Si on m'avait un jour dit que je me retrouverais à faire une bataille d'eau avec une bande d'inconnus, je vous aurais ris au nez. Mais me voilà, sur les épaules de Namjoon, à essayer de faire tomber un TaeHyung lui-même sur les épaules de Jin, alors que la mort nous guette. Elle est là, tapie dans l'ombre, et attend patiemment. Tout vient à point, à qui sait attendre. Et c'est ce qu'elle fait. Cachée, pour repérer la moindre petite erreur. La moindre faille. Et en profiter pour emporter un être, le couvrir d'un voile noir et l'emmener, là où l'on ne revient pas.
Et pourtant, là, tout nous semble loin. Tout semble s'effacer, l'espace de quelques instants. Voir ces idiots rire aux éclats d'une hystérie contagieuse, suffit à redonner le moral, suffit à quelques hommes, et les remet d'aplomb. Et ce, même dans les pires circonstances.
Dans un cri victorieux, je vois le corps du rouquin tomber à l'eau, provoquant des éclats, ainsi qu'un de mes fous rires, redescendant finalement des épaules du jeune homme aux cheveux violets.
Et c'est au bout d'un long moment, à jouer et à m'amuser avec eux, que je finis par ressortir de l'eau glacée à laquelle je m'étais habitué, et retourne m'asseoir là où je me trouvais auparavant, lorsque j'avais laissé mes songes dériver sur la douce personne de Jimin.
Je me demande ce qu'il fait, actuellement. Peut-être sort-il de son école, venant de terminer le dernier cours de sa journée, son favoris et celui pour lequel il avait opté pour cette école et non pas une autre, le cours de danse contemporaine. Peut-être est-il actuellement en route pour le café, et peut-être sera-t-il déçu en ne me voyant pas, voulant peut-être des explications quand au lapin que je lui ai posé, le soir même où il avait accepté le rendez-vous. Rendez-vous, auquel je n'avais pas pus me rendre, pour la simple et bonne raison qu'en sortant de mon travail, ayant troqué mon tablier contre les vêtements que je porte actuellement, et me rendant dans la petite ruelle destinée à la sortie des employés, deux hommes ont jugés bon de m'éclater le crâne avec une batte de baseball pour me foutre dans un fourgon, avant de m'amener ici. Oui, c'était la raison pour laquelle Jimin m'avait probablement attendu durant des heures, ou bien peut-être n'était-il tout simplement pas venu.
Malheureusement, je ne sais pas si je pourrais un jour avoir une réponse à mes questions.
Définitivement, même lors d'une course contre le temps et contre la mort, ce gosse aux cheveux dont la couleur change aussi souvent que la mienne, hante mes pensées. Et ce, d'une manière à me rendre presque fou.
Ce jeune homme, dont je ne connais même pas le nom de famille, ne cesse de tourmenter mon esprit. Et pourtant, ces songes me permettent de m'échapper, ne serait-ce qu'un instant, de cette réalité bien trop cruelle à mon goût. J'espère simplement pouvoir le revoir, un jour. Pouvoir lui avouer purement et simplement mes sentiments à son égard, venant monter une main pour caresser ses mèches de cheveux que je m'imagine rouges, ou oranges peut-être, avant de sceller mes lèvres aux siennes. Tu es bien trop optimiste et naïf, Min Yoongi.
Je soupire, m'arrangeant contre l'arbre, tentant de m'asseoir dans une position plus confortable, et tout le monde finit par sortir de l'eau, venant me rejoindre, devant une rangée de hauts tentant difficilement de sécher, en vain.
Tous ensembles, lancent une discussion, que je n'écoute qu'à moitié, trop occupé à essayer de chasser ce faux blond de mon esprit, bien qu'entre nous, je ne pense pas que son blond ait été voulu, mais c'est un détail inutile. Ce n'est que lorsque Hoseok m'appelle, et qu'il fait des signes de la main devant mon visage, que je réagis. Je sors de ma torpeur, et le regarde, haussant un sourcil, perdu.
" Excuse moi, j'étais ailleurs. Tu disais ?
- Je te demandais si tu avais quelqu'un, avec qui tu partages ta vie.
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Projet Run. [.myg.pjm.]
Fiksi PenggemarLa folie et la cruauté de l'Homme ne sont séparées que par une mince frontière. C'est ce que j'ai compris, ce jour-là, en me réveillant dans une pièce délabrée. "Vous êtes sept", ont-ils dit. Je ne savais même pas dans quoi je m'engageais, contre mo...