Foi.
La foi.
Avoir foi.
Ressentir quelque chose maintenant est comme impossible pour moi. Je nage dans du vague, du flou, du vide plein d'invisible. Mes nerfs réagissent aux contacts avec la réalité, mais malgré tout mon coeur et mon corps sont vides d'émotions. Tout me paraît illusoire, vide, plat. Les amis, les cours, les plaisir, les sentiments, les gens.
Je ne sais pas ce qu'il me faut pour vivre. J'ai tout pour être heureuse. J'ai tout ce que je désirais tant qui ne pouvait pas simplement s'acheter.Mais je meurs quand même, mes sentiments meurent, ce qui me rattache tant à ce monde est perdu.
Peut être serait-ce dû à ce trop plein. Au vase que je n'ai pas brisé qui déborde désormais et empêche mon bon fonctionnement. À tout ce que j'ai accumulé sans pouvoir le sortir. J'ai tout ravalé,planqué au fond de moi et fait taire, comme on cacherait une bêtise. Avec le stress que tout se sache. Que tout explose. Que ce soit révélé à tous.
Et maintenant mon être ne demande qu'à tout recracher, pour me libérer.Je suis pleine de recoins, de mystères, de secrets, mais pas les bons. Pas ceux qu'on a envie de découvrir. Pas ceux qui intéressent et attirent. La souffrance. Toute la souffrance, et les larmes, toutes ces larmes, retenues, ravalées, ou qui ont réussi à s'échapper par ma volonté ou contre elle. Ces moments passés seule, cette solitude écrasante mais nécessaire à ma survie telle que je l'ai conçue. Tout supporter, prendre encore et encore sur moi pour ne juste pas faire exploser mon monde par ce que je retiens. Ne pas tout faire foirer une énième et dernière fois (sûrement), ne pas passer pour une conne parce qu'on ne comprends pas ou ne voit pas les choses comme moi, ne pas blesser ceux qui m'entourent à cause de mes blessures cachées. Voilà pourquoi j'ai toujours tout ravalé. Et aujourd'hui la vie a tellement bien fait son oeuvre que je me suis adaptée. J'ai perdu ma capacité d'exprimer et extérioriser tout cela. Je ne sais pas. Crier, pleurer sans retenue, hurler, tout briser, balancer, sacager, frapper. Je ne sais plus faire tout cela. Cela paraît normal de frapper un oreiller pour se défouler quand on est en colère. Et bien moi, je vais regardée l'oreiller et me mettre en boule, gardant ma rage dans la gorge, versant quelques larmes pour tenter de compenser. Je transforme ma haine et ma colère en tristesse. Parce que je ne sais pas évacuer ces sentiments houleux. Alors au mieux, si je ne frapper pas le coussin, je le balance avec plus ou moins de retenue au travers de la pièce. Et si mes poings atterrissent quelque part, leur point de frappe est sur mes cuisses.
Mais au final, cette haine que je porte, la personne que je déteste vraiment. Ceux qui m'ont fait du mal ? Ou moi ? Et si au fond c'était à moi que j'en voulait ? Si c'était moi que je tenais pour responsable de tout ce qui m'arrive ?
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Relationship
RandomParce qu'il me vient l'envie de dépeindre les différents aspects d'une relation. D'une vie. Des émotions, causées par d'autres individus ou seulement par soi-même. Les sentiments, les hauts et les bas, le ressenti par rapport à la réalité.