Trois semaines s'étaient écoulées depuis l'ultime bataille avec les Chasseurs de Dragons. Les frères Grimborn n'étaient plus en état de nuire à quiconque. La paix était instaurée dans le nord de l'archipel, et surtout, tous les dragons était libres et y vivaient en sécurité.
La Rive n'étant plus qu'un tas de décombres fumants, les Dragonniers furent contraints de retourner à Beurk. Ils y avait été accueillis en héros. Les Défenseurs des Ailes et les Parenvrille étaient également retournés sur leurs îles respectives. Astrid avait repris connaissance quelques heures seulement après qu'elle ait été retrouvée et s'en sortait avec quelques contusions et égratignures ainsi qu'une belle bosse derrière la tête. De retour à Beurk, ses parents avaient insisté pour qu'elle se repose deux ou trois jours. Mais bien évidemment, la jeune femme avait refusé. C'était Astrid... Les autres défenseurs de la liberté et de la paix n'avaient que des blessures superficielles qui appartenaient déjà, pour la plupart, au passé.
Seul Harold manquait toujours à l'appel. L'atelas avait prouvé son efficacité et ses propriétés miraculeuses. La fièvre avait chuté vertigineusement, baissant aussi rapidement qu'elle était montée. Mais le jeune homme restait désespérément inconscient...
***
Un souffle chaud vint lui caressait le visage et fit voleter quelques mèches brunes de cheveux. Gêné par la luminosité, il battit plusieurs fois des paupières pour s'y réhabituer avant d'ouvrir définitivement les yeux. Il se retrouva face à deux émeraudes qu'il reconnaîtrait entre mille. Le dragon noir ronronna affectueusement, secouant la tête, reniflant doucement, ravi de revoir son meilleur ami.
- Salut Krokmou... murmura Harold.
Le furie nocturne commença à donner des petits coups de tête affectueux à son meilleur ami et lui lécha le visage.
- Moi aussi je suis content de te revoir mon grand... avoua le brun en câlinant son dragon.
Emporte par son enthousiasme, Krokmou posa par inadvertance un pied sur l'abdomen de son dresseur.
- Argh !
Le jeune homme se redressa brusquement en gémissant alors que Krokmou fila s'assoir plus rien. Le viking se rendit alors compte qu'il était dans sa chambre... à Beurk. Cette scène lui parut étrangement familière. Il souleva alors la couverture qui le recouvrait.
- Au moins j'ai toujours la deuxième, sourit-il.
Les souvenirs commencèrent à affluer petit à petit lorsqu'il vit le bandage sur son abdomen. Astrid, Viggo... Cependant, tout restait complètement flou.
Le jeune homme ne put aller plus loin dans ses réflexions : des pas se faisaient entendre dans les escaliers. C'était son père. Il voulut se lever pour l'accueillir comme il se doit. Mais ses jambes flageolèrent et il manqua de tomber sur le sol, rattrapé de justesse par Krokmou.
- Ah Fils ! Tu es réveillé ! se réjouit le grand roux en serrant le petit brun dans ses bras. Et ne t'inquiète pas. C'est normal qu'elles ne te portent plus. Après trois semaines... euh plutôt quatre, t'es muscles sont engourdis.
- Quatre ?
- Oui, trois depuis notre retour à Beurk. Plus celle avant le duel, explosa Stoïk en prenant son fils par la main pour l'entraîner en bas des escaliers.
- Le duel ? s'étonna l'unijambiste.
Son père ouvrir la porte de la hutte et le tira dehors. Ils n'eurent pas le temps de faire trois pas sur le perron que, déjà, tous les villageois présents sur la place centrale accoururent vers leur chef et leur futur chef en s'écriant « C'est Harold ! Harold est réveillé ! ». Très vite, le père et le fils furent encerclés par toute leur tribu.
- Exact, répondit enfin Stoïk. Tu as tué Viggo an l'issu d'un duel héroïque. Grâce à toi, nous avons gagné la guerre contre les Chasseurs et les dragons peuvent désormais vivre libres.
- Et la Rive ? se renseigna Harold maintenant que les souvenirs était net revenus en grande partie.
- Détruite, mais j'ai envoyé des hommes dirigés par Gueulfor pour la remette en état. Et l'équipe A s'occupe de traquer les derniers chasseurs cachés dans l'archipel. Tu n'as plus à t'en faire. Tu en as déjà fait bien assez. Je suis fier de toi.
Les paroles de son père firent sourirent Harold. Mais quelque chose l'embêtait. Il ne la voyait nulle part. Stoïk remarque bien l'embarras de son fils.
- Ça fait d bien de te revoir permis nous Fils. Tu as manqué à tout le monde. Mais je pense qu'une personne souhaiterait plus que les autres revoir son héros, sourit Stoïk.
Harold regarda son père avec insistance.
- Tu la trouvera au Gouffre des Corbeaux.
Il ne fallut pas lui dire une seconde fois. Ni une ni deux, le jeune homme enfourche son dragon et s'envola vers le Gouffre des Corbeaux.
Le Gouffre des Corbeaux ! Il sourit. Ça paressait tellement évident. Il y avaient eu leur premier moment ensemble.
Quelques minutes plus tard, Harold atteignit la dite place.
Elle était là, assise sur ce même rocher, au bord du lagon, affûtant la lame de sa hache. Sa soyeuse chevelure dorée soigneusement nattée rayonnait autant que le soleil. Il ne pouvait voir son visage de là où il était ; mais il s'imaginait parfaitement ses magnifiques yeux d'un bleu aussi clair et aussi pur que l'eau du lagon.
À la demande de son cavalier, Krokmou se posa dans le dos de la jeune femme qui n'avait pas remarqué la présence des nouveaux arrivants.
- Gente dame bonjour !
La belle viking sursauta et se retourna, hache brandir, prête à étriper cet individu insensé venu déranger sa tranquillité. Mais quand elle se retrouva face à celui-ci, elle resta bouche bée. Toute trace de violence disparut de son regard. Sa hache glissa de ses mains pour s'écraser sur le sol. La surprise laissa place à l'émerveillement. Un magnifique sourire se dessina sur son visage. Ses yeux se mirent à pétiller.
- Harold ! s'écria-y-elle.
Elle sauta de son perchoir et accourut vers le jeune homme qu'elle serra si fort dans ses bras comme si sa vie en dépendait. Le brun répondit à son étreinte, humant ce doux parfum qu'il aimait tant.
- Oh Harold ! J'y crois pas ! Tu es réveillé ! tu m'as... Tu nous as fait une de ces peurs. Ne recommence plus jamais ! réprimanda-t-elle en lui donnant son fameux coup de poing dans l'épaule.
- Promis Milady...
Astrid se figea en entendant le surnom qu'il lui avait donné. Grand sourire aux lèvres, Harold passa ses bras autour de la taille de la sublime guerrière qui accrocha les siens derrière le cou du beau jeune hommes
- Jamais je ne t'abandonnerai Astrid...
Et ils s'embrassèrent tendrement, amoureusement...
FIN
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HTTYD - Sacrifice
FanfictionLors de ce qui semblait être une mission de routine à la Rive, la situation tourne mal. Les Dragonniers se retrouvent privés de Harold. Comment s'en sortira l'équipe sans leur chef alors que la menace pèse du côté de Viggo ? Petite fanfiction Hiccs...