Je sens que l'on me tire de mon sommeil, par une main secouant mon épaule, ainsi que par une voix qui me semble familière, prononçant mon prénom. C'est en grognant que je finis par sortir des doux bras de Morphée, m'asseyant de nouveau contre la poutre, frottant mes yeux avec les poings serrés, avant de passer une main dans mes cheveux, pour finalement lever les yeux vers mes nouveaux compagnons. Pas comme si on avait vraiment eu le choix non plus de se considérer ainsi.
Hier, après l'arrivée de Namjoon et Hoseok, j'ai pu discuter un peu avec eux. Namjoon, 23 ans, ingénieur, et Hoseok, 24 ans, vendeur dans un magasin de fringues. Ce n'est que quelques instants plus tard, alors que le ciel commençait à se teinter de rose, orange, rouge, de couleurs chaudes offrant un sentiment rassurant, presque serein, que tous se sont éveillés. Ayant été le dernier debout, j'avais pu gratter une heure de sommeil. Enfin, approximativement.
Enfin assis, je salue les autres, et prend quelques minutes pour émerger, lorsque je vois Jin qui se lève, me tendant la main, que j'accepte volontiers pour me lever, et dépoussière mon pantalon, attendant qu'il ne se mette à parler.
" On bouge.
- Il y a un problème ?
- Non, mais c'est bientôt l'heure du réapprovisionnement.
D'un signe de tête, il nous indique à tous de le suivre, ce que nous faisons, sans trop savoir pourquoi. Je ne comprend absolument pas de quoi il veut parler, mais d'après les regards que s'échangent les autres, je devine qu'ils sont tout aussi perdus que moi. Alors nous suivons ses pas, passant entre de nombreuses battisses qui, étonnamment, sont allumées.
Et ma surprise est encore plus grande, lorsque, quand nous arrivons devant le supermarché de la veille, dans lequel nous avons récupérés tout ce qu'il restait, que je vois de la lumière, de l'électricité, comme si cette ville était en fait habitée et approvisionnée par l'état, ce qui m'étonnerai fortement.
Mais le choc est encore plus grand, quand nous entrons dans l'établissement. Les étalages, la veille totalement vides, sont désormais pleins à craquer de toutes sortes de ressources. J'avance entre les rayons, les yeux allant d'une étagère à une autre, et me pince plusieurs fois, pour voir si je ne rêve pas.
- Comment c'est possible ? Demande enfin Jungkook, c'était pourtant vide hier.
- Voilà comment ça fonctionne, répond l'aîné de tous. Vous savez tous pourquoi vous êtes ici. Parce qu'on sait tous un minimum de choses sur ce qu'ils appellent l'expérience Butterfly. J'vais pas vous l'expliquer, si vous êtes ici, c'est que vous savez ce que c'est. Bref. Pour eux, on en sait trop, on est à éliminer. A la création, tout allait bien. Mais peu à peu, quelques personnes ont commencés à découvrir les coulisses de l'expérience. C'est pourquoi ils ont également crées Le projet Run. Ce n'est rien d'autre qu'une façon de se débarrasser des personnes que le gouvernement juge trop curieux. Alors, lorsque le projet a été mis en place, ils ont rapidement réfléchis à un moyen d'éliminer les insectes, nous, donc, sans pour autant laisser de traces ou de soupçons.
- Je veux bien, on sait tout ça, mais ça ne nous explique pas comment ce foutu supermarché peut être approvisionné alors qu'on l'a vidé hier !
La patience n'est pas ma plus grande qualité, et je commence déjà à la perdre, tout en faisant claquer ma langue contre mon palais pour témoigner de ma frustration.
- J'y viens, Yoongi, j'y viens. Donc, un moyen de nous éliminer. Ils ont décidés de créer une nouvelle ville, totalement factice, protégée par un champ magnétique. Je ne sais pas comment, mais ils ont en quelques sortes scannés une ville, celle où l'on se trouve. Ils ont réussis, encore une fois je n'ai aucune idée de comment, à retirer la pharmacie et tout établissement comprenant une quelconque forme de soin que l'on pourrait trouver, mais supprimer un supermarché, impossible pour eux.
VOUS LISEZ
Projet Run. [.myg.pjm.]
FanfictionLa folie et la cruauté de l'Homme ne sont séparées que par une mince frontière. C'est ce que j'ai compris, ce jour-là, en me réveillant dans une pièce délabrée. "Vous êtes sept", ont-ils dit. Je ne savais même pas dans quoi je m'engageais, contre mo...