Des mots

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Nous étions le jour du mariage. Pour une raison qui m'était inconnue, Natsu refusait que je vienne le voir, que j'accomplisse ma fonction de servante et l'aide à se préparer pour son plus grand jour. Mais aurais-je pût le faire, en sachant parfaitement qu'aucun mariage n'allait avoir lieu ? J'étais à quelques heures de trahir celui qui était devenu le plus important à mes yeux. Lorsque je le voyais, plus rien n'exister à par lui et moi. Même la Confrérie n'existait plus. J'en venais même à douter de mon propre frère, à ce qui allait réellement se passer lors de ces noces.


Sans même m'en rendre compte, je venais d'arriver devant la porte de la chambre princière. Je n'avais pas le droit d'entrer aujourd'hui, qu'à cela ne tienne. J'ouvris la porte le plus doucement possible. Je pouvais le voir, assis devant son miroir, se contempler dans la glace avec un air triste que je ne lui avais jamais vu. Lentement, je me dirigeais vers lui, jusqu'à ce qu'il me vît apparaitre derrière son reflet.


Natsu, soupirant : Je t'avais interdit de venir aujourd'hui.


Moi : T'ais je ne serait-ce qu'une seule fois obéie ?


Natsu : Non, c'est ce que j'aime chez toi.


Des mots aussi simples avaient le don de faire naitre en moi un brasier aussi ardent que le feu des ailes d'un Phoenix. Je ne pouvais pas le laisser y aller.


Moi : Si on s'enfuyait, toi et moi ? Qu'on partait d'ici pour ne plus jamais revenir ?


Natsu, surpris : Tu sais aussi bien que moi que c'est impossible Luce... Bien que cela soit très tentant.


Il ne voulait pas y aller. Il ne devait pas y aller. Croit-il qu'il n'y ait que de l'amour dans mes paroles ? Evidemment, il ne pouvait s'attendre à ce qui allait arriver. Je devais le convaincre de partir avec moi, même si pour cela je devais affronter la Confrérie, le monde entier je devais l'empêcher d'y aller. Je voulais dire quelque chose, je devais le faire. Mais les mots ne pouvaient sortir de ma bouche.


Natsu devait voir mon désarroi. C'est pourquoi il posa sa main sur la mienne qui se trouvait sur son épaule. Ce simple geste suffit à me faire sentir encore plus mal que je ne l'étais déjà.


Natsu : Je t'aime Lucy, n'en doute jamais


Moi, désespérée : je t'en supplie, n'y va pas !!


N'y va pas, ne te jette pas dans la gueule du loup, ne va pas au-devant de ta perte. Je ne pourrais pas le supporter. Ce n'est pas seulement ton mariage avec une autre que je dois supporter, ce sera ton regard de haine envers moi que je ne pourrais supporter. Où ce sera ta mort qui m'empêchera de continuer à vivre. Parce qu'après tout...


Moi : Je t'aime Natsu, plus que tout au monde. 


The prince and the princessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant