Hey, be cool take a kiss cool! (Daryl Dixon X OC)

KUNG FU FIGHTING

KUNG FU FIGHTING

Et merde, merde, merde et re-merde, mais quelle idée j'ai eu de suivre cet homme des cavernes dans ce merdier.

Ma mère me reprochait depuis toujours cette capacité que j'avais de faire abstraction de tout les problèmes.

Fataliste dans l'âme ça m'avait permis de mettre de côté les mauvais aspects de ce monde pour me focaliser sur le mieux et advienne que pourra comme on dit au risque de paraître trop insouciante aux yeux des autres. Pourtant au fond il n'y avait pas plus consciencieuse que moi, l'angoisse de mal faire les choses que je me traîne depuis toute petite me rendant perfectionniste à en être malade. C'est pour lutter contre ce stress que j'avais appris à occulter ce qui pourrait m'angoisser d'avantage, bien sur dans le monde actuel le terme ''angoisse'' prenait une toute autre dimension... Seigneur, pourquoi fallait il que je pense à cela maintenant, mon côté optimiste, qui s'imaginait déjà une vie tranquille et sympa dans une prison pleine de gens bien intentionné, laissait doucement place à mon côté pessimiste qui commençait à me sortir tout les scénarios les plus néfaste à ma personne ainsi que les éventuels stratégies pour sauver ma pauvre carcasse sans trop de dégâts.

Je regardais le nouveau duo qui nous escortait et bien que méfiants ces derniers me semblaient plutôt être des gens bien, peut être était ce du au fait qu'ils semblaient être d'un âge semblable au mien ou à l'origine asiatique du garçon... j'ignore pourquoi mais j'avais toujours eu cette impression que tous les asiatiques étaient gentils, encore une divagation de mon esprit tordu, je me fatiguais moi même des fois...

Alors que nous longions un couloir bordé de cellules à l'aspect douteux je me crispait en pensant à nouveau à ma décision de suivre ces inconnus.

J'en étais la de mes réflexions quand l'homme des bois, il serait temps que je connaisse son nom soit dit en passant, me parla pour me... rassurer, oui je crois que ses balbutiements avaient pour but de me rassurer. Autant ses mots en eux même n'avaient pas eu vraiment l'effet escompté, autant cette façon presque timide de m'aborder, venant d'un homme qui m'effrayait tellement il y a peu, avait comme ôté un poids en moi.

Je vis les deux autres sourire d'amusement face à l'attitude de leur compagnon et lançais un faible remerciement à ce dernier, me disant que cette simple scénette empreinte de camaraderie prouvait que l'humanité n'avait pas encore disparu et qu'il m'était peut être permis d'espérer des jours meilleurs.

Alors que nous ralentissions l'allure, l'asiatique... Glenn je crois, s'arrêta et se tourna vers moi.

-Tu ne peux pas aller plus loin, nous allons te mettre dans une cellule et aller chercher les autres pour leur expliquer la situation.

-Ola ola ola one minute Jackie Chan, j'ai pas signé pour me faire enfermer moi, déjà qu'être dans ce bâtiment ça me fout un peu la pétoche alors la si en plus tu veux coller mes fesses dans un de ces trou à rats et ben tu peux te brosser Martine.

Je le vis jeter un regard septique à sa coéquipière avant de reprendre.

-Je suis pas sure que t'ai le choix poil de carotte.

-Hey ! C'est pas sympa de te moquer de mes cheveux !

J'entendis vaguement un marmonnement à propos de ''gonzesses'' et de''priorités'' avant que Glenn ne s'exclame.

-C'est toi qui m'as appelé Jackie Chan j'te signal... Et puis j'suis coréen.

-Et alors t'as quelque chose contre Jackie Chan ?

-Hein ? Non mais c'est pas la question, je...

-J'te signal que Jackie Chan il est super fort, il fait toutes ses cascades lui même d'abord !

-C'est pas la question, c'que je voulais dire c'est...

-Et puis j'suis sure qu'à l'heure qu'il est Jackie Chan il est entrain de réduire les zombies à l'état de rouleau de printemps avariés, c'est le plus fort Jackie Chan tu devrais être honoré que je te compare à lui... en plus son dessin animé était super cool.

Trois paires d'yeux grand ouvertes me fixaient.

-De quoi on parlait au fait ? Demandais je.

-Du fait que tu dois rester dans la cellule. Me répondit Maggie en secouant la tête comme pour se sortir d'un mauvais rêve.

-Ah oui c'est vrai, mais nan c'est hors de question.

-Mais quelle chieuse ! Tu vas vas rentrer ton cul la dedans ou faut qu'je t'aide ? Avec un tel tact devinez qui a parlé...

-Attention j'vous préviens si vous me forcez je cris, je griffe je mord et... plein d'autre choses dis je en fixant l'autre babouin des forêts puis en baissant mon regard en dessous de sa ceinture en souriant sadiquement.

-Qu'est ce qu'elle veut dire ? Demande Glenn déconcerté.

-Rien ! S'exclame le dit babouin. Écoute j'en ai ma claque va voir les autres, explique leur la situation et moi j'reste ici pour surveiller machin en attendant.

-Hey ! Arrête de m'appeler machin !

-Ça marche je me dépêche. Sort Glenn m'ignorant royalement avant de disparaître avec Maggie.

-Alors bô gosse nous voilà seul à nouveau dis je en haussant les sourcils de façon suggestive en rigolant.

Je fis face à un regard et un soupir excédé. Oh oh problème en vue...

-Écoute moi bien petite peste, si tu évoques encore '' l'incident '' de notre rencontre devant quelqu'un tu regretteras amèrement de pas t'être fait bouffer par les mordeurs.

Ciel, sous ces mots aussi glaciaux que les yeux qui me fusillaient je me sentait comme pétrifié. Ou donc était passé l'homme balbutiant qui tentait de me rassurer un instant auparavant.

La simple évocation de l'atteinte que mon coup avait porté à sa fierté ne pouvait pas avoir provoqué un tel changement d'attitude ?

Un silence tendu s'instaura entre nous n'arrangeant rien à mon état mental.

Pour passer le temps j'observais ma tenue et tentais de remettre de l'ordre dedans, peine perdue, j'étais couverte de sang qui commençait à sécher, je devais faire peur à voir. J'osais un regard dans un des miroir d'une des cellules et retint une exclamation de dégoût, mon teint blafard contrastait avec les traînées de sang qui zébrait mon visage me donnant des airs de film d'horreur, mes cheveux que j'avais tressé en couronne étaient ébouriffés et plein de feuilles récoltés lors de ma course poursuite. Je les dénouait pour y remettre un peu d'ordre, ce faisant je repensait à la remarque de Glenn ''poil de carotte'', je souriait passant mes doigts dedans, j'avais appris à les aimer moi ces cheveux du diable comme disait ma grand mère et puis il allaient plus vers un blond vénitien sous le soleil, ce qui était assez jolie à mon sens. Je grimaçais quand mes doigt rencontraient une résistance, trop long, ils m'arrivaient en haut des reins il était temps que je les coupe.

Perdu dans mes pensées capillaire je jetais vaguement un regard vers mon gardien qui m'observait d'un air absent. Peut être était il entrain d'élaborer un plan pour me tuer et discrètement faire disparaître mon corps, va savoir pensais je en haussant les épaules.