Chapitre 6

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Un jour plus tard, comme prévu, nous arrivâmes à Océania. La ville était énorme. Les maisons étaient en forme de coquillages géants - ou étaient-ce des vrais? - qui luisaient doucement au soleil de l'avant-midi, faisant ressortir leurs couleurs vives. Le mélange de bleu, rose et violet rendait l'atmosphère de la ville étrangement apaisante. Une odeur de mer flottait dans l'air en permanence, et l'on entendait son doux bruissement, sans toutefois apercevoir sa source encore.

- Tu devrais mettre ton capuchon, les nouvelles courent vite par-ici, surtout celles de potentielles sources d'argent.

Je hochai simplement la tête tout en rabattant mon capuchon sur celle-ci, la bouche entrouverte de béatitude face à la beauté de paysage qui s'offrait à mes yeux.

- Nous devons aller au port, c'est là que la personne que nous cherchons travaille.

Une joie immense me parcouru soudain.

- Ça veut dire que-

- Oui, nous allons voir la mer, m'interrompit-il.

Je lui fis mon plus beau sourire et je me dirigeai vers l'autre côté de la ville, où se trouvaient le port.

Comme Val l'avait prédit, nous vîmes quelques fois des affiches avec un sommaire portrait de nous deux. Ils ne nous ressemblaient pas vraiment, mais la couleur de mes cheveux suffirait à nous trahir. Soudain mal à l'aise, je m'assurai qu'aucune mèche ne dépassait de ma cape. L'affiche mentionnait aussi un loup doré, et je fus heureuse d'avoir laissé Courage à l'entrée.

Plus nous approchions du port, plus l'odeur rafraîchissante de la mer s'intensifiait, accompagnée d'une douce odeur de poisson. Cette dernière, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, n'était pas désagréable. Le poisson était frais, tout juste pêché, et son odeur était saine.

Soudain, une question me vînt à l'esprit.

- Qui cherchons-nous au juste? Tu connaissais mon nom, j'imagine que tu dois connaître le sien.

- Effectivement, je commence presque à croire que tu as un cerveau, dit-il en me faisant un clin d'oeil. C'est une Meris du nom de Yria.

- Tu sais à quoi elle ressemble?

- Elle ne se promène jamais sans son épée qui, paraît-il, est très imposante.

- Mais les Meris sont connus pour leur grande force magique! C'est étrange qu'elle se promène avec une épée...

- Plus étrange qu'une Verdas qui vit encore?

J'ouvris la bouche pour répondre quelque chose, mais je me ravisai et je parti en direction du port.

Nous arrivâmes finalement à celui-ci. Dès que j'eu la mer en vue, je m'arrêtai net. Cette étendue bleue, qui semblait infinie et qui brillait doucement au gré de ses douces vagues était certainement la plus belle chose que je n'avais jamais vue.

- Amalia! cria soudain Val, me tirant ainsi de mes rêveries.

Il était 1 ou 2 mètres plus loin. J'étais tellement absorbée par l'océan que je n'avais pas remarquée qu'il avait continuer à avancer.

- J'arrive! Où est-elle?

- Sur un navire, << L'aventurier >>. Il devrait être de ce côté... ajouta-t-il en se dirigeant vers la droite.

Nous nous dirigeâmes donc vers L'aventurier. Tout en marchant, je n'arrivais pas à quitter la mer des yeux. C'était si beau, si majestueux, si-

-  Aïe! Regardez où vous... Marchez...

Je levai les yeux pour me trouver nez à nez avec un grand gaillard, en tout point le marin typique. Crâne chauve, tatouages et expression dédaigneuse sur le visage collait bien à l'idée qu'on se faisait de ceux-ci.

- Euh... fis-je en reculant. Je- je suis vraiment confuse. Je suis désolée, il faut que j'y aille, bonne journée...

Tout en disant cela, je passais discrètement à côté de lui par sa droite, espérant qu'il ne me dirait rien... Jusqu'à ce qu'une main puissante se pause sur mon épaule.

- Petite... dit-il, menaçant.

Je n'osais point lever les yeux, priant pour que Val vienne à ma rescousse.

- Allez-vous bien? Je vous ai vraiment percutée durement, je suis vraiment confu, mais vous étiez si petite...

Je le regardai finalement avec stupeur. Il avait un language bien plus développé que se que je croyais et était extrêmement poli. La preuve qu'il ne faut pas juger les gens par leur apparence, j'imagine.

- Ou-oui, je vais bien, mais c'est moi qui ne regardait pas où j'allais alors, vous n'avez pas à vous excuser.

- Je suis content de voir que vous allez bien, il aurait été dommage de blesser une si délicate demoiselle.

- Euh... Merci, j'imagine...

Val arriva soudain. Enfin!

- Amalia! Pourquoi as-tu arrêté de me suivre! Tu pourrais avoir des ennuis, ce n'est pas un lieu très fréquentable.

- Calme-toi, je vais bien je discutais avec ce monsieur... Ah, il est partit, fis-je en regardant où il était sensé être.

- Bon viens, j'ai trouvé Yria. Maintenant prend ma main, si tu te perds encore, je ne reviendrais pas.

Sans même me laisser le choix, il prit ma main et me guida vers le bateau.

Lorsque nous fûmes enfin rendus au bateau, je la trouvais tout de suite. Effectivement, son épée devait bien mesurer 1m30 de long! Elle avait de longs cheveux blonds qui flottait au vent et elle était mince. À la distance où nous étions, c'était tout ce que je pouvais discerner.

- Allons-y, fis-je.

- Je crois que ça va être plus compliqué que cela... répondit Val en me retenant. Je ne te l'ai pas dit, mais elle est en fait le capitaine de ce bateau et je n'ai aucune idée de comment on arrivera à la convaincre de nous accompagner.

Amalia d'ArkéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant