Chapitre 6

68 8 4
                                    

C'est le sourire aux lèvres et la tête remplie de bonnes idées que je sors du lycée. Une fois dehors, je lève ma tête vers le ciel laissant baigner mon visage dans les rayons de soleil particulièrement agréables. Je prends une grande inspiration, mets mes écouteurs et me rends à l'arrêt de bus.

Je pensais pas que parler à quelqu'un me ferais autant de bien. J'ai l'impression que le poids qui me bloquait d'avancer a comme disparu. Depuis que je sais pour la maladie mon état mental c'est dégradé, par peur. Pourquoi n'arrivais-je pas à me remettre? Comment ce fait-il que j'ai réussi à tomber bien plus bas que je ne l'étai? Vivre est mot tellement joyeux. Je ne suis pas prête à le mettre de côté. La peur me semble tellement irrationnel, l'est-elle ?

De mon sac, je sors mon appareil photo. Je le prends dans mes mains et le dirige vers des choses insignifiantes telles que des oiseaux ou le visage de certains passants. C'est fou comment on arrive, avec, seulement un regard, à découvrir les émotions que ressente une personne. Prendre des photos me soulage, sa calme mon esprit.

Lorsque, quelques minutes plus tard, je pousse la porte de ma maison ma mère me regarde avec insistance.

-Alors ? Me demande-t-elle sur la défensive.

- Je suis allée la voir maman, le regard de ma mère est doux, attentionné.

- Je suis fière de toi ma chérie.»

Elle s'avance et me prend dans ces bras. Elle dépose sur mon front un tendre baiser.

Je me suis demandée ce qu'elle en pensait. Trouvait-elle cela rassurant, que je voie une psy ? J'espère que sa a pu la rassurer. Tout ce que je souhaite c'est qu'elle soit heureuse. Il n'y a rien que je désire le plus.

-Tu sais que tu peux toujours tout me dire , hein? »

Je hoche la tête, machinalement.

«J'ai entendu que tu avais une soirée avec Emma et Julia ! C'est super, non? Elle semble ravis, peut-être le suis-je aussi un peu.

- je les ai vus au centre commercial, elles m'ont invités, je pense que sa pourrait être bien, sa fait littéralement une éternité que je ne suis pas sortie.

- Je suis contente pour toi, ça va te changer les idées. Veut-tu que je t'aide à te préparer? » Son sourire est ravissant et ne manque pas à me remonter un peu le morale.

Évidemment, je ne pouvais pas y échapper. Je glousse et l'embrasse sur la joue.

«D'accord maman. »

Elle rigole à son tour. Je sais combien ça lui tient à cœur. Depuis que je suis petite elle me prépare pour n'importe quelle occasion, je cois que sa à toujours été notre rituelle mère-fille.

Quand j'arrive dans ma chambre, je me sens bien, moralement et physiquement. De ma commode je sors mes magazines de mode et me pose paisiblement sur mon lit.

Le reste de la soirée je me fais tous les soins possibles et imaginables. Comment je pouvais l'éviter, je suis tout de même une fille.

Je me réveille le matin, heureuse et impatiente. Je sors de mon lit et enfile des vêtements de sport pour actionner mon métabolisme. Le soleil brille radieusement dehors, une envie soudaine me prends d'aller courir. Je descends, mange rapidement et sort dehors, mes écouteurs dans les oreilles. La ville est déjà remplie de vie même à cette heure si matinale. Je cours une bonne demi-heure profitant de cette bonne humeur. La fraîcheur de l'air me fait vraiment beaucoup de bien. Je me clarifie les idées. Je me sens dans mon élément. La course. Le début est difficile et je perds rapidement mon souffle. Mais quelques minutes plus tard, quand mes muscle se sont échauffées je cours mieux, machinalement, de plus en plus vite, posant un pied devant l'autre au rythme turbulent de la musique. C'est comme si l'adrénaline s'empare de mon corps et me fait courir à une allure incroyable, c'est le moment où je me sens invincible. J'aime ce moment, j'aime la course, j'aime l'air frais, l'odeur de l'herbe fraîchement coupé et la lumière du soleil qui illumine le chemin sur lequel je cours. Je me sens en parfait harmonie, en parfaite paix avec moi.

Fly AwayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant