Chapitre 4

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Un compte à rebours est lancé.

Comme un sablier, s'écoulant jour après jour, pour enfin se vider.

Ce compte à rebours annonce la fin de ma vie, le jour où je ne serai plus.

Il ne s'arrêtera de tourner que lorsque je serai morte.

Vidée de toute énergie, comme quand mon âme aura quitté mon corps...

Je ne serai plus qu'une infime étoile attendant que  sa lumière de s'éteigne.


Le lendemain,

Comme prévu, la veille, je me lève la tête lourde, prête à me préparer pour aider ma mère au centre commercial.

Mes yeux sont bouffis ,mes pensées bouillonnent, et pourtant, je souris face à cette journée qui s'ouvre à moi.

Les rayons de soleil illuminent mon visage accompagnant ma bonne humeur. De mon armoire, je sors une robe à fleurs qui à un côté vintage et l'enfile.

Devant mon miroir, je tourne faisant voler ma robe tout autour de moi.

Parfois, j'adore faire ça, revenir à un stade ou personne ne peut me détruire, un stade d'enfance, où le monde s'ouvre à moi.

Je me maquille avec simplicité, appliquant une légère couche de mascara et de baume à lèvre.

J'enfile mes converses blanches, et prends mon appareil photo que j'emmène partout avec moi avant de descendre dans le salon.

Je tombe sur mon père, ensevelis sous sa pile de paperasse, lorsqu'il m'entend, il lève la tête. Ses yeux s'illuminent d'une façon incomparable.

« - Tu es magnifique Olivia.»

Il se lève et vient déposer un doux baiser sur mon front. Je le sers dans mes bras et le remercie.

« - Olivia, tu es prête ?»

Une voix s'élève de la cuisine laissant découvrir après quelques secondes ma mère chargée de plusieurs sacs un sourire contagieux aux lèvres.

Ma mère est tout ce qui a de plus magnifique. Elle est toujours souriante et remplie de vie. Mon père la regarde avec amour chaque fois que ses yeux se posent sur elle.

Je suis admirative de leur amour. C'est un amour qui semble éternel. Ils sont tellement heureux tout les deux, c'est beau.

« - Oui maman.» Confirme-je un sourire aux lèvres.

Elle reprend son souffle avant de poser ses sacs sur le sol, elle s'avance de mon père et l'embrasse avec amour, un petit rire s'échappe de mes lèvres.

« - Bon ! Dans ce cas, on peut partir, je suppose!» Nous dit-elle toujours dans les bras de son mari.

Je prends ma veste en jean et l'enfile laissant le temps à mes parents de finir.

Ma mère prend ses sacs puis sort, je la suis de prés.

« - Faites attention à vous, mes deux beautés ! Crie mon père.»

Nous rions face à sa bonne humeur et montons dans la voiture.

Ma mère démarre puis commencé à rouler. La radio diffuse une musique que j'aime particulièrement.

« - Alors chérie, ça va le lycée ?»

Son ton a légèrement changée, laissant place à une voix inquiète.

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