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Je fus réveillée par Paul qui essayait de me mettre la ceinture.

« - Qu'est-ce que tu fais ? Lui demandais-je

- Je t'attache parce que l'hôtesse voulait carrément te réveiller.

- Ah, merci... On arrive dans combien de temps ? »

Paul n'eut pas le temps de me répondre car le commandant parla dans son micro : « Notre atterrissage à l'aéroport international de Los Angeles est prévu dans dix minutes. La température extérieure est de vingt-cinq degrés »

Après avoir entendu ça, je me ruais sur mon sac et pris mon miroir de poche ainsi que mon correcteur pour voir et modifier la tête que j'avais. Lorsque je vis ma tête, je fus plutôt satisfaite. Je n'avais que des petites cernes, mon maquillage n'avait pas coulé et je n'avais que très peu de rougeurs. Paul rigola en me voyant.

« - T'inquiète pas, tu es belle mais ne le répète pas à Iris, il me fit un clin d'œil.

- Tu es sûr ? Parce que je n'ai pas envie de débarquer à L.A en étant moche.

- Tu veux plutôt dire que tu ne veux pas qu'Adonis te trouve moche.

- Pas du tout, souriais-je. »

Le goudron se rapprochait de plus en plus, je fermais les yeux et me cramponna aux accoudoirs du siège. Je ressentis le choc de l'avion touchant le sol. Une fois qu'il fût à l'arrêt, les passagers applaudirent et je me joignis à eux. Soulagée. Paul et moi prîmes nos affaires et nous nous dirigèrent vers la sortie. Nous arrivâmes au terminal. Quelques minutes plus tard, les autres nous rejoignirent. Tout le monde avait le sourire et avait passé un bon vol. Tandis que Paul et Iris s'embrassèrent, Nathan me jeta un regard et me fis une grimace de dégoût. Je le soupçonnais d'aimer secrètement Iris. Lisa s'écria alors : « - Les valises arrivent !! » Nous nous avançâmes tous au bord du tapis roulant et récupérèrent un à un nos bagages. Entre temps, j'avais rallumé mon téléphone et vis qu'Adonis avait envoyé le lieu où il nous attendait. J'attrapais immédiatement une boule dans le ventre. Lisa s'approcha de moi et me chuchota : « - ça va aller. Détends-toi, souffle un bon coup et n'oublie pas que je suis juste derrière toi » J'acquiesçais, fis ce qu'elle m'avait conseillé et m'avança vers la sortie. Une fois dehors, je balayais le parking du regard. Je vis une famille qui se retrouvait, la joie et l'amour d'un couple qui se retrouvait. C'est alors que je le découvris, mon souffle se coupa. Il avait grandi, ses cheveux étaient plus longs et sa musculature s'était développée. Nos regards se croisèrent. Il m'avait vu. Je ne pouvais plus respirer. Il me lança un sourire et commença par s'avancer. Je repris mon souffle, regarda Lisa et sans que je m'en rende compte mes jambes s'actionnèrent et je me retrouvais à courir vers lui. Il écarta les bras et nous nous enlaçâmes. Je sentis son parfum, et tous ce que je mettais juré de ne plus ressentir remontèrent à la surface de façon encore plus forte qu'il y a un an et je me mis à pleurer de joie ou de tristesse. Je ne saurais le dire. Adonis s'écarta de moi et prit ma tête entre ses mains

« - Ne pleure pas, S.

- Je suis contente de te voir.

- Moi aussi, tu m'as manqué.

- Toi aussi, soupirais-je »

Je me détacha de lui et laissa la place à nos amis. Les filles se jetèrent sur lui et ils manquèrent de tous tomber à la renverse. Une fois qu'elles se décalèrent, les gars, sauf Julian qui restait en retrait, le prirent dans leurs bras et se firent des accolades comme si ils ne s'étaient jamais quittés. Adonis s'écarta des garçons et alla serrer la main de Julian.

« - Tu dois être Julian, sourit-il

- C'est ça

-Enchanté de te connaître. Je n'ai entendu que du bien sur toi.

- Oh, t'en fais pas, c'est pareil pour moi, il rigola, c'est comme si je te connaissais déjà. »

Adonis ria. Son rire m'avait manqué, ses fossettes qui apparaissaient et se regard qu'il avait lorsqu'il était content m'avaient manqué. Tous chez lui m'a manqué. Je me regardais discrètement dans le reflet de mon téléphone et vis que j'avais un sourire jusqu'aux oreilles. Cela me plût. Adonis prit la parole :

« Je ne sais pas vous mais moi je n'ai pas envie de rester là toute la journée. Alors en voiture ! »

Nous le suivîmes rigolant et plaisantant. L'enthousiasme était vraiment palpable. Nous arrivâmes à ses voitures dont une des deux était accompagnée d'un chauffeur.

« Je vous présente Charles, commença Adonis, c'est le chauffeur de la famille. Du moins, officiellement, mon père l'utilise beaucoup plus que nous...

- Attends, mec, l'interrompt Nathan, tu as un chauffeur ?

- C'est surtout celui de mon père, je viens de le dire.

- C'est cool quand même

- Carrément ! s'écria Jasmine »

Nous nous retournâmes tous vers elle. C'était la première fois qu'elle prenait la parole depuis notre arrivée, ce qui eut pour effet de la faire rougir. Nous nous séparâmes en deux voitures. Dans celle avec Charles, il y avait Lisa, Jasmine et Nathan tandis que dans l'autre il y avait Iris, Paul, Julian, Adonis qui conduisait et moi. Chacun se rendit à sa voiture respective. Paul me lança un clin d'œil, ce qui n'échappa pas à Iris qui se détourna de lui. Julian se mit à l'avant tandis que Paul, Iris et moi à l'arrière. Adonis démarra et je me mis à observer le paysage. Paul chuchota quelques mots à l'oreille d'Iris et ceux-ci se firent un câlin, ils étaient réconciliés. Adonis entama la conversation :

« - Ca fait trop longtemps que je suis partie, mettez-moi à jour sur qui est avec qui. Paul et Iris, j'ai compris que vous étiez ensemble mais les autres, je ne sais pas. Il me lança un coup d'œil dans le rétroviseur, nos regards se croisèrent mais je détournais le mien.

- Lisa risque de sortir avec un gars, Marcus, tu te souviens de lui ?

- Le mec qui se la pétait tout le temps ?

- Ouais, c'est lui.

- Okay, ensuite ?

- Julian et Jasmine sortent ensemble depuis 4 mois, je crois

- 5 enfaite, le repris Julian

- désolé, mec. Et Nathan et Sam sont célibataires. On a bien cru qu'ils allaient se mettre ensemble pendant quelques temps mais ça ne s'est pas fait puis Sam est sortie avec un gars pendant trois sem aines avec un gars bizarre qui est en cours à l'autre bout de la ville.

- Ah bon ? il arqua un sourcil dans ma direction.

- Oui, confirmais-je, et toi ?

- Je suis célibataire. J'ai eu quelques histoires mais rien de sérieux. »

La conversation s'arrêta là. Paul demanda s'il pouvait mettre la radio et lorsqu'il l'alluma une chanson triste de mon groupe de rock préféré était à l'antenne. Je l'avais beaucoup écouté lors du départ d'Adonis parce qu'elle me rappelait une sortie que l'on avait faite tous ensemble et elle était passée. Il me regarda dans le rétro tandis que je me mettais à murmurer les paroles. Je soutins son regard. Il se détourna pour se concentrer sur la route, j'en profitais pour regarder à nouveau le paysage. Une fois, la chanson terminée, je sentis qu'une unique larme coulait le long de ma joue. Je l'essuyais d'un geste vif. Je fermais les yeux et me laissa bercer tandis que les mecs reprirent leur conversation.


9.085Where stories live. Discover now