Avec pour seul moyen de survie, deux petits trous sur le dessus de la boite. Assez pour que je m'épuise mais reste en vie.
------------------------------------------------------------------------------------------Les hommes en question qui m'avaient ligoté se munirent de chaque bambous qui dépassaient de la boite.
Ils les empoignèrent avec force puis, d'un geste rapide et puissant les placèrent sur une de leurs épaules.
Je ne comprenais toujours pas ce qu'il se passait. J'essayais de crier au secours, mais en vain.
Il n'y avait qu'une bande de Vikings psychopathes qui enlevèrent une jeune fille égarée sur une petite plage déserte.La bouche collée aux trous d'air, j'essaie de ne pas bouger pour ne pas ingurgiter trop d'eau, au goût fort déplaisant.
Ils marchent en direction d'un bateau qui semble de l'autre coté de la plage. Leur démarche d'hommes robustes fait tanguer le récipient dans lequel je suis enfermée et souvent, je suis submergée par cet échantillon de mer.
Je les entends rigoler dans leurs barbes mais je n'arrive pas à decripter ce qu'ils disent. Je suis épuisée. Je commence vraiment à me dire que tout cela est réel.Fatiguée, je laisse tomber ma tête dans l'eau, je ferme les yeux et essaie d'oublier.
Quelques secondes plus tard, comprenant qu'il faut que je respire,
je prends une forte inspiration qui me le fait tout de suite regretter.
Je me redresse brusquement, manquant de m'assommer et tousse de tout mon corps. Une fois toute l'eau sortie de mon anatomie, je me recolle aux trous de la paroi de verre.Malheureusement, dieu ne doit pas m'apprécier. Car, quelques minutes plus tard, il se met à pleuvoir.
Assoiffée, je décide de coller ma bouche le mieux possible contre les arrivées d'air pour tenter de réceptionner quelques gouttes, ce qui me soulage. Mon eczéma a refait éruption sur mon visage. Certains vikings marchant à côté de moi me dévisagent. Cela me rend dingue.Arrivé au bateau, les barbus posèrent brusquement la boite sur le planché.
Les hommes se divisèrent en deux groupes et s'assirent sur des bancs disposés en rangées de chaque côté du bateau.
De vrais soldats. Chaque rangées a des pagaies qui sont coincées sur le bord de l'embarcation, de façon à ce qu'elles ne tombent pas, mais qu'elles puissent être magnées facilement.Quant à moi, je suis placée au milieu des deux rangées dans le passage.
Le chef qui semble aussi être le commandant de bord donne les instructions. Comme toujours,
il crie de sa voix rauque:"-CAPE SUR DYTS-LOW! À BÂBORD TOUTE! IL FAUT QUE LE CHEF NOUS FÉLICITE DE NOTRE TRAVAIL! CAR OUI, AUJOURD'HUI NOUS L'AVONS CAPTURÉ! CETTE SIRÈNE QUI NOIE NOS HOMMES DEPUIS DES ANNÉES!"
Une fois son discours terminé, les vikings se mirent tous à pagayer.
C'était impressionnant, ils étaient tous coordonnés de la tête aux pieds.J'en profite pour essayer de me détacher pendant qu'ils sont occupés à m'emmener je ne sais où.
Je me débats, les yeux presque fermés pour éviter à l'eau salé d'entrer en contact avec mes yeux.
Difficilement je réussie à me munir du bout de corde qui dépasse du noeud que les hommes avaient formé.
Je tire dessus d'un coup sec, mais cela ne fait qu'aggraver les choses en resserrant le noeud.
Je reprends ma respiration, toujours contre la plaque de verre et replonge pour réessayer. Cette fois, je tire de toutes mes forces dessus pour essayer de faire glisser mes poignets, maintenant rougis par cette corde usée.Au bout de quelques minutes d'acharnement qui me semblent une éternité, je réussis à extirper une de mes mains de la corde.
Soulagée, je retire la corde qui était restée attachée à mon autre membre.Je m'empresse de soulever le couvercle avec mes pieds et mes mains, poussant de toutes mes forces. Enfin, celles qui me restent...
Il est bloqué. Dans les angles de cette prison, j'essaie de trouver une faille. Mais rien. Elle est scellée et je suis coincée.
Je passe donc à la vitesse supérieure et décide de frapper agressivement sur les parois pour tenter d'en briser une.
Ne me rendant pas compte que je fais énormément de bruit, celui que je pensait être le chef s'approche de moi. Il s'accroupit à mon niveau et plonge son regard dans le mien.
Il me fixe pendant un long moment.Anéantie, je pose délicatement ma main contre la vitre et le regarde avec tristesse.
Je perçois dans son regard une lueur de pitié mais qui s'efface en une fraction de seconde pour être remplacé par un regard haineux et méprisant.
Il se redresse et donne un violent coup de pied contre la paroi.
Comprenant que je l'agace,
je décide de l'émécher un peu plus en m'agitant. Cela fonctionne. Il redonne plusieurs coups et pousse des jurons.
Il frappe encore et encore. Ça y est,
il va la briser.Plusieurs impacts se sont déjà formés sous les coups de ses chaussures en cuir dur. Je continue de gesticuler pour qu'il donne le coup de grâce mais, au moment de lancer sa jambe,
un de ses camarades crit:"-TERRE EN VUE! NOUS SOMMES ENFIN ARRIVÉS!!"
L'homme qui battait la prison de verre posa son pied à terre, se retourna et partit à l'avant du bateau.
Arrivé au bord de la rive,
les vikings descendirent du bateau et marmonnèrent des choses aux autres personnes qui semblaient nous attendre sur la rive.
Les barbus qui m'avaient transporté, firent de même pour me descendre.
Ils n'ont toujours pas remarqué que je m'étais détachée.Au moment où ils me soulèvent, l'eau se met brusquement à bouger, manquant de me faire boire la tasse. L'eau de pluie qui avait stagné sur le dessus de la boite malgré les encoches ne faisait que rentrer dans celle-ci, rétrécissant le peu d'espace d'air que j'avais.
Lorsqu'ils descendirent de l'embarcation, les moindres recoins de cette prison entrèrent en contact avec mon corps. Une douleur affreuse parcourue entièrement mon être, endolori par cette posture inconfortable.
Quand je reprends mes esprits,
je perçois un peu plus loin ce qui semble être leur village.
Des longs couloirs de boues se sont formés à cause de la pluie.
Il y a beaucoup de maisons, elles se ressemblent toutes d'ailleurs. Elle sont constituées de bois brut et les toits sont en paille.Sur la plage, il y a des hommes et des femmes, même des enfants qui me dévisagent. Les femmes semblent effrayées, les hommes curieux et les enfants impressionnés.
Je regarde dans leurs directions pour essayer de voir ce qu'ils fixent.
Mais je ne vois que l'immensité de l'océan. Je retourne la tête vers eux et mets un moment pour comprendre que c'est moi qu'ils dévisagent.Soudain un homme et une femme prennent place dans le cercle formé par les villageois qui s'écartent pour leur laisser le passage. Ils sont jeunes. Le brun s'approche de moi et ordonne de me faire sortir.
Les barbus que je connais bien maintenant retirèrent le couvercle et m'empoignèrent fermement les bras lorsqu'ils comprirent que j'avais réussie à me détacher. Il m'amenèrent vers l'homme et sa phrase résonna sans cesse dans ma tête jusqu'à l'arrivée dans la taverne:"Toi, ô grand être des fonds marins, de part ta grâce et ta beauté, tu seras ma femme. Et cela, jusqu'à ce que la mort nous sépare..."
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Les cieux et les terres sont en nous
ParanormalAmalia, 17 ans, bien dans sa peau et dans ses baskets, se voit projetée dans le passé à cause d'une lettre de sa grand-mère au temps des Viking. Tout se bousculera dans sa tête lorsqu'elle fera la rencontre de sa grand-mère pour tant décédée, d'un V...