Play Before Love

Chapitre 15

Louis

Je me réveille et cherche mon téléphone sur ma table de chevet, mais ma main tombe dans le vide. J'ouvre les yeux difficilement et ne vois pas mon téléphone... ni ma table de chevet d'ailleurs. Je tourne la tête et réussi à distinguer la chambre avec le peu de lumière qui entre grâce aux stries du volet. Cette chambre n'est pas la mienne, je tourne alors la tête vers l'autre côté du lit. Une brune s'y trouve.
J'essaie de me remémorer ma soirée mais impossible de me souvenir de quoique ce soit. Tout ce que je peux dire à présent c'est qu'elle est bonne et que j'ai dû boire un verre de trop. J'ai absolument besoin d'un doliprane.
Je finis par me lever difficilement. Je rassemble mes affaires éparpillées sur le sol et m'habille avant de partir à pas de loup pour ne pas réveiller cette femme dont je ne connais même pas le prénom.
Une fois arrivé dehors je reconnais le centre de Los Angeles, mon appartement est à une quinzaine de minutes à pied.
Alors que je tourne la clef dans la serrure de ma porte d'entrée, je sens mon téléphone sonner dans ma poche. Un appel de ma soeur.

- Ouais allô ?

- Louis t'es où bon sang ? Je t'ai envoyé au moins dix messages.

- J'ai pas vu, je rentre chez moi là.

- Où est-ce que t'as passé la nuit encore ? Nan en fait je veux pas savoir. Ta moto est chez moi, tu viendras la chercher quand t'auras dessoûlé.

- Euh ouais, merci Maë.

Elle ne prend pas la peine de répondre quoi que ce soit et raccroche. Je ne pensais même plus à ma moto. Je ne sais vraiment pas dans quel état j'ai fini hier mais ça ne devait pas être beau à voir.
Une fois dans ma cuisine je n'attends pas une seconde de plus pour avaler un doliprane, avant de me diriger vers le frigo pour trouver le reste de pâtes froides.
A peine après avoir terminé mon plat, je pars me coucher pour essayer d'être un minimum présentable pour le boulot demain.
Après quelques heures de sommeil, je me réveille, il est dix-sept heures, je tourne la tête et vois une blonde allongée dans mon lit, je m'assois, regarde autour de moi... Oui c'est bien ma chambre. Qu'est-ce qu'elle fout là ? C'est qui ? Sérieux si j'ai oublié que j'ai ramené quelqu'un chez moi, je sais pas ce que j'ai bu ou fumé mais c'était de la bonne. Je me retourne vers la blonde, elle ne porte qu'une petite culotte qui fait ressortir son cul... Puis je regarde ses cheveux... Blonds, ondulés... Putain c'est qui, j'ai presque peur de voir sa tête... Je ne bouge pas lorsqu'elle se retourne vers moi...

- Salut beau gosse.

Merde ! C'est Allison ? C'est quoi ce bordel !

     Je me réveille en sursaut et regarde autour de moi. Je suis dans ma chambre et seul. Putain mais c'était quoi ça ? Pourquoi j'ai rêvé d'elle ? Et pourquoi de cette façon ? Enfin ceci dit, j'ai dû passer un bon moment avec son joli cul. Ça doit être ça la seule raison pour laquelle j'ai rêvé d'elle, je veux la baiser. Peut-être que ça arrangerait tout de me la faire ? Au moins j'arrêterais d'y penser, et surtout elle ne sortirait plus avec Alex si elle couchait avec moi... Ouais c'est peut-être une bonne idée.
Mon téléphone affiche sept heures. Parfait, juste le temps de passer sous la douche et de m'habiller.
Après avoir enfilé un sweat et un jean noir, je pars sur le parking pour rejoindre ma belle et douce moto. Mais elle ne se trouve pas sur le parking. Merde. J'ai oublié qu'elle était chez ma soeur. Sept heures trente. Je serai jamais à l'heure pour le boulot. Il faut que j'appelle mon père.

- Ouais papa.

- Oui, qu'est-ce qu'il y a Louis ? me répond-il beaucoup trop fort dans le micro.

- Parle pas si fort ! Euh ouais, c'est pour te dire que je vais pas pouvoir être à l'heure et qu'il faudrait que tu viennes me chercher pour m'amener chez Maëva en fait.

Je l'entends souffler à l'autre bout du fil, avant de reprendre :

- Pourquoi ta moto est là-bas ? Non et puis je m'en fiche. Sérieusement Louis il va falloir arrêter tes conneries. Je ne vais pas pouvoir accepter tes retards et tes absences toutes les semaines sous prétexte que tu es mon fils ! Il fit une pause avant de reprendre. Je n'ai pas voulu t'embaucher pendant longtemps à cause de ton comportement qui justement n'est absolument pas responsable, regarde-toi ! Tu es malade, c'est Allison qui doit t'amener tes médocs parce que tu ne veux pas bouger, tu croises Alex donc tu ne viens pas pendant plusieurs jours. Et maintenant en retard parce que tu n'as fait je ne sais quoi ce week-end et que tu n'as aucun moyen de transport ? J'en ai ras le bol de ton comportement.

Mon père a raison. Je fais n'importe quoi et seulement parce que je sais que c'est lui le patron. Mais me reprocher de ne pas être venu à cause d'Alex... Je savais que ce n'était pas correct, mais il sait à quel point c'était dur pour moi et à quel point ça l'est toujours. Un long silence s'écoule avant qu'il reprenne :

- Je t'envoie Antoine, il te dépose rapidement chez Maëva et tu reviens au boulot. Je ne suis pas au café aujourd'hui. Et réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire parce que je suis très sérieux et je n'accepterais pas ça très longtemps.

Je ne veux pas qu'Antoine vienne me chercher. Il faut que ce soit Allison. Il faut que j'invite Allison comme j'y ai pensé ce matin.

- Euh ouais... Euh à vrai dire j'aime pas trop la voiture d'Antoine et il conduit mal, la seule fois il m'a ramené en voiture j'ai cru que j'allais mourir.

Beau mensonge... Ou pas. Antoine ne m'a jamais ramené mais mon père n'est pas au café tous les jours donc ça il ne peut pas le savoir.

- Marie n'est pas là aujourd'hui, je ne vais pas encore demandé à Allison de t'aider, ça ne fait que deux semaines qu'elle est là, je ne l'ai pas embauché pour être ta nourrice Louis.

Il a raison. Encore. Mais il faut que je la vois seule pour conquérir son cœur ou au moins son sexe.

- Demande à Allison, je ne ferais plus de conneries c'est promis, je vais faire de mon mieux.

- Ok, dernière fois Louis. Je l'appelle et lui dis de venir te chercher au plus vite.

Je le remercie avant de raccrocher et de remonter à mon appartement pour attendre Allison.
Je pourrais peut-être enfin combler le désir de la voir nue dans mon lit.