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Ce soir, je suis nostalgique.
Des champs à perte de vue,
Une odeur qui je ne retrouverais jamais dans une bouteille de parfum,
Un paysage qui ne sera jamais aussi réel, même pas dans des livres.
Un petit vent frais que, jamais ô non jamais je ne pourrais ressentir dans ma vie.
À toi, petite campagne qui, toute mon adolescence j'ai haï !
À toi, petite campagne qu'aujourd'hui je chéris.
J'aimerais être enveloppée de tes bras, sentir ta fraîcheur envahir mon esprit.
Je voudrais que tu saches qu'à présent j'ai compris.
J'ai compris que tu es source de mon inspiration,
De ma sérénité mais aussi de mon silence.
Toi qui as bercé mon enfance malheureuse, je te demande pardon.
Je ne t'ai pas apprécié à ta juste valeur.
Regarde où j'en suis aujourd'hui,
Des immeubles à perte de vue,
Des voitures aussi bruyantes les unes que les autres,
La misère à chaque coin de rue,
Le bruit partout, incessant, de plus en plus fort chaque jour.
Des individus tous collés les uns contre les autres,
Certain bienveillant, d'autres beaucoup plus désagréables.
Alors maintenant j'ai compris.
Campagne, je te regrette, je t'aime et je ne t'oublie pas.
