Fuite

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Je courais à travers les couloirs de la prison en direction de la cellule de Natsu. Je m'étais faite repérée, je n'avais plus beaucoup de temps. Trois mois ne s'étaient pas écoulés mais je devais le faire sortir d'ici. J'étais à bout de souffle, une simple robe de chambre sur moi et mes pieds nus me faisaient souffrir chaque fois que l'un se posait sur le sol.


Arrivée devant la grille qui le retenait prisonnier, je l'ouvris aussi vite que je le pouvais avec les clés que je venais de voler à mon frère. Avec tout le bruit que je faisais, Natsu se réveilla en sursaut, prêt à se battre s'il le fallait.


Natsu : Lucy ?!


Moi, essoufflée : On n'a pas le temps ! Il faut partir vite !


Je savais qu'il avait encore des choses à me demander, mais c'était une question de vie ou de mort. Nous nous mîmes à courir tous les deux, sans jamais regarder en arrière. Mais d'un coup, je ne pouvais plus courir. Mon corps était bien trop affaibli, et c'était déjà un exploit d'avoir réussie à courir un marathon comme celui-ci.


Natsu : Lucy !! Dépêche-toi !!


Mais voyant que je ne réussissais plus à avancer, mon prince me prit dans ses bras. J'allais le ralentir, mais il n'en fit pas cas. Au bout d'un moment, la sortie était enfin dans notre champ de vision. Natsu accéléra le pas, et s'arrêta une fois que nous étions à l'extérieur, cachés derrière un petit muret en pierre.


Natsu : Que s'est-il passé Luce ?


Moi : Ton exécution a été avancée à demain lorsqu'ils m'ont découverte.


L'incompréhension se lisait sur son visage et je en prit pas le temps de lui répondre puisqu'il fallait continuer. Après une dizaine de minutes de marche rapide très éprouvantes pour moi, la silhouette d'une jeune femme se dessina au loin devant nous, et je pus enfin sourire.


Natsu : Mira ? Toi aussi ?


Mira : On n'a pas le temps Votre Altesse, vous devez venir avec moi.


C'est seulement à ce moment-là que Natsu remarqua le bébé que portait Mirajane dans ses bras. Il se tourna vers moi, et cette fois ci, il planta ses magnifiques yeux onyx dans les miens pour que je ne puisse pas me défiler.


Moi : Pars avec Mirajane et notre fille, je t'en supplie. Je ne veux pas qu'elle aussi soit utilisée par la Confrérie.


Natsu : Notre... fille ?


De la joie se lisait dans ses yeux, mais il ne savait pas comment réagir. C'était une situation complexe. Je n'étais pas censée accouchée le jour d'avant, nous avions encore du temps. Et lorsque la Confrérie m'a découverte, ils ont avancé l'heure de sa mort pour pouvoir me prendre mon bébé. Mais même à l'agonie, je lutterais pour ma famille.


Rapidement, Natsu se pencha vers moi et m'embrassa tendrement. Ce n'était pas le moment, mais cela suffisait à réchauffer mon cœur.


Natsu : Merci, Luce. *se retournant* Allons-y !


Il commença à marcher avec Mirajane, mais se stoppa net en voyant que je ne les suivais pas.


Natsu : Lucy, on n'a pas le temps. C'est toi qui l'a dit.


Je secouais la tête de gauche à droite, avant de m'approcher de ma petite fille, mon trésor que j'allais devoir abandonner. Je l'embrassais sur le front, et elle continuait toujours à dormir. Des larmes coulèrent sur mes joues, je en devais pas flancher.


Moi : Je ne viens pas avec vous. Je vais vous faire gagner du temps.


Je posais mes lèvres une dernière fois sur celles de celui que j'aimais, et repartit d'où j'étais venue. Je partais à la rencontre de nos poursuivants. Je sentais le regard du rose dans mon dos, jusqu'à entendre ses pas s'éloigner de plus en plus. Ils devaient se dépêcher, où tout cela n'aurait servi à rien.


Natsu : On se retrouvera ! Tu es toujours ma princesse !!


A ces mots, mes larmes redoublèrent. Mes jambes ne pouvaient plus me porter et je m'effondrais au sol. Quelques minutes plus tard, je fus rejointe par Sting, un regard de haine fixé sur moi.


Sting : Lucy, espèce d'inconsciente !! Tu te rends compte de ce que tu as fait ?!


Il me prit par le bras pour me relever et m'emmener avec lui. C'est à partir de ce jour que début mon interrogatoire qui dura cinq longues années afin de me soutirer le plus d'informations possibles. Mais ils n'eurent jamais rien.


Moi : Oui Sting. Je sais très bien ce que j'ai fait. J'ai sauvé ma famille. 

The prince and the princessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant