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Un coup de feu.

On se retrouve dans une salle, toute faite de métal, et complètement vide. On entend juste des pas, lourds, qui s'approchent de la porte, accompagnés d'un "Trouvez ces fils, fouillez ces bureaux, passez y la nuit s'il le faut, mais j'les veux."

On se regroupe tous les uns contre les autres, prêts à se faire tirer dessus. Mais la porte s'ouvre, et rien ne se passe.

Rien, si ce n'est qu'un groupe d'hommes armés, entre. Et en leur centre, rien d'autre que le Gouverneur Park, affublé d'un large sourire, aussi faux que son bronzage. Il avant calmement, sans pour autant prendre le risque que l'un de nous ne lui saute à la gorge.

En sentant que Jimin est à deux doigts de craquer, je prend sa main dans la mienne, que je serre fortement. Et il semble se calme légèrement.

Le gouverneur s'avance vers nous, mains dans les poches de son beau smoking certainement plus cher que ma maison. Il pue le luxe à des kilomètres. Le luxe, et la mort.

" Et bien, je vous félicite messieurs. Vous avez réussi à sortir de cet endroit. Je dois avouer que je suis déçu, mais peu surpris. À vrai dire, avec les profils présents dans votre groupe, vous ne pouviez que vous en sortir. Enfin, pas tous, visiblement.

Son regard se porte sur Taehyung, et je décèle un léger sourire de satisfaction, sadique. Mais mon cadet ne cille pas.

- Bien évidemment, j'avais dit que vous seriez libres. Malheureusement, vous en savez bien trop. Et je ne peux me permettre de prendre le risque que vous puissiez détruire ma réputation, ainsi que ma carrière. Exécutez-les.

Dit-il, s'adressant à ses soldats, avant de se retourner pour quitter la pièce. Mais Tae se jette sur lui, intercepté juste avant par les soldats.

- Espèce de fils de pute! Vous n'avez pas le droit ! Jungkook est mort à cause de vous, tout ça pour quoi ? Pour un mensonge !

- Sachez, jeune homme, que la mort de votre ami ne m'atteint aucunement. Ainsi, vous saurez qu'il ne faut jamais faire confiance à un homme politique. Messieurs, chargez vous de ne pas laisser de traces. Et ne faites pas de favoritisme, surtout pas envers le traitre qui me servait autrefois de fils.

Il regarde Jimin avec insistance, et tous les regards suivent, puis il s'en va, et un soldat se charge de fermer la porte derrière lui. Jin lâche un juron à l'encontre de Jimin. Mais personne n'a le temps de réagir, je sens un soldat donner un coup à l'arrière de mon tibias, pour me mettre à genoux, les mains derrière le crâne, et nous nous retrouvons tous dans la même position. Seul un soldat se tient en face de nous, mais il est masqué, et pointe son arme sur nous.

Il nous scrute un par un, et on peut voir que même avec son masque, il sourit.

Il semble s'amuser de la situation. Alors il s'accroupit devant Jimin, et rit, avant de lui donner un coup avec la crosse de son arme, lui arrachant un hurlement de douleur. Je me débat pour aller l'aider, mais le soldat dans mon dos me maintient brutalement. Ils nouent nos mains d'un même geste, et elles se retrouvent emprisonnées dans des menottes. Et le soldat armé reprend la parole.

- Ça fait tellement longtemps que j'ai envie d'éclater ta sale petite gueule, Park.

Il lui lance à nouveau un coup, de pied cette fois-ci, dans le ventre. Et l'homme dont je suis amoureux se tord de douleur.

- Sortez, je m'occupe de ces petites merdes, ordre du gouverneur.

Ils se regardent, dubitatifs, mais sortent finalement de la pièce, qu'ils referment évidemment.

- J'vais pas perdre mon temps. Min, regarde bien le visage de ton chéri, parce que je vais me faire un plaisir de lui éclater la cervelle.

Il est toujours accroupit, et son fusil vient tapoter doucement la joue de Jimin, comme pour l'humilier encore plus. Il rit légèrement et se relève, pointant finalement son arme contre le front de Jimin.

Projet Run. [.myg.pjm.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant