Chapitre 8

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Aujourd'hui, au lycée, c'est la semaine dite "amour". La semaine où il est soit-disant, je cite: "temps de déclarer sa flamme à son crush". Le principe est simple, à chacun, est distribué une petite boîte à message avec inscrit son nom, qu'il met dans son casier. 

Chaque personne ayant envie de vous faire parvenir quelque chose ou de vous écrire un mot, la ou le déposera dans celui-ci par la fente prévue à cet effet. Spencer adooooree ce genre de choses et s'attend à beaucoup, elle est très "clichés romantiques". Moi ? Je n'attends rien de grandiose voire même rien du tout, ce n'est pas comme si j'avais un copain ou un admirateur secret...si ? 

Je monte les escaliers du bâtiment K pour rejoindre la salle d'anglais quand je croise Dylan, devant les casiers ou plus précisément devant MON casier. Je le salue, ce qui le fait sursauter. Apparemment il ne s'attendait pas à me voir alors que notre cours se trouve être tout proche et, je le répète, il se trouve devant le casier qui m'a été attribué en début d'année.

D: Ever ! Ca...ca va... enfin je veux dire euhhh...tu, tu vas bien ?

E: Je vais bien merci mais que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être devant la salle au lieu de rester planter devant mon casier ?

D: En fait j'allais à mon casier...

E: En restant devant le mien ? Sachant que le tien est dans le bâtiment opposé à celui-ci ?

D: Bon d'accord en fait je cherchais à savoir si tu avais reçu un papier...

E : D'accord mais pourquoi ça ? 

Professeur : Vous n'êtes pas censés être dans mon cours vous deux ?

E : Et vous ?

Professeur : Ok, va oublions ce malentendu et se dirigeons-nous vers la salle, hein ? Dit-il, visiblement gêné.

Nous nous dirigeons tout les trois vers le cours de Mr Lopez.

A la sortie, je veux parler à Dylan mais il s'enfuit si vite que je ne le vois même pas s'en aller.

Je rejoins Spencer, qui se dirige vers le self, visiblement agacée par le comportement de sa camarade.

S : Tu as intérêt à tout avouer à Mme Keller ou je te promet que ta vie sera un enfer. Menace Spencer.

Elle ne lui laisse pas le temps de répliquer et se tourne vers moi.

E : oui ?

S : Quoi ? 

E : Aller, dis-moi.

S : Cette pétasse a copié sur mon devoir, résultat je me suis fait coller et ma note est divisée par  deux ce que je pensais n'être qu'une menace de profs qui n'aboutirait jamais ! 

E : Pourquoi tu ne lui a pas dit toi-même ?

S : C'est pourtant ce que j'ai fait mais elle ne préfère "croire que ce qu'elle voit" et d'après elle, j'avais la tête un petit peu trop tournée vers Mme la menteuse.

S : Bref on s'en fous clairement. 

Je ne dis plus rien et nous arrivons à temps pour prendre nos plateaux avant que la foule ne forme une queue de 3 km de long.

Je ne vois pas Dylan et il ne mange pas avec nous ce midi. Je le trouve étrange aujourd'hui, je me demande ce qui lui prend.

La pause repas terminée je me dirige vers mon casier pour récupérer mes livres de cours.

Je l'ouvre, prends ce qu'il s'y trouve puis le referme quand je vois Tyler qui se tient derrière moi ce qui me surprend beaucoup.

T : Ne prends pas la grosse tête mais j'ai besoin de toi.

E : Pour apprendre comment demander les choses ? Désolée je ne peux pas t'aider tu es à un stade de connerie trop avancé pour être guérit.

T : AHAHA t'es hilarante, Smith. 

E : Ne parles pas si fort je ne voudrais pas que l'on me voit avec toi...

T : Franchement tu devrais faire carrière dans l'humour.

E : Merci mais j'ai d'autres projets.

T : Comme quoi ? 😏 J'en fais parti j'espère...

Je ne dis rien et me dirige vers mon prochain cours quand Tyler me rattrape par le bras.

T : Attends, s'il te plaît, je suis sérieux, j'ai besoin de ton aide.

La présence d'un contact entre nous me déstabilise très fortement, je n'ai jamais ressenti ça avant mais j'ai eu comme un électrochoc quand son bras m'a attrapé. Peut-être me serre-t-il trop fort ? Dans tout les cas, c'est trop pour moi, il ne peut pas rester si proche de moi et je lui fais comprendre comme je peux.

E : Sss'il te plaît Tyler...dis-je presque essoufflée.

Il me lâche le bras. Peut-être était-il lui aussi mal à l'aise ? Ou a-t-il simplement compris ? Je n'en sais rien mais je décide d'ignorer et lui aussi.

T : Aide-moi ou je me met plus près de toi encore... Disait-il sans plus une once d'humour. Il semblait presque attaché.

E : Pourquoi est-ce que je t'aiderais après tout ?

Nos voix étaient douces et nous peinions à parler. Plus aucun jeu, ni humour n'était présent entre nous dans l'instant. Je sentais un échange sincère.

T : Excuses-moi. Murmurait-il d'une voix presque inaudible mais assez fortement pour que je l'entende. Malgré tout je fais comme si je ne l'entendais pas pour le réentendre comme pour être sûre qu'il l'ai bien dit.

Nous ne nous regardions plus depuis déjà un petit moment car la tension était trop forte et que, sans doute, il nous était trop difficile d'affronter tant de sincérité et...de sentiments ?

E : Quoi ?

T : Je m'excuse. Je suis désolé. Continuait-il, cette fois-ci, me regardant dans les yeux.

Son regard était vide et chaleureux à la fois, il rassurerait n'importe qui et, lors d'un instant on ne pourrait imaginer que cette même personne puisse dire des choses aussi dures auparavant.

T : Je...je ne suis pas apte à te demander un service maintenant que...enfin tu..., on se voit en cours.... 

Dit-il, comme timide et avec pudeur.

Il s'en va, me frôlant doucement de son épaule musclée, me laissant m'éprendre de son odeur apaisante.

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Pardon pour ma longue absence mais la sagua reprend et j'ai plein d'idées.XX

IncompriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant