7. Do I Wanna Know ?

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Louis se réveilla quand la pluie s'abattit un peu trop violemment contre sa fenêtre. Il faisait encore nuit à l'extérieur. Il avait les yeux encore gonflés d'avoir tant pleurer la veille mais ce n'était pas ce qui le préoccupait. Le mécheux était collé contre quelqu'un qu'il savait être Harry et il ne parvenait pas à se souvenir à quelle moment de la soirée, il avait invité le jeune homme à dormir avec lui. Cependant, il comprit rapidement la situation en constatant qu'il était toujours habillé. Il soupira discrètement et observa le visage endormi du jeune homme. Harry dormait profondément bien que quelques traces de larmes demeuraient sur son visage. Ses cheveux étaient en désordre sur son crâne et le sourire qui apparaissait habituellement sur les lèvres du bouclé laissait place à une expression apaisé. Louis descendit le regard et tomba sur le bras dénudé du bouclé. Des cicatrices lui couvraient chaque parcelle de peau, Louis ne put s'empêcher d'en retracer certaines arrachant un frisson à Harry qui émergea lentement du sommeil. Le mécheux continua son inspection du corps de son ami sans se soucier que celui-ci soit parfaitement réveillé. Louis avait l'impression de revoir son propre corps comme un reflet dans un miroir, ces cicatrices, preuves bien cachés d'un mal-être que le mécheux connaissait parfaitement. Il n'arrivait pas à discerner ce qu'il ressentait vis à vis de ces marques et secoua la tête quand Harry dégagea son bras pour le cacher sous les couvertures. Sans un regard, Louis se leva et alla se doucher tandis que Harry se rendormit sans s'en rendre compte, le nez dans l'oreiller portant l'odeur du jeune homme. Le châtain ressortit quelques minutes plus tard et commença à ranger un petit peu son appartement. Il était cinq heures et demie du matin et il devait être à six heures à la boulangerie où il avait été engagé. Louis remarqua rapidement que le bouclé s'était rendormi et il décida de le laisser dormir. Il avala rapidement un bol de céréales et sortit de chez lui après avoir laissé un mot à Harry accompagné d'un double des clés pour qu'il ferme en partant. Puis, il claqua la porte et sortit dans la rue déserte. Il faisait froid et de petits nuages de buées sortaient de sa bouche à chaque respiration. Louis enfonça ses mains dans ses poches et se mit en route. La boulangerie n'était pas loin en bus mais il lui fallait tout de même une petite demi-heure à pied pour s'y rendre. Il marchait d'un pas rapide et sûr, perdu dans ses pensées. Le petit brun réfléchissait, pesait le pour et le contre et se demandait à quelle moment il avait permis à Harry d'entrer ainsi dans sa vie. Hier soir était encore brumeux dans son esprit à peine sorti du lit mais il savait qu'il s'était complètement laissé aller et qu'il avait appelé à l'aide. Lui qui s'était promis de ne plus s'attacher à qui que ce soit, le voilà qui appelait un total inconnu pendant l'une de ses crises. Mais était-ce encore un inconnu ? A ce stade, Louis ne pouvait plus appeler le bouclé qui l'avait tant de fois aidé, un "inconnu" mais il se refusait à le nommer ami alors qu'était Harry ? Il supposait qu'il était simplement cette présence qu'il avait tant souhaité avoir ces nuits où il comptait les étoiles, le cœur brisé par la vie. Il n'était plus seul et au fond de lui, cette pensée réchauffa un tout petit peu son organe meurtri. Alors, il autorisa un léger, minuscule, sourire à apparaître sur son visage. Oui, il avait trouvé quelqu'un, peut-être aussi brisé et détruit que lui mais c'était tout de même une présence et ça, ça valait tous les sourires du monde.


Louis ne savait pas si c'était ses pensées positives du matin ou le fait d'avoir eu quelqu'un pour le consoler la veille mais il eut l'impression que sa journée passa à une vitesse folle. Il était désormais sept heures et demi du soir et sa patronne lui ordonna gentiment de rentrer chez lui. Il la salua rapidement et s'apprêtait à rentrer chez lui quand il repéra à quelques mètres de la boulangerie dans une ruelle sombre, un petit attroupement. Habituellement Louis aurait passé son chemin sans un regard mais une voix familière l'amena à s'approcher. Il ne tarda pas à comprendre la situation. Harry était plaqué au mur par deux grands gaillards à la peau mate tandis que le reste du groupe poussait des exclamations digne de hyènes affamés, incitant les deux autres à continuer leur démonstration de force sur le pauvre bouclé.  Il n'en fallut pas plus à Louis pour sentir la colère grimpait en flèche en lui, un peu comme la fois où cet homme avait insulté sa mère. Il lâcha son sac et s'approcha. Malgré sa petite taille et son corps gringalet caché sous son large pull, il dégageait quelque chose de menaçant qui sembla effrayer le petit groupe qui se tut en l'apercevant. Quand le mécheux se planta devant l'un des deux garçons qui tenait Harry, il n'hésita pas une seconde à lui mettre son poing dans la figure projetant le garçon au sol sous la force du coup et l'effet de surprise. Le deuxième lâcha presque immédiatement le bouclé qui glissa au sol à moitié sonné. Louis fit un pas vers lui faisant reculer le petit groupe. 

Kill Myself || Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant