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Le ralentissement de la voiture me réveilla. La voiture s'engageait dans une allée qui menait tout droit à une maison. Que dis-je ? Un manoir ! Adonis coupa le moteur et nous descendîmes. Je me dirigeais vers le coffre afin de prendre ma valise lorsqu'il me coupa :

« - Laisse, quelqu'un les montera pour vous. On va d'abord visiter »

J'acquiesçais et nous rejoignîmes les autres.

Chacun regardait la maison avec intérêt. A l'intérieur, nous découvrîmes un gigantesque vestibule doté d'un tapis immense qui devait sûrement provenir directement de l'étranger, en face de nous, il y avait un escalier digne d'un château qui donnait accès à d'autres escaliers plus petits. Adonis nous emmena dans le salon, la salle à manger, la cuisine puis le jardin. Celui-ci était très grand et contenait une piscine que l'on pouvait couvrir en cas de mauvais temps.

Ensuite, il nous emmena à l'étage et nous indiqua qu'il était temps de choisir notre chambre. Sauf pour moi.

« - Pourquoi je ne peux pas choisir ma chambre ?

- Parce que tu dors dehors, rigola Paul

- Très drôle, Don Juan

- Maaiiisss

- Parce que j'en ai déjà réservé une pour toi, S. Coupa Adonis

- Ah, soufflais-je, je peux la voir ?

- Bien sûr. En attendant, choisissez votre chambre. »

Cette attention me troubla. J'appréhendais de voir ma chambre. Celle-ci se situait au bout du couloir, un peu en retrait par rapport aux autres. La distance parfaite pour être tranquille lorsque j'en aurai envie. Quand il ouvrit la porte, je cru rêver. La pièce était très spacieuse et lumineuse grâce à la lumière du soleil qui éclairée parfaitement la chambre. La décoration était épurée, au centre, il y avait un lit double avec de nombreux coussins, et, posé dessus, un bouquet de fleurs. Je m'approchais et le pris dans les mains pour le humer. Je me tournais vers Adonis et le regarda dans les yeux. Il s'approcha, me prit le bouquet des mains pour le redéposer et m'enlaça pour la deuxième fois de la journée. Une douce chaleur se répandit dans mon ventre. A ce moment, je sus que je l'aimais toujours, mes sentiments n'étaient pas partis...

Tout à coup, la porte s'ouvrit, brisant ce moment. Nous nous écartâmes vivement et Lisa fit son entrée en laissant échapper un « oh » de surprise. Elle allait ressortir mais à contre cœur je lui dis qu'elle pouvait rester. Adonis partit rejoindre les autres.

« - Je suis désolée, Sam. J'aurais dû toquer.

- Effectivement.

- Sam, ne m'en veux pas

- Non, c'est bon. Ne t'inquiète pas. Qu'est-ce qu'un câlin après tout ? Ca ne signifie rien du tout.

- C'est à toi ? elle tenait le bouquet

- Oui, c'était posé sur le lit.

- C'est une jolie attention.

- Ouais, je sais.

- Oh mon dieu ! S'écria-t-elle, tu as la meilleure vue de toute la maison ! »

Je n'avais pas remarqué à cause d'Adonis mais en effet la vue qu'offrait la baie vitrée était exceptionnelle. De plus, il y avait un balcon qui nous amener à avoir une vue imprenable sur tout le jardin. Le soleil commençait à se coucher et colorait le tout de reflet orangés. J'étais ébahie. Adonis m'avait vraiment choisi la meilleure chambre.

« - WAW ! Iris me sortit de mes pensées.

- Iris.

- Ta chambre est magnifique !

- Graave, Paul arriva avec ma valise.

-Merci.

- Je trouvais que j'avais une grande chambre mais comparée à la tienne, c'est un cagibi.

- Vraiment ?

- Il abuse un peu, rigola Lisa.

- Les gars ! cria Iris, elle a une salle de bain pour elle seule !

- C'est vrai ? »

Je n'en avais aucune idée, je me dirigeais vers les exclamations d'Iris et me retrouva dans une salle de bain équipée d'une très jolie douche à l'italienne.

« - Qu'est-ce que vous faites tous là ? demanda Julian qui venait d'arriver en compagnie de Jasmine et Nathan.

- On regardait Paul faire caca, c'est un spectacle très marrant.

- hahaha. Très drôle.

- On venait voir la chambre spéciale de Samantha, répondit Lisa.

- Oui et vous alliez partir, lançais-je »

Ils me regardèrent surpris de mon intervention si froide. J'avais besoin de me retrouver un peu seule afin de remettre de l'ordre dans mes pensées. Je profitais de ce moment de tranquillité pour ranger mes affaires. J'étais en train de me relaxer de la musique aux oreilles quand on toqua. Je murmurais un léger « Entrez » Adonis fit son apparition. En me voyant ainsi dans le lit, il sourit.

« - On est fatigué.

- Oui, le voyage m'a pas mal fatigué.

- Et il n'est que 19h, ici

- Je sais mais à Paris, il est 6h du mat'.

- Ah oui, c'est vrai. Désolé de t'avoir dérangé. Je passais pour te dire que l'on va bientôt manger. Si tu veux, je peux te garder une part.

- Ca serait cool, merci.

- Pas de soucis »

Il allait sortir mais avant qu'il ne ferme la porte, je lançais :

« Adonis !

- oui ? il passa sa tête.

- Merci.

- Pour ?

- Pour tout.

- De rien, S, c'est normal, il allait une nouvelle fois fermer la porte.

-Attends !

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Restes un peu avec moi... soufflais-je.

- Samantha... soupira-t-il

- S'il te plait, Ad... »

Il enleva ses chaussures après avoir fermé la porte et se glissa dans le lit. Je lui tendis un écouteur, il ouvrit ses bras et je me blottis contre lui. Son odeur m'apaisa et savoir qu'il était là, près de moi, que tout ça était réel, c'était la meilleure sensation du monde. Je profitais de ce petit moment à part, avant que le reste ne nous rattrape, avant que je ne m'endorme.