Chapitre VII

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Latête d'Artyom reposait contre ma poitrine, son souffle caressant mapeau dénudée. Je passai distraitement ma main dans ses cheveux, ungeste que je faisais fréquemment après nos ébats. Les doigts demon amant frôlaient doucement la courbe de mon dos, un endroitstratégique pour me calmer instantanément et m'ôter toute volonté.Nos corps étaient étroitement imbriqués l'un dans l'autre, majambe enserrant son bassin et son bras entourant ma taille. Le drapnous couvrait à peine, mais avec la chaleur ambiante de la pièce,cela n'était pas plus mal. J'embrassai le sommet de son crâne, cequi lui arracha un petit gémissement de satisfaction.Mon cœurs'emballa en l'entendant et je resserrai ma prise sur lui.Il en fitde même. Artyom embrassa ma poitrine tendrement puis redressa latête. Je le senti inspirer fortement, s'imprégnant de mon odeur.Quand il relâcha son inspiration, ce fut un souffle d'extaseprofond.



«Je t'aime, petit homme, murmurai-je en frottant ma joue contre sescheveux.

Moiaussi, murmura-t-il, tu sens bon. »



Jeris doucement, déposant un baisé sur son front.



«J'en doute après ce que nous avons fait, avouai-je franchement lesourire dans la voix, mais merci.

Quoique tu fasses, tu sens toujours bon.

C'estcul-cul, lui fis-je remarquer en arquant les sourcils.

Tumérites un peu de cul-cul de temps en temps. Surtout avec le pan-panjuste avant, fit-il en me massant les fesses, narquois. »



Jeroulai des yeux, riant de bon cœur. Allongés l'un contre l'autre,je me pressai d'avantage contre lui, presque en ronronnant tantc'était bon de l'avoir contre moi. J'aimerai que cette nuit nes'arrêta jamais, que je puisse la revivre indéfiniment.

***

Cefut avec une pointe de soulagement que Héra descendit des brasd'Ace, se retenant de ne pas pousser un soupir de soulagement. Lapeur des flammes s'apaisait. Elle se massa les tempes, réfléchissantà quelle méthode utiliser. Ou plutôt, comment en parler à Acesans que cela paraisse ambiguë. Le voir comme un hommel'aiderait.Elle en était persuadée. Exténuée par ses visionscauchemardesques, Héra se laissa tomber sur le sol, la têtereposant dans sa paume.

Aceremua discrètement ses bras, faisant circuler le sang. La chaleur deHéra le quittait peu à peu, il grimaça et augmenta sa températurecorporelle pour chasser le froid. La jeune femme n'avait pas hurléeà son contact, ne s'était pas débattue non plus. C'était unegrande avancée, même si Héra s'était tendue comme un arclorsqu'il l'avait tenu. Elle n'aimait pas les contacts, et Ace nonplus n'en était pas friand. À vrai dire, il ne savait pas commentsi prendre. Motiver des hommes ? Aucun soucis. Se battre à corpsperdu dans la bataille ? Aucun soucis non plus. Aider une jeune femmeà guérir des flammes ? Là, ça lui posait une colle. Et unegrosse. Il posa son sac près de Héra et prit place en face d'elle,sortant de son sac quelques victuailles qu'il s'empressa de mangertant la faim le tenaillait. Il lorgna sur la châtaine, plongée dansses pensées. Mastiquant sa nourriture avec entrain, il ne puts'empêcher de demander.



– Tupenses encore ? S'enquit Ace la bouche pleine.

– Hn,hn. Désolée.



Ilsourit, arrachant un autre morceau de viande.



Destinée IncandescenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant