Two Ghosts (L.S)

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Louis. 

Lorsque ses yeux s'ouvrirent, papillonnant avec difficulté à cause de la lumière, Louis ne comprit pas tout de suite. Où était-il ? Quelle heure était-il ? Se furent les premières questions qu'il se posa quand il comprit que ce n'était pas vraiment son lit.  Le flou matinal qui l'habitait toujours après une cuite semblait plus persistant cette fois-ci.

Quand il vit une masse brune à côté de lui, et des traits reposés qu'il connaissait bien, il comprit deux trois choses. Et se rappela de sa soirée. Nous étions le premier janvier. L'année deux-mille-dix-huit commençait et plutôt bien même. Il était chez Harry — ou en tout cas chez le pote qui l'hébergeait. 

Et même s'ils n'avaient rien fait parce que « t'es trop bourré Louis, je veux pas profiter de toi », Louis eut le sourire aux lèvres. Justement parce qu'Harry n'avait pas voulu profiter de son état d'ébriété, parce qu'il avait entamé ce baiser en toute foi et conscience, et qu'ils avaient dormi ensemble.

Purée. 

Il aurait pu avoir peur, être effrayé ; c'était quand même beaucoup sur l'échelle de flippe Louis Tomlinson. Dormir avec quelqu'un sans rien faire ? A la nouvelle année? Pourquoi est-ce qu'il ne flippait pas, hein ?

Mais Harry dormait, alors il se laissait aller à la joie et à la bonne humeur. Frôlant, de ses doigts, ses lèvres, il avait l'air d'un adolescent heureux à cet instant. Et il s'en fichait éperdument. Parce que personne ne pouvait le voir ; il n'avait aucune putain d'obligation, il ne devait pas faire semblant. 

Là, face à un Harry qui dormait, il se laissait aller à ses vrais émotions. Et il se mit à observer le brun, regardant ses traits si détendus, son air si reposés, ses yeux fermés. Il était beau, là. 

— « Coquin. » Lâcha Harry, d'une voix matinale qu'il aurait pu trouver adorable s'il n'avait pas été aussi surpris.

Louis eut peur, ses sourcils se relevant en une mimique surprise. Harry avait prononcé ça si soudainement et un sourire s'était étiré sur son visage avec tant de rapidité que le châtain n'avait pas eu le temps de comprendre.

Leurs regards se croisèrent quand Harry ouvrit les yeux.

— « On m'observe alors que je dors, hein ? »

Le Harry si fermé d'hier soir semblait disparu à jamais, et Louis ne put s'empêcher de sourire. La façade qu'il adoptait avec les inconnus était loin maintenant. Il était redevenu Harry — le vrai. 

— « Je me demandais qui tu étais, justement. Je n'ai pas de souvenirs de la vieille et me retrouver là, chez un bel inconnu... Je me pose des questions. » Ironisa Louis, un sourire taquin sur les lèvres.

Alors qu'il pensait qu'Harry allait rigoler, celui-ci prit un petit air sérieux, presque déçu. 

— « Tu te souviens sérieusement pas d'hier ? Je pensais pas que tu avais autant bu. J'aurais pas fait... Merde. » Finit par dire Harry, en passant une main dans ses cheveux, se retournant vers le plafond pour regarder le vide. Il semblait soucieux.

Louis posa sa main sur celle d'Harry, avant de caresser son visage. Il ne savait pas d'où lui sortait une telle confiance, mais il avait envie de rassurer le brun.

— « Si, si. Je me souviens. Je rigolais, Harry. » Dit-il d'un ton calme. « T'as vu, je me souviens même de ton nom. »

Un petit sourire taquin avait de nouveau rejoint son visage, et Harry se retourna de nouveau vers Louis. Les deux étaient toujours allongés sur le lit, face à face, se regardant yeux dans les yeux. Un silence se fit pendant lequel les deux s'observaient. Louis ne comprenait pas les émotions qui passaient sur le visage du bouclé et se contentait de l'admirer, simplement.