avale les vers, les dégueulent dans un borborygme.

Hier j'ai fait un constat affligeant
Celui de l'homme qui devenait l'amant

Aux folles nuits parisiennes je rêvais d'échapper
Mais son ivresse tous les soirs me rattrapait

Dans le lit de combien de femmes étais-je cet inconnu
Qui s'en va la laissant "satisfaite", honteuse, le matin venu?

Aujourd'hui je me noie dans une myriade de conformisme
Quand hier souvent je jouais à tromper comme un sophisme 

Hier j'ai fait un constat affligeant
Celui de l'homme qui devenait aimant 

Car à la fin la solitude des corps pèsent à l'âme
Et que tout chevalier ne peut vivre sans sa Dame