Esprit , Limpide

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-Réfléchir....toujours réfléchir...j'ai vraiment que ces mots à la bouche???

Je ne me vois clairement pas passer toute la matinée à chercher un sens à cette histoire, autre chose urge; j'ai cours et des filles à rencontrer après tout!!

Douche, rasage, parfum, choix de la tenue du jour et j'en passe...

Étrangement, il ne m'a fallu qu'une dizaine de minutes pour me préparer ce matin, faut croire qu'on passe gentiment à l'hiver, là où le temps paraît se dilater de plus en plus, jours après jours...Bref, le bus est maintenant bondé et le temps que j'ai mis à le rattrapé m'a valu d'être debout et pour couronner le tout je me retrouve avec un épis sur la tête.

Le fameux bus 100 places flambant neuf du lycée est décidément peu confortable pour les occupants debout...je retiendrais la leçon pour la prochaine fois que j'irais dormir à minuit, j'en ai encore mal aux jambes, seule chose qui me fait avoir hâte des cours pour enfin me poser sur un siège.

-AAAAH, enfin arrivé!

-Eh bah, t'en tires une tête...

voilà Zoé qui se la ramène, pour le coup on a pu parler un peu sur le chemin. On était entrain d'avancer pour passer le portail du lycée, un de ces vieux portails rattachés à une clôture à piques de deux mètres que l'on voit dans ces séries américaines de teenagers et pour le lycée c'est simple mais brut; un enchaînement d'escaliers ayant comme périphérie une forêt de chênes le tout s'étendant sur 500 mètres de ligne droite en pente pour atteindre un vieux bâtiments faits de briques en haut d'une colline, le seul point positif? quand on est dans une classe comme la mienne, se mettre aux bord de la fenêtre nous donne une belle vue sur la ville, ville que l'on nous dit destinée...

-ZOEEEEEEEEEEEEEE!!!!

c'est la seule chose que j'entendais tellement ce bruit était fort, ah et aussi cette blonde qui avait l'air de courir dans notre direction, disons....énergiquement?

-Je t'ai cherchée partout! on avait dit qu'on irait ensemble en classe depuis mon transfert nan?

-AAAAAAAh oui, c'est vrai, juste que j'avais croisé Mat en chemin et il avait l'air un peu trop pensif pour marcher seul...

-Si je peux me permettre, tu es qui??

-Eslie, et toi? Je suis ici depuis une semaine à peu près et je t'ai jamais vu, tu es aussi nouveau?

-Mathew, je suis né ici si je peux dire, tu es la toute nouvelle je supp....

Je n'ai même pas eu le temps de finir ma phrase que je vis la blonde platine de l'autre soir quitter le lycée pour partir dans la forêt. Je me mis sur le champ à courir en sa direction mais elle se mis elle aussi à courir et ce bien plus vite que moi...bref, j'entendais seulement en fond Zoé et Eslie qui m'appelaient.

Faut croire que j'allais devoir sécher les cours une fois de plus....

Je venait de me perdre au milieu de la forêt quand les corbeaux se mirent déjà à jouer les charognards prêts à me manger les yeux mais les branches les empêchaient de feindre sur moi, j'étais chanceux faut croire. Partout autours, des branches et des feuilles, pour ne pas citer les insectes... mais comme je suis observateur j'allai plus loin dans ma réflexion.

C'est en tailleur, les yeux fermés, au milieu des feuilles mortes de la saison précédente que mes sens me révélèrent la vraie beauté qui résidait ici...Il n'y avait ni trop de lumière ni trop d'ombre, ni trop de vie ni trop de mort, ni trop de bruit ni trop de silence...

Pourquoi Mère Nature est-elle capable de tant de prouesse alors qu'il n'y a pas d'amour dans ses actes? Les arbres se font dévorer par les champignons et les insectes par les oiseaux qui eux disparaissent au fil du temps, tout comme le soleil qui se fait happer par les arbres qui font tous la course à la grandeur... et pourtant, tout vis en équilibre...

Mais les bruits de pas que j'avais suivit, alors perdus, semblaient revenir vers moi, de plus en plus proche...

D'un seul coup, mains sur mes épaules, on me plaqua au sol! En ouvrant les yeux je vis, à un doigt de mes lèvres, un visage pâle comme la lune qui apparaissait encore dans le ciel alors que je regardai au dessus de moi, si surpris que je ne pus bouger...

En y regardant de plus près, ses yeux d'un bleu électrique semblaient captivés par moi, scrutant les moindres traits de mon visage comme pour chercher à me comprendre. Ses cheveux blancs recouvrants ses épaules je ne vis que son visage mais lorsque je fermais mes yeux et sentis sa respiration, mes sens s'éveillèrent..

-Ne cherches pas à le comprendre acceptes le...

Après ces paroles, je sentis la chaleur d'un corps contre le miens, la chaleur des lèvres contre les mienne et la froideur du sol...

Il est donc là l'amour que la nature nous offre...

Faux DépartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant