1

683 35 1
                                    

Sadiya laÏla MBAYE

Pourquoi ne voit-elle pas la même chose que moi à savoir tous ces kilos en trop qui me restent à perdre, ces bourrelets, ces vergetures, ces pff ect...

Safia : allô ici la terre c'est à toi que je parle non wala? mani niari yep rafet na torop té diap nala (je te dis les deux sont trop beaux et il te vont super bien)

Sadiya : la robe oublie, elle est trop courte et cette combinaison aussi ça ne va pas non? On voit trop mon ventre.

safia : mouyen qui dofoul yen ?(elle n'est pas folle celle la), arrête avec ça! Tu parles de quel ventre la tchrr, il n'est pas ultra plat mais il n'est pas super rebondi non plus. S'il te plaît arrête de te cacher dans tes habits xxl, tu as perdu énormément de poids, comment tu fais pour ne pas t'en rendre compte?

sadiya : je sais tout ça! Afin tu ne cesses de me le répéter, on va dire mais...

safia: c'est bon j'abandonne, j'y vais j'ai cours on se capte ce soir inshallah.

Enfin ndakh mou meyma diam (voilà, elle va enfin me laisse en paix). Je dois aussi aller à l'école récupérer des polycops, je suis en première année d'agroalimentaire dans une école de cinglée qui nous impose un rythme infernal mais bon dieu est grand, oui je sais damey dalal sama khel lol (j'essaie de me rassurer). L'année dernière étant en terminal S j'ai perdu environ 15kgs tellement j'étais angoissée, la pression familiale. Toute la famille, mon quartier même le boutiquier savait que je passais le bac mais al hamdoulilah tout c'est bien passait je l'ai au d'office.

Revenons à mon poids j'ai toujours était en surpoids avec des périodes de piques énormes effets yoyo en somme. J'ai tenté des régimes draconiens qui ont souvent servis à rien, certes je perdais du poids mais je reprenais tout, plus 4 à 6kgs supplémentaire. Cette année de terminal m'en a fait perdre sans que je me rende compte mais mon poids, ma silhouette comme vous l'avait compris c'est le complexe de ma vie.

Ma sœur jumelle n'arrête pas de me dire que c'est tout ce qui fait mon charme mais elle ne peut pas comprendre, elle a eu la chance d'hériter du physique de mon père c'est-à-dire élancé avec des formes style Beyonce ni trop peu ni pas assez juste ce qu'il faut à mon goût et de la beauté de ma mère. Parcontre moi hé bein je ressemble à ma bandjiéne (sœur de mon père) comment vous dire heu... no comment.

Sur le chemin de l'école je rencontre ma voisine de table Awa, à prime abord elle est calme, très douce et réservée. On dit souvent d'elle « Awa aka yarou, chii mom daffa sedd » (Awa est polie et douce) mais c'est THE bandit, avec sa petite voix, son mètre 65 et ces formes voluptueuses qu'elle assume pleinement et c'est parfaitement en jouer.

Sadiya : tu vas ou ? à l'école

Awa : non non au marché

Sadiya : conasse !

Awa : tchrr ! ok merci mais puce comment je tresse pour lundi ! Je n'arrive pas à capter toutes les réglementations. Ils veulent nous rendre chèvre je te dis! mais ce soir je sors avec Elimane pour prendre l'air un peu.

Sadiya : Elimane tu a dit deh lool

Awa : explique pourquoi tu es bête ? C'est mon meilleur amie combien de fois je vais te le dire franchement. Premièrement je n'ai pas le temps de me casser la gueule encore une fois et deuxièment Eli c'est comme un frère on se connait depuis la maternelle ça serait limite de l'inceste si on se mettait en couple donc kham ! (merde) mon cœur est au repos.

Sadiya : COMME! tu as bien dit comme ton frère

Awa : j'en peux plus de toi, boufonne lol

Arrivée à l'école, on trouve quelques camarades de classe en pleine révision, et hop ! on s'y met aussi. C'est au alentours de 19h qu'on termine enfin euh terminer est un bien grand mot plutôt qu'on se résous à lever le pieds, HS on l'était. J'habite a nord foir et je quitte le centre-ville pour rentrer donc imaginait le trajet les embouteillages, le tata super blindé breff ma routine quoi. J'entre dans ma chambre je balance mon sac avec le sourire sachant que ça va énerver ma sœur madame maniaque. Après une douche je me mets en condition pour mon exutoire favori ... wattpad.

On n'y trouve du tous des histoires sans queue ni tête mais aussi des chroniques magnifiques dont certaines qui m'ont tenues éveillées toute une nuit, sans oublier le faite que j'ai tendance à guetter toutes les 5 minutes si de nouvelle partie ont été postées ou pas. C'est en écrivant un commentaire sur une partie postée par Anta sur sa chronique de Sophya que j'aperçois qu'alias no face m'a devancé pff comme d'habitude il m'agace. Il c'est même payé le luxe de me kokeli (se payer ma tête) en inbox.

No face : tortu va ! j'aimerais bien que tu m'expliques pourquoi c'est encore la faute de Aziz ? votre copine n'a pas merdé hein !? non bien sûr que non !

No face c'est devenu un ami virtuel au fil de deux chroniques, on s'est rencontré virtuellement oui vir-tu-elle-ment... sur Diouldé itinéraire d'une vie y'a un mois environ, il prenait juste un malin plaisir à démonter tous mes commentaires me traitant de féministe sans discernement et moi parallèlement de machos ecervelé.

Tout commence ici...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant