The prince and the princess

Assassinats

J'avais accompagné Natsu jusque devant la porte derrière laquelle tout le monde l'attendait. Sa famille, ses amis, sa future femme... Et ses ennemis. Si je voulais le prévenir, c'était la dernière ligne droite. Dans quelques secondes, ce serait trop tard.

Moi : Natsu, tu ne dois pas y aller. Si tu y vas...

Natsu : Je suis désolé Luce. Je t'aime.

Et c'est sans un regard en arrière, qu'il franchit les portes que deux gardes royaux venaient de lui ouvrir. Non ! Tu ne peux pas me couper et partir sans que je te prévienne. Mais lorsque je voulus avancer et venir à sa suite, ceux qui gardaient la porte me barraient le passage. Je n'avais pas le droit d'entrer après tout. Je n'étais qu'une servante. S'ils avaient su, m'aurait ils laisser y aller ?

C'est alors qu'en l'espace de quelques secondes, deux membres de la Confrérie se retrouvèrent chacun derrière un garde, et leurs tranchèrent la gorge sans même qu'ils n'aient eut le temps de comprendre ce qui était en train d'arriver. Les deux corps tombèrent au sol dans un bruit sourd, se vidant de leur sang. J'étais habituée à ce genre de chose, à la discrétion sans pareille de la Confrérie. Voilà pourquoi, c'était une organisation secrète. Personne ne voyait jamais rien venir. Et maintenant, il était trop tard pour la famille royale.

Mes deux collègues ne bougeaient plus, attendant surement la suite des opérations. C'est alors que je vis mon jumeau, en train de marcher vers nous comme si de rien n'était. Comme si la partie était déjà gagnée d'avance.

Sting : Salut Lucy.

Moi : Sting...

Sting : Sur ce coup, je suis le chef des opérations. *souriant* Avoue que t'es fière de moi !

Je n'étais pas fière de lui, c'est lui qui allait gâcher ma vie. Sans rien dire, il me tendit une arme à feu que je m'empressai de prendre. Peut être pourrais je m'interposer entre eux et le prince. C'était une idée folle, mais c'était malheureusement tout ce que j'avais. Alors que l'on entendait le prêtre demander à la princesse si elle voulait prendre l'héritier comme époux, les deux sbires de mon frère firent voler en éclats la porte, surprenant tout le monde à l'intérieur. A peine étions nous entrés, que des membres de la Confrérie étaient déjà partout dans la pièce, près à tuer la moindre personne qui tenterait de se rebeller.

Sting, avançant vers le Roi : Votre Majesté, pardonnez-moi d'interrompre ce mariage si ravissant soit-il, mais...

C'est alors que je le vis pointer une arme en direction du souverain, et sans que je ne pu faire quoi que ce soit, il appuya sur la détente. Sans sourciller. C'est alors que je compris, que ce n'était pas la première fois. Et qu'il avait prévu depuis bien longtemps de tuer tous ceux qui se trouvaient dans cette salle.

Sting : C'est le jour de votre mort !

Le signal était lancé. Un à un, les nobles, hommes, femmes et enfants se faisaient tirer comme des lapins. Personne ne pouvait survivre à une boucherie pareille. La reine tenta de protéger sa fille de son propre corps, mais elle tomba raide morte, sous les coups d'une balle de mon frère. La petite fille gisait au milieu du sang de sa mère, tandis qu'un de mes anciens amis l'abattait devant moi.

Personne ne s'était encore occuper du prince et de sa future épouse. Et lui ne pouvait pas me voir, je n'étais toujours pas entrée dans la salle de cérémonie, j'avais trop peu de voir ce qu'il s'y passait. Pourtant, lorsque je vis Sting pointer son arme en sa direction, mon sang ne fit qu'un tour et sans réfléchir, je me retrouvais à prendre son bras pour l'obliger à baisser son arme.

Moi : Sting tu m'avais promis !! Tu m'avais dit qu'il n'y aurait pas de morts inutiles !!

Sting : Aucune mort n'est inutile petite sœur, nous devons tous les tuer. Ordre de là-haut. A moins que tu ne souhaites les rejoindre toi aussi pour trahison ?

Moi : Mort, le prince ne nous sera d'aucune utilité. Il est le dernier membre de la famille royale encore en vie. Je suis sûre que nos supérieurs te récompenseraient de l'avoir gardé en vie pour le faire tuer en place public pour montrer à tous la supériorité de notre Confrérie.

Mon frère me regarda un instant, pesant le pour et le contre de ma proposition. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert, il savait que je faisais cela que pour pouvoir avoir une chance de le sauver. Malgré tout, il décida de baisser la tête, montrant qu'il était d'accord avec moi. Il tira une dernière fois avec son arme sur la princesse étrangère avant de la ranger.

Sting : Emmenez-le !

Les deux sbires qui avaient tués les deux premiers gardes s'avancèrent alors vers Natsu, le menaçant de le tuer s'il ne coopérait pas. Ils lui attachèrent les mains dans le dos et le poussèrent pour qu'il avance. Mon prince n'avait pas l'air de saisir ce qui lui arrivait et ce qui venait de se passer. Néanmoins, il avait suffisamment compris que ce carnage était entièrement de ma faute. Son regard empli de haine qui me fusillait lorsqu'il passa devant moi, restera à jamais gravé dans ma mémoire.