DA VINCI CHEESE : CES FROMAGES QU'ON ASSASSINE

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DA VINCI CHEESE : CES FROMAGES QU'ON ASSASSINE

-Mmmh...

-Tiens. La belle au bois grognant émerge enfin.

Je grognais effectivement en entendant la remarque de Michonne et papillonnais des yeux face à la lumière grisâtre qui m'agressait la rétine alors que je peinais à sortir des limbes de mon sommeil.

Je frissonnais en sentant l'air froid et humide qui se glissait sur les parcelles exposées de mon corps. Le jour se levait tristement au dehors dans une brume épaisse, la route devait s'être bien passée car j'avais dormi sans interruption depuis notre départ.

Sentant les jambes du chasseur tressaillir sous moi, je me décidais à me redresser pour le libérer de mon poids. Je gémissais en sentant mes muscles ankylosés par la mauvaise posture que j'avais prise en dormant, ça plus tous les coups reçus au cours des dernières vingt-quatre heures, j'avais l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur.

Baillant, je jetais un regard endormis à ma gauche pour voir Caleb collé à la fenêtre qui dormait profondément, son souffle formait des petits nuages de buée contre la vitre froide.

Je souris, tout ce calme était apaisant, j'avais l'impression d'être dans un rêve où le temps semblait figé et le brouillard blanc qui nous entourait semblait nous protéger du monde extérieur.

À l'avant Michonne et Carol scrutaient prudemment la route comparant le trajet pris avec celui qui était surligné sur la carte déplié sur la plage avant, la radio, mise en sourdine, émettait quelques vieux morceaux de Blues. Je pouvais vaguement apercevoir les feux arrière de la voiture qui nous précédait et qui devait avancer aussi lentement que nous à travers cette purée de pois.

Je soupirais avant de tourner mon regard vers la droite. Je sursautais légèrement surprise en voyant le visage de Daryl me fixer sévèrement à quelques centimètres à peine du mien. Je déglutis péniblement m'éloignant un peu avant de m'adresser à lui.

-Qu'est ce qu'il y a ?

-...t'as une sale mine...

Je fronçais les sourcils, perplexe et un poil énervée.

-Merci Daryl, ça fait plaisir, tu sais vraiment parler aux femmes.

-T'es pas une femme, t'es...

Je lui lançais un regard menaçant alors qu'il interrompait sa phrase.

-Peu importe... Est ce que ça va ? Me demanda-t-il maladroitement.

-Et bien j'ai été très triste, puis j'ai été gonflé à bloc avant d'avoir une trouille de tous les diable, ensuite j'ai eu une poussée d'adrénaline et j'me suis retrouvé à me prendre pour Rambo, au final grosse joie plus gros bobos en prime, le tout en l'espace de quelques heures. Je crois que mon ascenseur émotionnel est bousillé, mon système limbique est en grève et la seule émotion que je ressens encore c'est la faim. Énumérais-je du bout des doigts.

-Parce que pour toi la faim est une émotion. Rigola Michonne en tournant la tête vers moi.

-Chez les Andersen ça l'est, c'est même quelque chose de primordial chez nous, on ne peut conquérir un Andersen sans conquérir son estomac. Dis-je avec conviction, les yeux brûlant de passion.

Ma déclaration fût ponctuée par un gargouillement approbateur dudit estomac qui acheva Michonne alors que Daryl regardait mon ventre légèrement ébahit.

-...Tiens...

Je reportais mon attention sur l'autre dindon pour voir qu'il me tendait une barre chocolaté.

Hey, be cool take a kiss cool! (Daryl Dixon X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant