Promesse et Promise

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        Un baiser, rien qu'un simple baiser...Cela faisait si longtemps depuis la dernière fois que je l'ai ressenti de cette manière..

         Je ressentais tant de frisons quand au contact de nos lèvre qu'a la pression qu'exerçaient ses mains sur mes épaules, j'avais l'impression de ne plus pouvoir reprendre le dessus, que cette fille n'était qu'une créature à la recherche d'une proie et que je fus celui sur lequel elle se jeta.

         En rouvrant les yeux, mon esprit s'abandonna, mon âme se perdit , je ne voulais qu'une chose; retourner la situation, faire du chasseur le chassé...

         J'empoignai alors ses cuisses sans me soucier de la force que j'y mettrais. Je sentis alors son corps, sa chaleur, la douceur de sa peau, si pâle, ainsi que la finesse de son corps, immaculé...

         Sans avoir à forcer, je la retournais dos contre le sol, avec tant de facilité que ce mouvement fut comme attendu et suite à cela, les poids de nos corps s'envolèrent , comme ma raison....

         Nous étions là, seuls aux milieu d'un monde isolé, éclairés par une lumière dorée peinant à sortir des feuilles, pensant qu'à combler notre solitude l'un envers l'autre, sans que je n'aie à la connaître ou qu'elle ne me connaisse car, je le savais, je ne dois plus chercher à comprendre lorsque je suis ici..

         La raison cédant la place au cœur, je levai la tête pour voir la réalité que je devais accepter, une réalité où une personne pourrait me ferais oublier mon monde, mes questions, mes doutes...Le vent se leva en même temps que ma tête, venant ainsi balayer ses longs cheveux de platine qui glissaient son front en même temps que les feuilles s'agitaient tout autours..

        La lumière l'éclaira alors, elle et son visage aux fins traits...Son nez finement allongé, ses pommettes légèrement surélevées, ses petites lèvres écarlates, son menton maigre et pointu, ses yeux parfaitement maquillés et ses cils si soignés...

       -Je suis si belle que tu n'oses plus m'embrasser? me dit-elle, d'un calme si charmant de par sa voix douce et aigue.

       -Tu le veux tant que ça? lui répondis-je aussitôt.

       -Tu devrais le savoir....

         Sans avoir le temps de répondre à sa lamentation, elle glissa des fines et longues le long de mes joues pour étreindre mon visage et lentement le rapprocher du sien, sans me laisser d'échappatoires.

        D'une seconde à l'autre tout bascula. Je finis par retourner à ma place de proie et elle était désormais assise au dessus de moi comme l'est un prédateur voulant achever son gibier, d'une morsure au cous...Mon cous fut alors assainis de morsures puis mes joues puis enfin mes lèvres..Chacune goûtèrent à sa morsure, celle de quelqu'un voulant marquer son bien fraîchement acquis...

      -MAT!

      Je détournai le regard . C'était Zoé qui surgit alors de derrière les arbres environnants.

     -Qu'es ce que tu fais? me dit-elle. Mais c'est quoi tout ces plis sur tes vêtements? ET C'EST QUOI CES SUCONS PARTOUT SUR TON CORPS?!

      Il me fallait alors prendre deux secondes pour inspecter les alentours et me rendre compte de la disparition de la fille....

      -Je t'expliquerais un autre jour...

     -Un autre jour? Tu viens de louper une journée de cours je te signale!

     -Oui bah pas la peine de dramatiser..Je rentres me changer si je suis dans un état si catastrophique, merci de t'être inquiétée mais je penses que je vais y aller, à demain!

        Ca y est, en quelques minutes j'avais rejoins la cour de lycée, sans elle pour me semoner. Elle ne m'avait pas menti, je vis au loin le rouge pourpre du soleil couchant...mais qu'avais-je donc fait...

        Sur le retour, que de questions mais quand les mots de la fille me revinrent ce fut pire que de se dire être tout seul...

         Je passais mon portail, encore ouvert de la veille...La porte elle aussi entre-ouverte, je montai les escaliers et vit que la porte de ma chambre était elle aussi grande ouverte! Ce n'était pas possible que ce soit qu'une coïncidence, cela sonnait comme une invitation!

         Je couru à l'intérieur et vit, devant ma fenêtre ouverte à l'en faire sortir de ses gonds, les rideau de ma chambre, voltigeants dans les courants d'air, découpant en scillons le soleil couvert de milles teintes de d'orange, tandis que le ciel perdit de son azur pour laisser place à un bleu profond...

         Sur mon oreiller, en dessous d'une chandelle noire, une feuille... Il y figurait un nom et un numéro de portable...

-Kate....

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