Or

Tu m'as dit

Un jour tu m'as dit que passer son temps

A espérer devenir un jour grand,

nous fait  regretter tous les temps présents

que nous aurions dû aimer. Et pourtant

nous n'en faisons rien ! Inlassablement,

nous espérons le futur, acclamant

le bonheur, l'amour, santé et argent,

oubliant ainsi de vivre l'instant. 

Tu m'as dit qu'à force, ça nous fait vieillir

de ne pas voir le temps courir, s'enfuir.

Occupés à désirer  l'avenir,

à glorifier le passé et à fuir.

Pourtant tu vois, je reste là assis,

je regarde mon passé, le maudit.

Je pense à l'avenir et lui sourit,

lui suppliant d'être un peu plus joli,

plus gentil, moins ennuyeux, plus rempli,

plus heureux, moins pénible et plus fleuri...

Je hais mon existence insignifiante !

Je crache à la gueule de cette vie bruyante,

et insulte ces politiques puissants :

tous ces  riches qui monopolisent l'argent,

nommés « riches » au lieu de gros porc puant.

Je hais la façon dont la vie est faite;

les bons moments ne vivent que dans ma tête;

De la liberté ne reste que des miettes,

donc j'écoute du bon son et fait la fête

Que dire de plus sur cette situation ?

On se sent bien puis c'est la même chanson,

de nouveau tout va mal sans vraie raison.

Tu m'as dit que l'amour est le remède,

que lui seul pouvait me venir en aide.

Mais cet amour est mort, que me reste-t-il alors ?